Après le premier tour, monsieur François Bayrou a affirmé qu'il ne donnerait pas de consignes de vote, ce que j'ai fait par moi-même en suivant mes convictions. Mais en plus de faire le choix du "ni-ni" monsieur Bayrou a annoncé la création d'un grand parti démocratique, ambition déjà affirmée avant le second tour. Ce grand parti serait selon la presse voué à s'appeller "Parti Démocrate". Si tel est le cas, l'abréviation du nom de ce nouveau parti centriste serait "PD" ce qui est pour le moins disgracieux. Mais cela est d'autant plus grave que nous sommes, nous, militant Bayrouistes, depuis le début de la campagne à la recherche de légitimité. On nous moque, on nous dénigre comme des illégitimes, des indésirables. Alors qu'au lendemain du 22 avril, les 18,5% de l'UDF avaient fait de nous les courtisés, voilà qu'il faut que l'on nous mette des batons dans les roues une nouvelle fois. Et cela vient de là où on ne l'attendait pas, à savoir de monsieur Bayrou en personne ! "PD" ! Quelle mauvaise surprise que ce choix ambigu et sogrenu. Autant dire que la publicité sur le terrain est déjà faite et, disons-le, elle est tout à fait désastreuse ! "Tous derrière le PD !" ; "Avec le PD, on élargit le centre !" disent les mauvaises langues de plus en plus nombreuses. Quelle légitimité après cela ?
De plus, ce nom est à consonnance américaine, ce qui ne va pas faire tarir les roproches de la part des détracteurs de Bayrou dans un contexte marqué par un puissant et prononcé anti-américanisme.
Enfin, ce nom risque de nous attirer les foudres des associations de défense des homosexuelles qui sont suceptible de nous accuser de "banalisation de propos injurieux envers les personnes gays et lesbiens". Encore une mauvaise publicité qui serait suceptible de nous couper de notre nouvelle base éléctorale, à savoir la gauche caviard bien-pensante (-ce n'est pas péjoratif à mes yeux-) qui vient remplacer la droite catholique et sociale républicaine. On risque d'autant plus gros que la gauche traditionnelle est en capacité de récupérer ce nouvel éléctorat de base au moyen d'une reposition sociale démocrate Stauss-Kahnienne. (Même si cela parait difficile dans la mesure où madame royale doit convaincre la gauche anti-libérale en froid avec les sociaux démocrates qu'elle juge "trops mous").
Pour éviter le ridicule je me permet de proposer un nom plus rassembleur : "Plate-Forme Démocrate", ce qui donnerait "PFD". Sans le mot "parti" ce nom n'exclut pas et avec la notion de "plate-forme" il va même jusqu'a rassembler sur une idée de rencontre et de coopération, juste ce que nous voulons faire passer.