mardi 8 mai 2007

Bilan des présidentielles

Les présidentielles sitôt terminées, on vous explique pour qui vous avez voté, comment vous l'avez fait et surtout pourquoi. On vous catalogue, on vous sonde, on vous classe suivant le nom de la personne sur qui vous avez porté votre bulletin comme on l'avait fait avant le 6 mai suivant le nom de celui ou celle sur lequel/laquelle vous aviez l'intention de le faire. Bref on vous analyse comme des bêtes curieuses avec la volonté irrésistible de vous comprendre, comme si tout l'enjeu était là. Comprenez les français et répondez à leurs attentes les plus concrètes pour voir votre candidature portée au succès ! Pourtant, le 6 mai, la voix des urnes a sonnée un son de cloche quelque peu différent. En effet, la politique d'idée à repris le dessus, ce fût la rencontre entre un homme et un peuple et non l'inverse comme l'éspèrait madame Royal.

Monsieur Sarkozy est donc devenu président de la république avec 53 % des voix. Ce très bon score aurait pu légitimer un gouvernement "de premier cercle", d'autant que très peu de ses concurrants du premier tour l'avaient soutenu. Bayrou l'a lourdement critiqué, madame royale ne l'a pas épargnée, la gauche de la gauche n'a fait qu'un bloc -et ce fût le première fois de toute la cinquième république - derrière la candidate socialiste et l'extrême droite de JMLP a poussé ses élécteurs à l'abstention. Bref, monsieur Sarkozy a gagné seul et aurait parfaitement le droit de vouloir gouverner seul. Mais à ma grande surprise, et a mon plus grand plaisir, le nouveau président de la République appel à l'ouverture ! Je répond favorablement à cet appel ! Moi le chrétien démocrate qui soutenait Bayrou au premier tour (après avoir longtemps soutenu l'UMP) je dis : "Oui monsieur le Président nous sommes là ! Oui monsieur le Président ma cohérance me fait accepter ce que vous proposez et qui est en accard avec ce que proposait François Bayrou ! Oui monsieur le Président je soutiens votre action gouvernementale !

Je fais parti de ceux qui n'ont jamais sifflé Gilles De Robien et je ne m'en cache pas, car pas un homme, pas une force, pas une source d'idée ne peut être jugée inutile lorsqu'il s'agit de gouverner le pays.

Pour revenir au bilan de ces éléctions, on peu relever le fort taux de participation qui a déjà été qualifiée de "victoire de la démocratie". Mais un autre phénomène est visible : "la victoire des idées". Il s'agit en effet d'une présidentielles où les candidats à thèmes forts comme les candidats écologistes, d'extrême droite et d'extrême gauche ont fait des résultats -relativement- faibles. Aussi, si leur score n'ont pas été à la hauteur de leurs ésprérance, il est toutefois une chose qui a pu les satisfaire : leurs idées ont été maintes fois reprises durant la campagne par les "grands" candidats. Le patriotisme a traversé l'échequier politique de droite à gauche, la ruralité a été défendue de toute part, la cause environnementale -bien que laissée de côté sur la fin de la campagne- a fait la une de l'actualité et a été relayée par tous... Bref, la victoire des deux grands a aussi signifiée leur représentativité d'un ensemble de personnes aux priorités divergentes... Ce qui revient à une victoire d'un autre perdant qui défendait le rassemblement...

La victoire de la démocratie maintenant. Elle est nette et incontestable. Elle est visible au travers de différents éléments commme le retour d'un bon nombre d'électeurs dans le giron républicain, le cumul des scores des finalistes supérieur à 55% au premier tour (c'est historique, il était d'environ 37% en 2002), la participation record (+ de 80%)... Bref, la crise politique qui touche la France depuis maintenant 20 ans semble toucher à sa fin.
Pour ne pas rester sur le bord du chemin, il faut maintenant se lancer dans les législatives et refonder le centre droit déserté pas Bayrou et son MoDem , reconstruire la droite sociale-libérale et chrétienne-démocrate abandonnée pas son représentant qui a choisit de nous laisser pour ses ambitions présidentielles. Des réformes s'annoncent, se préparent ; elles seront crutiales pour l'avenir de notre pays. C'est pourquoi je décide de na pas laisser un gouvernement agir seul, c'est pourquoi j'ai choisit l'action au sein de la majorité plutôt que l'immobilisme de l'opposition centriste frustrée et qui se contredit en refusant l'ouverture tant défendue par elle.