mercredi 26 novembre 2008

Morin se confie au Figaro, retour sur une interview

Cet article, comme beaucoup d'autres, a été publié sur mon nouveau blog : graine de centriste.

mardi 25 novembre 2008

Grosdidier se mêle de tout (2) !

Bah comme j'ai changé de blog, cet article a été publié sur mon nouveau blog : Graine de centriste, veuillez vous-y référer. Merci !

Soutient à France télévisions : la position d'un opposant dans la majorité


Cet article (fort intéressant en somme, forcément) a été publié sur mon nouveau blog, veuillez vous-y référer : Graine de centriste

samedi 22 novembre 2008

Que faire du PS ?

Cet article a été publié sur mon nouveau blog en construction, Graine de Centriste. Merci d'aller le consulter à cet emplacement.

mardi 4 novembre 2008

Pause exam'


Oh là là... Droit pénal général, droit des obligations, microéconomie, économie monétaire, finances publiques, anglais et j'en passe... Voilà les colles, voilà les partiels, voilà les exams... Je ne veux pas aller chez forma sup'. Et oui mon beau crapaud, il faut aussi que je pense à mes études ! Il n'est pas utile que mes chargés de TD trouvent bon de relancer l'économie en me faisant aller chez acadomia ! Alors me voilà sur le point de prendre une décision difficile. Je pensais que ma nouvelle politique allait permettre déviter ce qui arrive aujourd'hui mais il n'en est rien. Il me faut faire une pause et vite ! Je prend du recul. Encore.

Il peut parraitre idiot de faire cette pause le 4 novembre 2008, jour des élections américaines. Jour historique. Mais voilà, si je ne le fais pas, je risque gros. Je ne dois pas perdre une minute et aller réviser. Tout n'est pas comme dans les séries, on ne réussit pas ses exams en y allant titubant, chantonnant et les mains dans les poches. Voilà pourquoi, en directe de la Bibliothèque Universitaire de la faculté de droit, science économique et gestion de Nancy 2, la "BU" pour les intimes, je vous annonce mon retrait momentané de la blogosphère néo-centriste.

Bien-sûr, je suis toujours un soutient à Monsieur Jean-Christophe Lagarde, bien-sûr je souhaite toujours l'élection du candidat démocrate à la Maison Blanche, mais je vais penser tout cela en silence un petit moment.

samedi 25 octobre 2008

Comment l'Amérique a besoin de Barack Obama

Très longtemps, j’ai été un soutiens d’Hillary Clinton. J’étais resté très marqué par cette image d’une Amérique conquérante, puissante, convaincante. Les années Clinton avaient été mes premières années. Et puis, au-delà de ma confiance sans faille au clan Clinton, qui demeure présente, je sais combien je souhaitais voir une femme à la tête des Etats-Unis d’Amérique, je ne saurai m’expliquer pourquoi… Il me reviens simplement ce souvenir particulièrement tenace de ma réaction de joie presque irrationnelle lorsqu’un soir sur mon canapé le présentateur ou la présentatrice du journal télé annonça la probable candidature d’Hillary Clinton à la maison blanche. J’avais alors poussé un cri de joie, en bondissant. Personne n’avait alors compris ma réaction.

Qu’importe, j’ai soutenu Hillary Clinton durant les primaires d
émocrates mais voilà que ces dernières se sont soldées par la victoire attendue de Barack Obama. Je ne savais plus trop quoi penser. Quelle position adopter ? J’avoue avoir même été jusqu’à jeter un regard vers le camp républicain Par simple curiosité envers Sarah Palin j’espère. Quoiqu’il en soit, j’ai du prendre beaucoup de recul après presque un an et demi d’espoir placé en Hillary Clinton. Ce n’était pas ma première déception politique et ce ne serai certainement pas la dernière.

Me revoilà aujourd’hui parfaitement convaincu :
l’Amérique a besoin des Démocrates, l’Amérique a besoin de Barack Obama. Après huit ans d’administration Bush dont le bilan est loin d’être glorieux (sans pour autant être complètement catastrophique soyons franc), les Etats Unis d’Amérique ne peuvent pas se permettre quatre ans d’administration républicaine supplémentaires, surtout pas celle de Mc Cain.

Je veux de nouveau croire en un rêve américain, je veux de nouveau regarder l’Atlantique avec espoir, envie. Je ne veux pas me dire que tout ce qui est américain est méprisable. Je n’en peux plus de cet anti-américanisme qui s’est emparé de la société française, et certainement aussi d’une bonne partie de la société occidentale. Il me semble que l’Amérique doit commencer à regarder ses problèmes en face et ne pas toujours se fixer sur la guerre en Irak. Les problèmes extérieurs des Etats-Unis sont considérables, mais ceux de l’intérieur le sont d’autant plus. Chômage, misère, ségrégation raciale latente -et même souvent manifeste-, solidarité et sécurité sociales inexistantes… Ces problèmes sont encore mit davantage en exergue par la crise financière actuelle. Cela étant dit, il faut que ces problèmes soient pris sérieusement en compte.

Pour ce qui est de la ségrégation raciale, de l’absence de sécurité sociale et de la misère, Bill Clinton avait déjà beaucoup œuvré. En ce qui concerne le chômage, je sais parfaitement que son niveau est dépendant de celui de la croissance et que la croissance des Etats-Unis, comme toutes les autres croissances économiques du monde, est par essence tributaire de la croissance économique mondiale et que cette dernière était particulièrement efficace dans les années 1990.

Aussi, il me semble que les Républicains et notamment Bush ont souffert d’une situation économique peu encline à ce genre d’action mais quoi qu’il en soit, les efforts ont été clairement insuffisants. Les Démocrates quant à eux sont une sorte d’assurance que ces problèmes seront prit en compte. Or aujourd’hui, le candidat démocrate, le leader, celui qui conduit ce camps n’est autre que Barack Obama, c’est pourquoi je le soutiens.

Ce n’est pas vraiment un soutient personnel mais bien un soutient à tout un camps, à toute une politique, à toute une vision de l’Amérique. Je suis démocrate, je soutient le candidat démocrate.

mercredi 22 octobre 2008

Si le ridicule tuait....

Ce monsieur serait mort, à coup sûr ! Comment peut-on aujourd'hui encore exiger de sa banque la restitution en monnaie scripturale l'ensemble de sa monnaie fiduciaire ? Autrement dit, comment peut-on consciemment réclamer à sa banque la somme de sa fortune en liquide ? Preuve en est que cela est possible, cet article du Figaro.

Mais alors, ce monsieur n'a-t-il pas compris que dans une telle crise de confiance, le meilleur comportement était de ne pas céder à la panique ? En agissant ainsi, en faisant la une de tous les journaux, ce multi millionnaire a fait souffler un petit vent de panique et paradoxalement,accrue le risque de tout perdre dans la crise. J'espère que le Crédit Agricole parviendra à le raisonner.

lundi 20 octobre 2008

Suicide en prison : la question que je me pose...


Prison : sanction ou lieu d'exercice de la sanction ?



15 jours, 2 prisons, 3 suicides. Comment et surtout pourquoi des détenus parfois très jeunes et incarcérés pour de courtes périodes attentent-ils ainsi à leur jours ? On invoque des situations de détention inhumaines, des sujets instables, des concours de circonstance... mais cela paraît être des réponses un peu légèrement développées pour une question qui, pose celle, plus globale de l'avenir du système carcéral français, souvent pointé du doigt pour sa vétusté.


En effet, les prisons françaises sont des bâtiments lourdement datés au sein desquels, faute de place, s'entassent un nombre inadapté d'individus. Le débat régulièrement relancé se heurte à une société soucieuse de punir fort et à moindre coût l'ensemble des criminels. La traduction de ce point de vue conservateur est clairement visible dans des éléments comme l'opinion publique relative à la peine de mort (plébiscité d'avantage depuis quelques années), la réaction des gens lorsqu'on leur parle des conditions de détention (indifférents à l'idée de l'insalubrité totale des cellules). On en vient même à se demander quelle est selon eux la nature de la sanction d'emprisonnement. Réside-t-elle dans la privation de liberté ou dans la détention ? Autrement dit, la prison doit-elle être pensée comme une sanction à part entière (élément actif de la peine) ou comme le lieu d'exécution de la sanction (élément passif de la peine) ? Cette question est particulièrement complexe et implique de lourdes conséquences. En effet, selon que l'on penche plutôt d'un côté ou de l'autre, c'est toutes les infrastructures pénitencières qui seront différemment envisagées.


Pour aller au fond de la problématique ainsi posée, il faut d'abord se questionner sur le phénomène criminel (§1) pour ensuite réfléchir à la manière optimale de le sanctionner (§2).


§1. Le phénomène criminel


De très nombreux individus commettent des manquements aux règles de la société. Le phénomène criminel peut se définir comme étant un ensemble de comportements anti-sociaux qui provoquent une réaction spécifique du groupe, de la société : la sanction pénale qui est une des formes de sanctions parmi beaucoup d'autres. Il y a aussi des sanctions civiles, administratives, professionnelles, disciplinaires... Pour étudier parfaitement le phénomène criminel, il est judicieux de procéder en commençant par énoncer comment sont édictés les comportements anti-sociaux (A) pour ensuite s'attacher à leur description (B).


A. Détermination arbitraire des comportements anti-sociaux


Les hommes n'ont pas toujours vécu en société de façon harmonieuse. Il a fallut pour parvenir à un ordre social établir un ensemble de règles. Une sorte de contrat social comme il le fût décrit par Jean-Jacques ROUSSEAU. Chacun doit, pour qu'il soit efficient, le respecter. Ces règles se sont imposées, soit parce qu'elles étaient ce que l'on pourrait qualifier ou bien de règles transcendantes, ou bien de loi naturelles, d'autres par la force de contrainte de la souveraineté (d'un seul ou du peuple).


Ainsi est né un cadre définissant la limite entre l'autorisé et l'interdit. Longtemps monopole de l'Église ou d'un souverain tout puissant représentant de Dieu sur terre, ce pouvoir d'établissement de normes contraignantes est devenu plus « démocratique » avec une intervention, une participation accrue du peuple. Mais la démocratie a-t-elle pour autant fait disparaître le caractère arbitraire des règles ?


Il est intéressant de se poser la question eut égard de la façon dont fonctionne notre système politique démocratique. Je veux bien entendu parler de ce dont certains qualifient de tyrannie de la majorité. Car ce n'est pas l'ensemble de la population qui décide mais un noyaux bien plus restreint composé des représentants de la tendance majoritaire au sein de la population. Alors bien sûr, tout le monde, même les tendances minoritaires sont représentés dans les instances politiques de notre pays mais tout le monde sait parfaitement bien que ceux qui décident, ceux qui détiennent le véritable pouvoir sont, et cela est tout-à-fait légitime, ceux qui gagnent les élections. Or ce sont à ces mêmes détenteurs de pouvoir qu'il incombe, en tant que représentants de la « volonté générale » (il s'agit en fait de la volonté la plus générale possible), d'établir les limites entre ce qu'il est possible de faire et ce qui est prohibé. Il reste donc toujours une partie de la population qui ne décide pas de ces normes restrictives et contraignantes.


Ces comportements ainsi qualifiés de sociaux ou anti-sociaux deviennent applicable à tous. Or, ce qui parait anti-social pour un ne l'est pas forcément à la vue d'un autre. C'est sur ce paradoxe que l'on qualifie la démocratie comme le pire système à l'exception des tous les autres. Il est en effet préférable à un système où les règles seraient édictées selon la fantaisie d'un seul mais ce n'est pas pour autant qu'il supprime totalement l'arbitraire de la classification des comportements répréhensibles.


B. Les comportements anti-sociaux : tout ce que la majorité réprouve


Nous venons de voir comment la définition des comportements anti-sociaux par la société comporte toujours une part d'arbitraire et que cela est visiblement inévitable. Mais nous ne nous sommes pas interrogé réellement sur la nature des comportements anti-sociaux. Il apparaît donc nécessaire d'en donner une définition précise.


Les comportements qualifiés d'anti-sociaux peuvent être définit comme l'ensemble des actes et des façons d'agir réprouvés par la majorité détentrice, par l'intermédiaire de ses représentants, du monopole du pouvoir de contrainte légitime. C'est donc les courants de pensés les plus répandu dans la société qui, en définissant ce qui est la norme, définissent indirectement ce qui ne l'est pas.


Un comportement devient donc anti-social dès lors qu'il ne correspond pas aux us et coutumes d'une société donnée. Il s'agit donc d'une notion particulièrement abstraite. Un comportement socialement sanctionné à un endroit géographique donné ne l'est pas systématiquement ailleurs. De même, ce qui est sanctionné à un moment de l'histoire ne l'est pas forcément indéfiniment. On dit à propos de cela que la norme sociale n'est pas figée. Il découle de ce principe que les comportement anti-sociaux ne sont pas éternellement définis. Toute règle édifiée par l'Homme est par définition amovible.


On relèvera en dernier lieu le cas particulier des comportements qui sont qualifiés d'anti-sociaux car ne correspondant pas aux lois naturelles. Ce cas est particulier en ce sens que les règles normatives sont ici certes mises sous forme écrite par l'Homme mais sont des règles innées, certains diront divines ou transcendantes.


Il découle de ce premier paragraphe que le phénomène criminel correspond aux agissements d'individus proscrit par la société. Ce phénomène n'est pas figé, n'est pas définitivement défini outre ce qui concerne les lois naturelles. Cependant, bien qu'abstrait, parfois arbitraire et variable, ce phénomène est avant tout existant. Aussi la société, consciente du mal qu'il lui cause par sa nature même, a toujours cherché à le combattre. Pour cela, plusieurs grandes familles de peines ont été imaginées comme les sanctions par atteinte au corps (châtiments corporels) ou les mesures privatives de liberté (peines d'emprisonnement). Dans le cadre de notre étude, nous nous concentrerons davantage sur les mesures privatives de liberté.


§2 Les réactions de la société au phénomène criminel : la meilleure façon de punir


Face au phénomène criminel, la société a constamment imaginé des réactions. D'abord lourdes, disproportionnées et impersonnelles, les sanctions se sont progressivement perfectionnées. Devenues personnelles, équivalentes, intransitives et, plus tard, non corporelles, les peines sont devenues essentiellement financières et privatives de liberté. Ces dernières donnent lieu à des incarcérations. C'est là que se pose la principale question de mon développement, à savoir en quoi consiste exactement la peine d'emprisonnement. Où se situe l'élément actif de ce type de peine ? Se trouve-t-il dans la privation de liberté et l'exclusion de la société (A) ou dans l'incarcération et ses conditions (B) ?


A. L'exclusion de la vie sociale comme corps de la peine


Lorsqu'un individu commet une infraction, c'est-à-dire ne respecte pas les règles édictées par la société dans laquelle il vit, cela provoque une réaction de la part de cette dernière. L'une des sanctions les plus généralement prononcée, outre les sanction par ponction financière (de type amendes ou contraventions) sont les mesures dites « privatives de liberté. »

Ces sanctions ont pour but d'écarter le criminel de la société à laquelle il cause du tort. Il s'agit de protéger la société en excluant l'élément problématique. Mais en plus de mettre la société à l'abri, la peine se doit de prendre la forme d'une sanction. C'est-à-dire qu'il faut que le criminel soit punit. À cela la société n'a pas répondu en un bloc mais de façon différentes selon les obédiences politiques, selon les convictions.


Une des réponses a été de considérer que la sanction résidait dans la privation de liberté elle-même. Ainsi, les tenants de cette philosophie (dont je suis plus proche que de la seconde) pensent que le fait d'être privé de ses habitudes, coupé du reste du monde, tenu à l'écart de sa famille, dépourvu de vie sociale et professionnelle constitue en soit une sanction suffisante. En effet, le fait d'être mis au banc de la société entraine des conséquences parfois particulièrement importantes comme le chômage, l'éclatement de la sphère familiale etc...


En cela, l'emprisonnement constitue une punition et ne nécessite pas de peine supplémentaires. Le problème est que, d'une part ce point de vue n'est pas partagé par tout le monde et d'autre part la question se pose aujourd'hui d'une façon tout-à-fait différente. Car si la question est d'actualité en ce moment, c'est, comme je le disais plus haut, le débat sur l'état de délabrement de nos centres de détentions a été récemment relancé. Et cela car plusieurs détenus se sont suicidés en dénonçant les conditions d'incarcération difficilement supportables voire totalement inhumaines.


Mais comme à chaque fois que ce débat est relancé, certains s'empressent de proclamer que la société n'est pas là pour payer pour les criminels, que ces derniers ont mérité leur peine. En ce qui concerne le coût de l'emprisonnement et de la modernisation du système carcéral, j'invite ces personnes à réfléchir à ce que l'on paye : est-ce exclusivement la punition des criminels ou n'est-ce pas aussi en grande partie la mise en sécurité de la société. Autrement dit, la population paye-t-elle uniquement pour le criminel ou bien aussi un peu pour elle-même et sa tranquillité ?

B. L'incarcération comme mode de sanction direct

Ainsi, on a vu que certains, effrayés du fait de payer plus cher, considérant que la prison ne doit absolument pas offrir des conditions de vie qui soient ne serait-ce que semblables à celles des plus pauvres des français. C'est de là que vient la crainte : que quelqu'un vive aussi bien en prison que chez lui. Mais à cela j'ai envie de répondre plusieurs choses. D'une part, rares sont les personnes qui, dans la société civile libre, vivent aussi mal que les prisonniers, quoique l'on en dise. D'autre part, comment peut-on vivre aussi bien chez soi au milieu des siens que dans un centre de rétention coupé (même partiellement) du monde ? Si cela est aujourd'hui concevable alors il faut se demander comment des personnes peuvent en arriver à un degré tel de détresse. Enfin, si on s'en tient à la conception punitive de la prison en tant que telle, alors on en revient à la sanction par contrainte de corps, autrement dit aux châtiments corporels.


En effet, la sanction par contrainte de corps a disparu de notre pays définitivement depuis 1981 avec l'abolition, sous l'égide du socialiste Robert BADINTER de la peine de mort. Cela implique que tout recours à ce type de sanction constituerait un retour en arrière qu'il me semble juste de juger inquiétant.


Il en est de même pour tout ce qu'il s'agit de peine ayant pour élément actif l'atteinte au corps. Son maintient contre son gré ne l'est pas forcément s'il ne se fait pas dans des conditions d'insalubrité inacceptables. En revanche, quant à la castration chimique, admise dans certains pays, notamment au Canada, elle en est une, la peine de mort, la torture, les châtiments corporels (tels le fait de couper la main d'un voleur, de frapper quelqu'un jusqu'à expier ses méfaits...) aussi.


Lorsque l'on parle de torture, de mauvais traitements volontaires, de châtiments corporels, alors la conscience nous dis que ces peines sont d'un autre âge. Lorsque l'on parle de la peine de mort, déjà certains sauraient, et cela est véritablement inquiétant, la justifier. Ne pensez-vous pas finalement que penser que la prison constitue en elle-même une sanction revient à dire la même chose ?


Pour vous donner clairement mon point de vue sur le sujet, je vous dirais que la prison doit être le lieu où s'exerce une sanction qui est celle de la privation de liberté, de l'éloignement de la sphère familiale, sociale et professionnelle et non pas une sanction supplémentaire à la première. Ne parle-t-on pas de mesures privatives de liberté pour parler des peines d'emprisonnement ? Tenons-nous en là et essayons d'être à la hauteur de nos ambitions de pays des droits de l'Homme.

mardi 7 octobre 2008

Crise : le fin d'un ou du monde ?


Alors que l'adoption du Plan Paulson n'a produit aucun effet sur la confiance des investisseurs et que les places mondiales de références plongent (je ne reviendrais pas sur les chiffres, consultez le figaro.fr, le monde.fr ou autre, vous les trouverez aisément). La question que je me pose n'est pas comment en est-on arrivé là (on me l'explique à la fac, dans les journaux, à la télé) mais où va-t-on ? Cette question a pour intérêt d'être souvent posée sans jamais être vraiment étudiée. Ou du moins, personne ne peut vraiment y répondre. Je vais quand même tenter une approche, forcément personnelle, de cet exercice périlleux s'il en est.

Le CAC 40 comme beaucoup d'autres places plongent aux tréfonds des records de bassesse. Cela est l'effet de la crise des subprimes et de sa répercutions au travers des marchés financiers. Nous n'allons pas y revenir. Les mécanismes de la crise ne sont pas l'objet de ce billet. En revanche, il est clairement plus intéressant de savoir où nous allons. Cette crise va-t-elle se répercuter à l'économie dite "réelle" ou autrement dit, va-t-elle avoir des conséquences concrètes dans notre vie de tous les jours ? Comment cela devra se traduire le cas échéant ? Doit-on avoir peur pour nos économies, pour nos placements ? Doit-on craindre une baisse de notre pouvoir d'achat ? Autant de question qui caractérises les préoccupations des ménages français.

Alors pourquoi partir du point de vue des ménages ? D'abord parce que dans ces débats technocratiques, ce sont des agents économiques (car les ménages sont des agents économiques) délaissés. Or, je crois qu'il faut rappeler que la consommation des ménages est la principale source de croissance. Alors certes, la croissance est aussi par essence tributaire des cours boursiers mondiaux mais pas seulement.

Intéressons nous dès lors aux ménages, cœur du système, centre de mes préoccupations humanistes. Première question, le crise a-t-elle des chances de s'étendre à ce que l'on appel l'économie réelle ? Ma réponse va être très claire ! Selon moi, ceux qui nient cette évidence sont des menteurs ! Et ceux qui vous disent que ça ne va pas durer le sont autant. Si vous me lisez attentivement et régulièrement, vous avez dû comprendre que je fais parti des pessimistes. Aussi j'aurai tendance à vous dire que le pire est à venir. Pourquoi ? Parce que justement, les déboires du marchés ne sont pas instantanément répercutés sur cette économie réelle. Or comme la crise n'est pas terminée, alors il nous faut encore nous attendre un des difficultés économiques. La BCE semble vouloir à tout prix maitriser l'inflation, mais cela suffira-t-il ? Car au delà de l'inflation, il y a le manque de pouvoir d'achat... Et visiblement, la politique de relance n'est pas à l'ordre du jours. Alors que faire ? Visiblement, nos dirigeant sont coincés. Nous allons donc devoir nous serrer la ceinture.

Ne dites pas "ils s'en foutent plein les poches, ils pourraient nous en donner un peu !" Là n'est pas la question. C'est beaucoup plus complexe. Il n'est pas question de ne pas endetter l'Etat mais plutôt d'éviter les effets pervers d'une politique de relance qui pourrait nous achever. [En aparté, notons que je continue tout de même à condamner avec vigueur le train de vie plus qu'onéreux de l'Etat]. Et puis, au risque d'en choquer plus d'un, les investisseurs sont riches... On ne demande pas aux pauvre de réinjecter des fonds sur les marchés. Or c'est bien parce qu'il y a une crise de confiance et que les investisseurs (investissements financiers, bancaires ou non ; ménages à forte capacité de financement...) sont frileux que nous sommes bloqués. C'est ainsi que les banques centrales réinjectent des fonds pour parer aux carences. Si nous venions à priver les investisseurs d'une partie de leur capital, nous risquerions de les crisper d'avantage et de bloquer encore un peu plus la situation.

Voilà donc comment je justifie mon pessimisme quant aux effets de la crise sur l'économie réelle : je ne vois absolument pas comment on peut éviter ses effets néfastes. Deuxième question, qui découle de la première : comment cette contagion à l'économie réelle de la crise va-t-elle se traduire dans notre vie de tous les jours ? La réponse est très simple ! Nous auront encore des difficultés. Le chômage risque fort de continuer sa hausse sur sa lancée du mois d'Août, le pouvoir d'achat a plus de chance de décroitre encore que de s'améliorer... Bref, nous allons devoir, comme je l'écrivais plus haut, nous serrer la ceinture.

Doit-on craindre pour nos économies enfin ? Il me semble que non. Je ne crois pas que nous en sommes au point de non retour... Il me semble même que nous ne l'atteindrons pas (ouf, un peu d'optimisme !). Car avant cela, il y aura forcément un évènement qui stoppera nette la chute... Comme la guerre ! (Eh non ! Finalement, je reste pessimiste); En effet, on relève déjà de la part des différents états du monde la volonté de "règler seuls leurs problèmes." Car si le G4 se réunit et invite même la Russie, l'Islande par exemple, souhaite demeurer seul gestionnaire de ses affaires. Cependant, on peut relever que la mondialisation, au stade avancé où nous parvenu, nous protège de cette hypothèse à court voire moyen terme en ce sens qu'elle limite clairement les possibilités de replis communautaire. Les interdépendances et les institution communes (pour l'Union Européenne) risquent fort de nous sauver la mise quant aux conscéquences politiques de cette crise.

Alors es-ce la fin d'un ou du monde ? Ni l'un, ni l'autre... La terre continuera de tourner et l'espèce humaine de vivre même si toutes les places boursières disparaissent (bien difficilement et différament j'en conviens) et ensuite, je crois que nous ne sommes pas arrivés au bout du Capitalisme. Et comme le dis l'adage célèbre "ce qui ne nous tue pas nous renforce", je crois que le système économique dans lequel nous évoluons sortira renforcé de la crise... En effet, cela servira très certainement de leçon à l'ensemble des dirigeants qui souhaitent déjà unanimement règlementer les marchés financiers. Après un passage de l'économie d'endettement à une économie de marché marqué par une très forte dérèglementation, nous nous dirigeons vers une règlementation de l'économie de marché (et non pas une re-règlementation, l'économie de marché qui s'est développée dans les années 1980 ne l'ayant jamais été).

Voilà mon analyse de la crise... Voilà ce que je pense de l'avenir. Réagissez !

jeudi 2 octobre 2008

Sénat, le centre va jouer un rôle


À la suite des sénatoriales du 21 septembre, le visage de la Chambre Haute a changé. Il a rosit... ce n'est pas plus mal et cela pour deux raisons : d'une part, cela coupe court aux critiques qui prétendent que le Sénat est le symbole d'une gérontocratie de droite, une chambre conservatrice où l'alternance est impossible et d'autre part, cela donne un rôle d'arbitre au groupe Union Centriste. Car si le centre perd un sénateur, il gagne en terme d'influence. Son volume est certes moins important mais son poids compte désormais beaucoup plus. Explications.

L'UMP a perdu quelques plumes (9 pour être précis) alors que le PS s'est gracieusement remplumé (de 25 membres). La gauche progresse donc au sain de la chambre haute. Tant et si bien que certains se demandent si elle ne pourrait pas basculer en 2011. Cela serait historique. En effet depuis le début de la Vème République en 1958, le Sénat a toujours connu des majorités de droite. Cela lui a valu de nombreuses critiques, notamment de la part de Boubou. Si l'alternance devait se produire, cela renforcerait encore la légitimité de cette institution, déjà accrue par ce scrutin. Ce ne serait pas forcément pour me plaire (bah oui, un Sénat de droite, moi, j'aime encore assez bien) mais si vraiment c'est ce qu'il faut pour faire taire les médisants, alors effectivement, je conviendrai qu'en tout malheur est une bonne chose.

Le centre maintenant. Mon cher groupe Union Centriste a perdu un membre. Mais je relèverai l'élection d'Hervé Maurey, maire de Bernay, Conseiller général Nouveau Centre de l'Eure, dès le premier tour, avec près de 55% des voix ainsi que la réélection au Sénat de Jean-Léonce Dupont, 53 ans, premier vice-président du Conseil Général du Calvados, avec encore près de 55% des voix.

Je disais donc que malgré la perte d'un membre, le groupe Union Centriste joue désormais un véritable rôle important dans le rapport des forces. L'UMP ne dispose plus que de la majorité relative et, bien loin de l'époque où le Sénat était un bastillon de droite, elle devra jouer politiquement pour faire passer ses textes. Les arbitres de ces jeux sont les centristes ! En premier lieu, ce qui sera la première conséquence de cette importance nouvelle, Mercier pourra se permettre de revendiquer pour son groupe le maintien de deux présidences de commissions, celle des Affaires sociales détenue par Nicolas About et celle des Finances occupée par Jean Arthuis, ainsi qu'un poste de questeur.

Je tient à faire ensuite quelques remarques diverses. D'une part, je ne suis pas surpris du fastueux train de vie du Sénat... ce qui ne m'empêche pas de le condamner. Déjà à l'époque des présidentielles, François Bayrou (et oui, s'il n'avait dit que des conneries, je ne l'aurai jamais soutenu) avait affirmé que réduire le train de vie de l'État était une priorité pour réduire la dette. Visiblement, ce n'est pas la solution qui a été retenu par notre président qui préfère taxer nos pic-nics et nos produits sucrés et gras (toujours avec des argument éminemment travaillés). Christian Poncelet a fait le bon choix en refusant d'occuper l'appartement mit à sa disposition, je regrette cependant qu'il ne l'ai fait que sous la pression médiatique et je me demande ce qu'il va advenir de cet appartement... et des centaines d'autres.

Ensuite, comme l'a fait Jean-Christophe Lagarde, je regrette que suite à ces élections sénatoriales, la Polynésie compte désormais deux sénateurs indépendantistes du fait de l’alliance passée entre Gaston Flosse et Oscar Temaru.

Pour finir, Gérard Larcher a été élu à la tête du Sénat sans surprise aucune après être parvenu à écarter son plus sérieux rival, l'ancien Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin pour qui j'ai une sympathie toute centriste. Mais y a-t-il une surprise là dedans ? Les candidats, hormis le candidat socialiste, s'étaient tous désistés jusqu'au dernier moment. Je souhaite vraiment que monsieur Raffarin retrouve une liberté de parole, et qu'il l'utilise pour dire ce qu'il pense, quitte à nous faire quelques raffarinades (moi je les aime, j'en ai un livre que j'ai acheté, oui j'ai payé pour avoir un recueil de raffarinades dans ma bibliothèque !). Sur ce, bonne nuit très chers lecteurs.

dimanche 28 septembre 2008

Ma rentrée avec un mois de retard...

Début septembre, je n'avais ni la force ni l'envie d'écrire à nouveau sur ce blog. La rentrée avait été avancée et j'avais bossé tout l'été, résultat, une semaine de vacance pour préparer la rentrée et c'est tout (le pauvre chou...). De plus, je doutais, à la fois de mon intérêt pour la politique et de ma place au Nouveau Centre. Et puis le temps est passé, et je me rend compte que ça me manque. Je suis vraiment accro. C'est une drogue, un poison qui me ronge les sangs. Je ne peux pas m'empêcher de penser, d'analyser, d'exprimer... Alors je recommence pour une saison, peut-être moins, peut-être plus. Je reviens avec toute mon âme, avec ce qui fait que je suis moi. Autant que l'an dernier et même plus. Plus parce que j'ai compris ce n'est pas parce que je ne suis pas toujours celui que l'on attend que je sois que j'en suis pour autant moins bien. Alors me voilà tout entier, livré à vous, à vous livrer mon analyse du monde.


Ce blog fonctionnera finalement de la même manière que l'année dernière, n'ayant pas trouvé de solution plus satisfaisante. Il y aura donc une série d'articles courants publiés sur cette adresse et d'autres, plus long sur un autre blog : le monde selon maxime.


Je vais commencer par vous (me) rappeler ce que je suis. Je suis un étudiant en droit et en économie, protestant et chrétien démocrate. Fervent soutient de Jean-Christophe Lagarde, je suis militant au Nouveau Centre. J'ai lu qu'eut égard de la personne qui me sert de modèle, j'appartiens à l'aile gauche de mon parti, l'aile plus "sociale" que "libérale" du parti social libéral européen. Comme le veut la tradition de ma famille politique, je suis européen au plus au point, plutôt partisant d'un approfondissement que d'un élargissement.


Je poursuivrai en écrivant un article pour vous parler d'un sujet qui m'a fait m'enflammer cet été et quant auquel j'ai un point de vue qui, j'en suis sur, fera réagir : la crise géorgienne...


Que ma plume s'élève !

dimanche 22 juin 2008

Pour boubou, ce qu'est le Sénat.


Simplement parce que les sénatoriales approchent et que Boubou m'a mit au défit de m'attarder un peu sur le Sénat, alors je le fais. Je vous avoue que ce qui suit est en grande partie inspiré de mon cours de Droit Constitutionnel donné par monsieur André Moine, professeur de droit publique à l'université de Nancy 2.

"Avant la loi organique de 2003 les 321 sénateurs étaient élu pour 9 ans renouvelables par tiers touts les trois ans. La réforme de 2003 prévoit que les sénateurs seront (tous en 2010) élus pour 6 ans renouvelable par moitié tous les 3 ans. Ils seront à terme 326 (contre 330 aujourd’hui). Pour être candidat, il fallait être âgé de 35 ans contre 30 ans au moins aujourd’hui. La campagne électorale est essentiellement une campagne de proximité. Elle est de fait réservée aux membres du collège électoral des sénateurs. Il n’y a notamment pas d’affichage public."

Cela ne signifie pas que les citoyens ne doivent pas s'intéresser à ces élections. Simplement, le suffrage est universel indirect (mais il reste universel). En effet, le Sénat n'a pas le même rôle de représentation que la chambre basse, mais non moins noble, qu'est l'Assemblée Nationale. Plus que la population, c'est les collectivités locales que le Sénat représente. C'est ce que l'on appel un rôle de représentation territoriale alors que l'Assemblée Nationale sus-citée a quant à elle un rôle de représentation populaire. Mais au final, ne sommes nous pas concernés par la façon dont nous sommes représentés, et ce que ce soit d'une façon ou d'une autre ?

"Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect, c’est-à-dire qu’ils sont élus par des élus que l’on appel généralement des grands électeurs. En l’occurrence, ce sont les députés du département, les conseillers généraux et régionaux du départements et les délégués des conseils municipaux. Ces dernier sont tout d’abord prépondérant et constituent 95% de ce corps électoral. Malgré une pondération du nombre de ces délégués en fonction de la taille démographique des communes, les petites communes (rurales essentiellement) sont [mieux] représentées. Elles désigneraient environ la moitié des grands électeurs en ne représentant que 30% de la population. Cela [provient du fait] que le Sénat doit représenter les collectivités locales. [...] Depuis 1958, le sénat est de droite modérée du fait de ces dispositions constitutionnelles et de son électorat et les alternances sont amorties par le mode de désignation. Toute modification de l’opinion est amortie par le renouvellement au tiers et de l’électorat rural [mieux] représenté."

Pour être tout à fait franc, je trouve que cela n'est pas foncièrement négatif en ce sens que le Sénat joue ainsi un rôle de garde fou. Certes plus conservateur que la chambre basse, le Sénat n'a jamais de fait interdit ou empêché les évolutions législatives qui ont marquées la société. En revanche, ils savent demeurer raisonnable face à des dispositions populaire mais inutiles ou non efficientes comme par exemple, et je n'ai eu de cesse de le souligner, l'inscription dans la Constitution d'une référence aux langues régionales comme appartenant au patrimoine national.

"Il y a deux modes de scrutin suivant le nombre de sièges de sénateurs à pourvoir dans le département. Si il y a trois sénateurs ou moins, le scrutin est un scrutin majoritaire de liste et s’il y a quatre sénateurs ou plus dans le département, on utilise la représentation proportionnelle. Les femmes ne sont pas très présentes non plus au sénat quand bien même il s’agit d’un scrutin de liste. Les listes doivent comporter en alternance autant d’hommes que de femmes et cela est sanctionné par une ponction financière. Cela ne marche pas en ce sens que les listes commencent souvent par un homme et qu’il y a souvent plus de listes que de sièges à pouvoir (les femmes ont du mal à passer…). Les listes sont même parfois divisées de manière a avoir deux ou plus têtes de liste masculin."

Je crois qu'il ne faut pas stigmatiser le manque de représentation populaire à la chambre haute car, comme je le soulignais plus haut, le Sénat est là pour représenter les collectivités locales. Occupons-nous déjà de mieux représenter la gente féminine au sein de nos collectivités locales et à l'Assemblée Nationale, le reste suivra. Aussi, comme le dit si bien Guy Carcasonne : "Quant à l'éffort de réequilibrage des sexes, consécutifs au nouvel alinéa introduit en 1999, ils [les partis politiques] les accomplissent en pestant, mais ils les accomplissent, et cela seul importe."

Et pour finir, à tous ceux qui critiquent la sous représentation de telle ou telle minorité, je tiens à leur demander comment savoir ce qui est constitutif d'une minorité ? On parle de minorité ethnique, de minorités relatives à l'orientation sexuelle, de minorités politiques... Suis-je membre d'une quelconque minorité parce que je suis protestant ? Parce que je suis étudiant en droit-économie plutôt qu'en économie ou en droit peut-être ? Ou bien parce que je suis considéré comme invalide ? Sérieusement, on peut aller très loin dans la reconnaissance des minorités et cela ne saurait être salvateur pour le pays de toutes vouloir les représenter. D'une part parce que, soit il nous faudrait doubler le nombre de nos représentants, soit il faudrait accepter de ne plus représenter la majorité des Français. Car c'est bien sur cet axiome qu'est basée la stabilité de notre système : est élu celui qui rassemble sur son nom ou sur la liste qu'il dirige la majorité des voix.

vendredi 20 juin 2008

Bientôt une version 2.0 au site des jeunes centristes...


Il était temps, mais l'équipe web s'y est mise : la version web 2.0 du site des jeunes centristes est en préparation. Une excellente nouvelle qui, je l'espère, en appelle une autre : l'arrivée d'une nouvelle version modernisée du site du Nouveau Centre. Peut-être arrivera-t-elle avec le nouveau nom... A ce propos, s'ils pouvaient nous épargner le "SOLID", je leur en serai reconnaissant.

Pour finir, parlons de moi (wouhaou voilà narcisse !). Je vous annonce ici et maintenant le développement d'un nouveau blog remplaçant les deux actuels. Je cherche encore la plateforme qui me propose la meilleure esthétique et la meilleure fonctionnalité. J'aimerais aller sur Wordpress mais je ne suis certainement pas assez doué. Enfin, tout cela pour dire que je vais changer d'adresse et comme cela prend énormément de temps, notamment en ce qui concerne le référencement, la transition sera progressive et débutera dès que j'aurai le temps de m'en occuper...

jeudi 19 juin 2008

Le Sénat refuse l'inscription des langues régionales dans la Constitution

Le Sénat a eut la parole de raison. En effet, dans un précédent article j'argumentais contre l'inscription dans la Constitution de la reconnaissance des langues régionales. C'est donc avec plaisir que j'apprends que la Chambre haute du Parlement a voté en faveur de la suppression de la référence aux langues régionales. Voici la dépêche de l'Agence France Presse.


PARIS (AFP) — Le Sénat a refusé mercredi d'inscrire la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, revenant sur une disposition votée en ce sens par les députés en première lecture du projet de réforme des institutions.


Les sénateurs, par 216 voix contre 103, ont adopté, contre l'avis du gouvernement et de la commission des Lois, un amendement supprimant la référence aux langues régionales que les députés avaient ajoutée au texte initial.


La majorité UMP mais aussi les centristes, les communistes, les radicaux -dont l'ancien PS Michel Charasse- et quelques sénateurs PS, comme Robert Badinter ou Jean-Luc Mélenchon, ont voté la suppression. La majorité du PS, les Verts et quelques UMP ont en revanche voté contre.


Le 22 mai, l'Assemblée nationale avait décidé à la quasi-unanimité d'ajouter au premier article de la Constitution une phrase stipulant que "les langues régionales appartiennent au patrimoine" de la Nation.


L'Académie française, dans une démarche "extrêmement rare", a critiqué lundi la reconnaissance des langues régionales qui porte selon elle "atteinte à l'identité nationale". Elle a demandé le retrait de l'article.


mardi 17 juin 2008

Pour les sénateurs, pour lui-même, pour le centre et pour le France, notre parti changera !


Le président de la commission des finances au Sénat réunit 600 élus et militants, le 29 juin, pour tenter de recoller les morceaux. Dans une interview donnée à Ouest-France, Jean Arthuis exprime son souhait de ne pas créer un parti supplémentaire mais de voir l'offre évoluer. A priori, il attend plus du Nouveau Centre que du MoDem.


Ex-UDF, ex-MoDem, Nouveau Centre, centristes de l'UMP... Cette dispersion n'est pas un peu ridicule ?



La famille centriste est atomisée, vaporisée. C'est un phénomène qui a commencé en 1998, au lendemain des régionales, qui s'est poursuivi en 2002 et qui atteint son paroxysme en 2007. La conséquence, c'est une bipolarisation qui fait pencher le balancier très à gauche dans les élections locales. On a vu des figures emblématiques du centre passer à l'UMP et la conquête par la gauche de la plupart des sièges des exécutifs régionaux. Je suis persuadé que la vie politique française a besoin d'un centre indépendant, suffisamment fort et clair dans son identité.


Vous allez réunir, le 29 juin, au Sénat, les centristes qui voudront bien vous rejoindre. Vous attendez beaucoup de monde ? Et vous en attendez quoi ?



Notre objectif, c'est de rassembler le centre, pas de créer un parti supplémentaire. Nous sommes un certain nombre à avoir tenté l'expérience du MoDem. Cette stratégie d'autonomie est une véritable impasse, totalement illisible. On a vu, à Lyon, six MoDem élus, trois à droite, trois à gauche ! Dans ces conditions, j'ai décidé de claquer la porte. Avec seize collègues sénateurs, quatre députés européens et un député national, nous avons décidé de lancer cet appel. On a réservé à peu près six cents places. Le but, c'est de vérifier qu'il y a bien, en France, une culture et un attachement au centre sur des valeurs humanistes, sociales, libérales, européennes.


Le Nouveau Centre (allié de l'UMP) ne peut pas être cette famille-là ?



Il peut difficilement réclamer son indépendance, compte tenu de l'engagement très direct de plusieurs de ses membres dans la vie gouvernementale. Il ne nous est pas apparu qu'il avait vocation à rassembler tous les centristes. Pas plus que le MoDem. Mais nous invitons tous les centristes à s'interroger.


Quand on vous écoute individuellement, on a le sentiment que les idées sont assez largement partagées...



Ça prouve bien que nous avons un ADN commun.


Alors, c'est un problème d'hommes ?



On n'est pas dans une attitude de mésentente. Je connais plusieurs parlementaires du Nouveau Centre prêts à changer le nom du parti. Au soir du 29 juin, nous dirons, je crois, que nous sommes prêts à participer à la fondation d'un centre qui donne des gages d'indépendance.


Vous pariez sur une évolution du Nouveau Centre ?



Oui.


L'UMP et Nicolas Sarkozy laisseront-ils faire ?



Nous voulons avoir davantage d'indépendance pour aider le gouvernement à remettre d'aplomb les finances publiques, pour redonner de la compétitivité à l'économie et la rendre compatible avec la justice sociale. Il faut que, sur un certain nombre de propositions, nous soyons plus fermes que ne l'a été le Nouveau Centre.


Certains vous suspectent de développer une stratégie personnelle...



À titre personnel, je n'ai aucune ambition. Simplement, les partis ne fonctionnent pas tout seuls. Alors, j'ai estimé que mon devoir était de participer à ce rassemblement.


Recueilli par Michel URVOY



Voilà donc ce qu'attend Arthuis de sa réunion au Sénat du 29 juin prochain. Observer les éventualités d'une évolution de l'offre des partis politiques centristes pour que l'un d'entre eux puisse avoir vocation à rassembler tous les centristes. Selon lui, ce parti devra assumer une ligne claire, différente de celle de l'autonomie qu'il juge être une impasse. Aussi devra-t-il être social libéral et européen et exigeant avec le gouvernement. Ça tombe bien, c'est exactement la vision que j'ai du futur du Nouveau Centre.



Un parti libre et ambitieux réfléchissant par lui-même tout en assumant le fait d'accepter le « fait majoritaire » rendant impossible la stratégie de la totale autonomie. Collaborer avec l'UMP veut dire que nous travaillons ensemble à l'application d'une politique à laquelle nous avons tous deux réfléchit. Je suis un partisan de Jean-Christophe Lagarde et cela fait déjà un moment que le jeune député maire de Drancy demande que le Nouveau Centre soit plus sévère.



Pour nous, pour notre ambition, pour la France, pour les sénateurs, pour le centre, évoluons et donnons-nous les moyens de notre volonté. Le rassemblement de tous les centristes ne se fera pas sous la bannière du Nouveau Centre mais sous une bannière plus large. Le Nouveau Centre était un radeau qui a su nous acceuillir au lendemain de la présidentielle alors que se créait le MoDem. Acceptons de le reconnaître et construisons dès à présent la barque qui nous mènera à l'avenir à travers les océans politiques et qui resistera à marrée haute comme à marrée basse.



Autrement dit, il nous faut évoluer et aller par delà nos différences pour construire ensemble un mouvement commun plutôt que de vouloir que tout le monde nous rejoignent sans condition... Pour demain, voyons plus loin !

Aujourd'hui, je n'ai pas choisi entre manger et conduire


Découvrez Les Enfoirés!

"Boire ou conduire, il faut choisir !" Le célèbre slogan n'a jamais été autant d'actualité. En fait aujourd'hui, il serait plus juste de dire "Manger ou conduire, il faut choisir !" Car avec la hausse du prix de l'essence (et du gasoil aussi hein) de ces trois derniers mois, le pouvoir d'achat des français, déjà affaiblit par la crise internationale, ne peut plus supporter les deux actions. De plus en plus de français sont contraints de choisir.

Pour ma part, je ressent aussi cette ponction à chaque fois que je fait le plein. "Heureusement", cette semaine, ma voiture m'a lâchée. N'ayant pu la prendre, je ne suis pas passé à la pompe (qui porte si bien son nom). Je n'ai donc pas eu à choisir entre faire le plein et faire mes courses. Ma liste était la suivante :

- Yaourts Natures
- Yaourts aux fruits
- Jus de fruits
- Sirop
- Eau
- Brioche (x2)
- Crudités
- Charcuterie
- Fruits
- Lait
- Déodorant
- Viande
- Biscuits
- Confiture

Comme bon nombre de français, je me suis rendu dans une grande surface de Hard-Discount allemande (L**d*). Et si je n'avais pas à faire le plein, pour la première fois cependant, au dos de ma liste de course et au fur et à mesure que je remplissais mon caddie, je tenais mes comptes. Oui, je faisais l'addition pour me limiter à 20€. Arrivé à la caisse, j'étais arrivé à la somme de 18€94 sans compter les pommes vendues au kilo.

Voilà mon ticket de caisse :

- Yaourts aromatisés x12 ..................... 1€45
- Steaks de Porc 400g ......................... 2€99
- Salade méli mélo ............................. 0€75
- Yaourts natures x6 ........................... 0€75
- Brioche tranchée ............................ 1€19
- Brioche tranchée ............................ 1€19
- Jus de pomme 1,5L ......................... 1€03
- Bâtonnets de surimi ......................... 1€71
- Gel douche homme .......................... 0€79
- Nectar orange ................................ 0€69
- Jambon supérieur 4tranches .............. 1€29
- Tranches de saucisses ...................... 1€09
- Biscuits ronds fourrés ...................... 0€75
- Déodorant homme ......................... 1€79 (j'ai remarqué que le déo pour homme est plus cher que le déo pour femme, peut-être parce que nous transpirons plus...)
- Pommes Canada grises vrac ............... 1€06 (ou 0€53 la pomme ; 0,606 kg x 1€75/kg)
- Pommes bicolores vrac ..................... 0€98 (ou 0€49 la pomme ; 0,550 kg x 1€79/kg)
- Lait 1/2 écrémé UHT 1L .................... 0€59
- Sirop de citron 1L ........................... 0€99
TOTAL : ......................................... 21€08

Voilà, globalement, je suis parvenu à mes fins : j'ai tout ce qu'il y avait sur ma liste voire même plus (gel douche, surimi) sauf l'eau, disponible au robinet... Tout cela pour une somme totale relativement proche du plafond fixé. Cependant, je l'ai dépassé car j'ai la chance d'avoir pu me le permettre. D'autres n'ont pas ma chance ! C'est en pensant à eux que je le dis : aujourd'hui, je mangerai à ma fin, aujourd'hui j'ai fais mes courses sans avoir encore à me restreindre. Aujourd'hui encore, je fais parti des privilégiés. Simplement parce que j'ai pu faire la totalité de mes courses alimentaires je fais parti des privilégiés ! Cela est en fait une honte. Où en sommes nous ? Je n'ai pas, à cette heure-ci de solution miracle, juste une pensée pour ceux qui ont du reposer des articles dans les rayons ou ceux qui n'ont pas pu remplir leur caddie à leur guise alors même qu'ils travaillent parfois... Une pensée affective et, puis-je le dire, compréhensive.

COURAGE !

Renaissance du RPR !

« L'UMP sera le parti unique de la droite et du centre ! » « L'UMP sera le premier parti à ressembler en son sein l'ensemble de la droite républicaine et du centre. » « L'UMP sera la grande maison bleue qui abritera des gens de sensibilités différentes prêts à travailler ensemble... » Voilà un échantillon de ce qui avait été dit en 2002 à l'occasion de la création de l'Union pour un Mouvement Populaire. Que reste-t-il aujourd'hui de ces promesses ? Que reste-t-il de nos amours ? Ont-ils été de pailles ? Sont-ils morts ? Qu'avons-nous fait de la grande UDF ? Que sont devenu ces membres ? Que subsite-t-il du RPR ? Autant de questions auxquelles je vais tanter de répondre ici.


Ces centristes de l'UMP


Avant la création de la grande centale centro-républicaine, il existait deux formations qui cohabitaient : le Rassemblement Pour la République (RPR) qui regroupait les gaullistes et les tenants d'une droite républicaine et l'Union pour la Démocratie Française (UDF) qui rassemblait les centristes, les radicaux, les tenants d'une droite sociale et/ou modérée et les libéraux. Ces deux formations politiques regroupaient en leur sein deux familles politiques voisines qui collaboraient parfois déjà dans la douleure. On se souvient notamment de la période où Valéry Giscard d'Estaing était Président de la République (1974-1981). Petit à petit, après que François Bayrou ait prit la présidence de l'UDF, celle-ci commença à perdre de la vitesse. De 215 députés en 1993, le groupe UDF à l'Assemblée Nationale est passé à 113 députés en 1997. A la fin de la législature, en 1997, le groupe, rebaptisé UDF-Alliance ne comptait plus que 62, députés alors qu'était né un groupe autonome « Démocratie Libérale » comptant 40 députés. Démocratie Libérale était une ancienne composante de la grande UDF. Voilà le point de départ de notre histoire : le départ de nos cadres...


En 2002, à la suite de l'arrivée de LePen au second tour de l'élection présidentielle, la droite est en passe de remporter les élections avec un score suppérieur à 80%. Un score qualifié d'africain dans le jargon. Entre les deux tours, le candidat Chirac rencontre François Bayrou qui a fait entre 6 et 7%, score honorable à l'époque. Ce dernier lui suggère de faire un gouvernement d'union nationale. A cela, Chirac répond qu'il fera le parti unique de la droite et du centre. A cette époque, le projet devait porter le nom d'Union en Mouvement.

Le second tour se solde effectivement par une victoire de Chirac à plus de 80%. Les législatives qui suivent voient l'Union pour une Majorité Présidentielle remporter une large majorité (365 sièges sur 577 à pourvoir). Ce groupe rassemble déjà des personnalités de la droite issues très majoritairement du RPR et des personnalités centristes, notamment issues de Démocratie Libérale mais aussi du Parti Radical dit « Valoisien », ancienne composante de la grande UDF qui lui aussi a quitté le parti centriste pour le grand rassemblement de la droite et du centre.


A ce moment, l'UDF a perdu deux de ces composantes et va encore perdre une bonne partie de ses cadres qui vont rejoindre l'UMP. Je ne sais pas s'il faut le regretter mais tous ne vont pas le faire. C'est à cette période qu'il eut été judicieux me semble-t-il pour Bayrou de dire clairement ce qu'il voulait. La gauche était un champ de ruine, le centre se mouvait et la droite muait, du moins en apparence. Il aurait pu alors dire sa différence et se poser comme une alternative crédible pour 2007. Mais force est de constater qu'il ne l'a pas fait.


Je demande s'il faut le regretter car à ce moment, si l'UMP avait attiré à elle l'intégralité des centristes, alors peut-être le rapport des forces aurait été plus équilibré et peut-être l'UMP aurait-elle été un véritable parti de la droite et du centre.


Mais pour en revenir à l'historique de cette merveilleuse aventure qu'est la collaboration gouvernementale compliquée entre le centre et la droite, l'UMP comptait dans ses rangs Christine Boutin (FRS ex-UDF), André Rossinot (PRV ex-UDF), Alain Madelain (DL ex-UDF), Claude Goasguen et Hervé de charrette (Convention démocrate ex-UDF) et biens d'autres comme Philipe Douste-Blazy (ex-UDF) mais nous n'allons pas tous les citer. A côter de ces centristes se tenaient l'ensemble des ex-RPR, bien entendu largement majoritaires.


L'UMP Chiraquienne


Certes, elle ne dura pas plus de temps qu'elle ne due. Et cela est selon moi regrettable. Mais il y eut tout de même une période où l'UMP était Chiraquienne, sous les présidences successives de Michèlle Alliot-Marie (Le Chêne, formation gaulliste) et Alain Juppé. En ce temps, les centristes furent respectés. On eut même l'immense honneur d'avoir un Premier Ministre. En effet, Jean-Pierre Raffarin était un ancien de l'UDF. D'abord co-fondateur du Parti Populaire pour la Démocratie Française (PPDF) puis membre de Démocratie Libérale avant d'intégrer l'UMP.


Pendant ce temps, l'UDF n'a plus que 29 députés. Les « fidèles bédoins » (vous remarquerez le gracieux surnom que cela nous avait valu d'être fidèle, on ressent déjà la consodération du chef pour ses troupes) sont toujours porteurs de l'étiquette giscardienne. Pour information même Giscard est alors plus proche de l'UMP. Les combats sont rudes, mais ils sont vaillamant menés. Bien entendu, ils ne mènent pas à grand chose. Ceux qui gouvernent sont à l'UMP. Les centristes qui ont le pouvoir, quoi qu'on en disent, sont à l'UMP.


Fut venu le temps du sarkozysme


En 2004, le temps était venu de faire de la place au grand Nicolas. Le nouveau chef du parti majoritaire avait bien compris la force en puissance que représetait un mouvement aussi vaste : il était simple de touver des contestataires prêts à légitimer une stratégie alternative. D'autant que les chiraquiens en fin de règne et occupés à gouverner se faisaient moins regardant. Le nouveau président du parti de la droite et du centre se fit donc premier opposant. La position est facile : il peut « agir » eet contester.


Mais à ce moment, il doit trouver le terraux pour élargir le cercle des sarkozystes. Au centre, les gens sont satisfaits de Jacques Chirac, ils ne tiennent pas à se faire encombrants. Et puis soyons francs, le sarkozysme est plutôt une doctrine qui a vocation à s'implanter par la droite conservatrice et libérale du parti. Justement, ça tombre drôlement bien, c'est là que les gens sont les plus mécontent du gouvernement en place jugé trop mou et trop peu volontariste. Le crénau est donc trouvé : plus de libéral, plus de sécurité, plus de droite ! Et comme il est toujours plus simple de critiquer, le succès est immédiat.


La vague interne se transforme en tsunami : l'UMP devient toute entière vouée à Sarkozy. Dans ce bain ultra-libéral et conservateur, bon nombre de centristes ne sont plus tout à fait à leur aise. Voilà le début d'un irrespect qui va aller croissant. Tout ce qui n'est pas sarkozyste n'est pas UMP, ou est très mal vu. Les chiraquiens ou chiraco-villepinistes sont alors montrés du doigt. Ils sont devenu les moutons noirs alors que les centristes sont simplement ignorés. Forcément, cela aura des conscéquences sur la suite des choses.


La suite des choses


Aujourd'hui, la situation est celle que l'on connait. Je me suis permis une ellipse temporelle concernant les présidentielles de 2007 car il me semble que je les ai suffisemment analysées, racontées... La suite des choses sont simple. L'UDF a fini par disparaître pour laisser place au Nouveau Centre comptant 23 députés et au MoDem comptant 3 députés (non-inscrits) et l'UMP est toujours majoritaire à l'Assemblée et majoritairement sarkozyste.


En effet, l'UMP, après avoir été le grand parti de la droite et du centre de 2002 à 2007 (voire 2004) redevient subitement un parti de droite traditionnel. La bataille interne entre sarkozystes et chiraco-villepinistes a eut une conscéquence insoupçonnée : les centristes ont disparu du débat. Ignorés pendant trois ans (de 2004 à 2007), les centristes de l'UMP ont finit par disparaître de la surface. Pourtant, ils sont toujours là. Et des voix commencent à s'élever contre ce qui apparaît comme une « RPRisation » de l'UMP.


En effet, l'UMP est notamment confrontée au mécontentement de formations et clubs de réflexion associés, qui lui reprochent de ne pas assez prendre en compte les différentes sensibilités du parti. La ministre du logement Christine Boutin, ex-UDF et présidente depuis 2002 du Forum des républicains sociaux (8.000 adhérents revendiqués), a saisi l'occasion d'un conseil national de son parti pour passer à l'attaque. L'UMP « est en train de redevenir un parti replié sur lui-même », a-t-elle lancé. « Si l'UMP reste l'expression unique de l'ancien RPR, elle fera 15-17% aux élections européennes et régionales », a-t-elle mis en garde.


Les parlementaires issus de l'UDF, qui ont rejoint l'UMP en 2002, ont eux aussi des revendications. C'est le cas de Claude Goasguen et Hervé de Charette, co-dirigeants du club de réflexion « Convention démocrate », qui veulent l'instauration de courants au sein de l'UMP. « Il faudrait que l'UMP se souvienne qu'elle n'est pas que le RPR », souhaite M. Goasguen. « Les colloques et les groupes de travail tout préparés n'inciteront pas les gens à venir adhérer », a-t-il déclaré à l'AFP. « Il faut que ce parti soit beaucoup plus vivant ».


Messieurs de Charette et Devedjian se sont récemment affrontés, par voie de presse interposée. Le premier a reproché au second sa « présidence brejnévienne » à la tête d'une UMP « RPRisée ». « Les militants UMP désertent nos permanences. Il y a un vrai malaise dans ce parti », a affirmé le député du Maine-et-Loire. « Je connais le prix des états d'âme de M. de Charette, il est de 600.000 euros! », a répliqué M. Devedjian, évoquant le montant de la subvention refusée par l'UMP à la « Convention Démocrate ».


De son côté, le Parti radical (10.000 adhérents revendiqués), présidé par le ministre d'Etat Jean-Louis Borloo et qui compte 24 députés et sénateurs, affirme avoir « une série de particularismes » qui lui évitent ce « problème existentiel », selon son président d'honneur, André Rossinot. « Je souhaite aussi qu'on joue toutes les sensibilités de l'UMP, parti de la droite républicaine et du centre, dans sa complexité », souligne-t-il cependant.


Le Nouveau Centre pour sa part réclame « des règles du jeux plus claires » et « le respect de chacun » alors que, comme je le disais dans mes précédents billets, la grogne monte au sein notamment du groupe Nouveau Centre. Les « affaires » se multiplient dans un contexte où les sensibilités du chacuns sont exacerbées.


Et maintenant ?


Je crois que nous sommes face à un vrai problème de communication au sein de la majorité. Ce problème est un problème globale. Il est présent, tant entre la majorité parlementaire et le gouvernement qu'entre les différentes sensibilités de la majorité. C'est une certitude que j'ai : si nous continuons en ce sens, l'UMP finira par redevenir un parti de droite traditionnel. Déjà au Nouveau Centre, nous voyons arriver d'anciens UMP... Et je suis sûr et certain que le Parti Radical a vu ses effectifs gonfler en terme de militants ces derniers mois.


A titre personnel, j'appel l'ensemble des centristes de l'UMP qui ne se reconnaissent plus dans un parti qui ressemble de plus en plus au RPR de rejoindre le Nouveau Centre. Le Nouveau Centre souhaite reconstruire la maison UDF telle qu'elle était en 1993. Avec les partisans de Boutin, les radicaux, les démocrates libéraux, les centistes attachés à la collaboration avec la droite. Nous ne voulons pas créer une UMP bis, nous ne voulons pas non plus d'un MoDem. Simplement nous pensons que le système du parti unique a montré ses limites. Nous pouvons tous ensemble être des partenaires exigeants et entendus. C'est une certitude que j'ai, c'est une conviction que je porte.

lundi 16 juin 2008

Mariage forcé entre MoDem et CAP21 ?

Certains ont parlé de mariage chaud, d'autres disent que les nouveaux époux « continuer à travailler chacun dans leur coin de façon autonome et individuelle ». Autrement dit, le mariage entre le MoDem et Cap21 est là, mais l'individualisme plane. Les deux personnalités sont-elles faites pour s'entendre ? Sont-ils de potentiels futurs divorcés ? Etudions la question avec plus de précision.

« Ça a chauffé »

De l'aveu même de Corinne Lepage, présidente de CAP 21, le ton est monté sur plusieurs questions, notamment celle de la double appartenance. Selon elle, environ 20% des adhérents voulaient garder la liberté de refuser l'adhésion automatique au MoDem (soit aux alentours de 550 adhérants). « On a voté trois fois sur la question de savoir si des adhérents de Cap 21 pouvaient y rester sans adhérer obligatoirement au MoDem. On a fini par dire non », a-t-elle expliqué.

Un MoDem dénonce

Jérôme Charré est un militant MoDem qui s'est rendu au congrès de CAP 21 car « curieux par nature » dit-il tout en avouant être conscient que « les cultures de ces mouvements ont encore du mal à se retrouver. »

« L'ambiance est nettement différente » relève-t-il en premier lieu. « L'applaudimètre est en panne ». C'est sur que cela doit changer du MoDem où les adhérants ne sont là que pour adouber le grand maître. « Les militants de Cap21 travaillent et cela aboutit à des textes de motions intéressants » ajoute-t-il. Remarquable constat donc : dans certains mouvements, on réfléchit... Mais que font-il au MoDem ?

Il poursuit en jugeant que « les textes soumis à débat [sont] assez ambigus et les débats très, voire trop, technique, sinon technocratiques » et qu'il faudra « vulgariser quelque peu ses travaux afin que les adhérents MoDem puisse s'en emparer, et par là-même les citoyens dans leur ensemble. » Voilà donc le fin mot de l'histoire, ce militant MoDem veut changer la nature du mouvement de Corinne Lepage. Selon lui, CAP 21 est sectaire et inaccessible à la population. Pas assez populaire donc ce mouvement.

De l'autre côté du CAP

«Je souhaite que Cap21 soit l'aiguillon du projet politique, car la chance du MoDem est d'être le parti du développement durable ». Ce qu'il est intéressant de constater est que du côté de CAP 21, la volonté est aussi, à la fois au changement de l'autre, mais aussi à la direction du couple. Est-il vraiment judicieux de se lier à une personne (aussi morale soit-elle) que l'on veut changer. C'est, me semble-t-il, une démarche vouée à l'échec.

Aussi Corinne Lepage affirme-t-elle vouloir faire du parti de son homologue François Bayrou le parti du développement durable. Cela est significatif de la résistance des vieux réflexes : l'ancienne think-thank du développement durable transformée en parti écologiste n'a toujours pas en tête la dimension « généraliste » que le MoDem a vocation à avoir selon ses deux têtes pensantes, Bayrou et de Sarnez.

Voilà donc deux mouvements ayant deux visions et deux approches très différentes de la politique qui se marient pour le meilleur et pour le pire. Comme à tous les jeunes mariés, nous allons leur souhaiter une longue vie commune et beaucoup de bonheur (d'autant que j'aprécie énormément madame Lepage) mais comme parfois dans les mariages, je ne peut m'empêcher de me demander combien de temps cela va durer et comment va se passer le divorce...

dimanche 15 juin 2008

L'UMP a-t-elle peur du Nouveau Centre ?

François Sauvadet a tiré la sonnette d'alarme. Voilà, nous y sommes. L'UMP a franchit un cap, celui du non-respect des accords passés. Et pourtant, ce n'était pas grand chose. Nous aurions toléré la simple entente cordiale. Peu de chose en somme. Mais il semble que cela était trop demander au groupe UMP. Mais pour qui se prennent-ils ? Explication.

Le sujet de deux de mes précédents articles était l'élection législative partielle qui s'est déroulée dans la 11ème circonscription du Rhône et qui s'est soldée par la victoire du candidat de la majorité représentée par le Nouveau Centre. Aussi, cela a fait (un peu) gonfler les effectifs du groupe centriste à l'Assemblée Nationale en portant à 23 le nombre de ses députés.

Cela paraissait tellement peu à l'échelle des 577 députés présents en totalité que les médias n'ont pas (ou très peu et très discrètement) relevé cet évènement. Aussi, en coulisse, des pressions ont été exercées sur Raymond Durand pour tenter de le faire adhérer au groupe de l'UMP. Qu'est-ce cela révèle-t-il ? Simplement que le parti présidentiel ne supporte, ni de perdre un député, ni de voir un partenaire prendre du poids.

Le parti voulu par le Président Chirac en 2002 a, à cette époque largement gagné les élections législatives avec 367 sièges. En 2007, on nous avait annoncé une véritable vague bleue, il n'en fut finalement rien puisque l'Union pour un Mouvement Populaire obtenu "seulement" 313 sièges. 54 de perdus donc. Mais l'exploit était là, avec un goût amère certes, mais il était là. Pour la première fois depuis 1981, une majorité était reconduite.

Seulement voilà, cela ne suffisait pas à notre bon Président super (im)puissant (politiquement bien entendu) ! Il lui fallait la vague, il lui fallait faire mieux que son prédécesseur. Celui qu'il avait tant décrié, comment assumer qu'il faisait moins bien en terme d'effectifs parlementaires ? Bref cela avait été vécu comme un véritable désaveu, une défaite personnelle.

La suite a qui plus est été mouvementée puisqu'en plus d'être moins conséquent, le groupe du parti présidentiel s'est montré moins docile. D'autre part, les collaborateurs du parti présidentiel ne devaient être que de petites plumes, des penseurs furtifs, des débaucheurs. Mais ce que n'avait pas prévu le formidable Président, c'est que ceux qui, en 2002 n'avaient pas souhaité quitter l'UDF pour rejoindre les rangs du parti unique de la droite et du centre n'étaient toujours pas prêt, en 2007 à se fondre dans la masse. Et ce qui avait encore moin été envisagé, c'est que certains de ces « nouveaux collaborateurs » réussiraient à créer, non pas un club de réflexion politique bien sage ou un parti tutélaire mais un vrai parti, avec des élus et des militants. Alors essayez d'imaginer que par dessu tout cela, l'UMP perde un parlementaire en cour de route... Pour que ce partenaire encombrant en gagne un ! Insuportable vision !

L'UMP a alors immédiatement réagit. Pour cela, elle n'a pas hésité à peser de tout son poids pour faire pression sur le député fraichement élu dans le but qu'il rejoigne son groupe plutôt que celui du Nouveau Centre (dont il est un responsable local...). Ce qui me rassure dans cette affaire, c'est que Raymond Durand a préféré deumerer fidel à ses engagements et à ses convictions, il est le 23ème député du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée Nationale.

Mais l'UMP ne s'est pas arreté là. C'est dire comme elle ne souhaite pas voir son partenaire centriste prendre de l'ampleur. Récement, on a appris que Jean Sarkozy, le fils cadet du Président de la République allait se présenter à la présidence du groupe UMP-Nouveau Centre des Hauts-de-Seine. Pour information, le président de l'assemblée départementale Patrick Devedjian soutient le centriste Hervé Marseille à qui le poste semblait promis. Le maire Nouveau Centre de Meudon se voit donc largement concurencé alors même que monsieur Devedjian avait à plusieurs reprises laissé entendre qu'il souhaitait voire Hervé Marseille succéder à Jacques Guillet qui a laissé le poste vacant pour cause... de cumul des mandats !

Je finirai donc sur cette note d'humour en ajoutant tout de même plusieurs choses : je trouve assez ambigu le rôle joué par Jean Sarkozy au sein de l'UMP des Hauts-de-Seine et son comportement me paraît être celui d'un traitre prêt à tout. Entré de façon fracassante en politique en lâchant Martinon (l'ami de l'ex à son père) lors des municipales Neuéillennes, il poursuit sa lutte d'influence sous le regard bienveillant de madâme Balkany(photo ci-contre à gauche). Ensuite, je me demande si finalement, cet acharnement contre la montée progressive (et toute relative) du Nouveau Centre n'est pas plus de la PEUR qu'autre chose.