dimanche 24 juin 2007

Alain Juppé ou l'Homme d'Honneur


Au soir du second tour des élections législatives, nous apprenions abasourdit la défaite -dans l'honneur- de monsieur Alain Juppé dans la deuxième circonscription de Gironde. Au lendemain de cette triste nouvelle, le candidat UMP, alors ministre en fonction à l'environnement et au développement durable est apparut très affecté lors d'une rencontre presse se déroulant au salon des vins bordelais -il y était présent en tant que maire actuel de la ville de Bordeaux-.


"Elle s'appelle madame De Launay, madame De Launay, madame De Launay !" martela madame Royale -mais où est-elle maintenant !?!- lors d'une interview donnée à David Pujadas sur le journal télévisé de France 2. Cette phrase faisait suite à un reportage sur la campagne électorale opposant la candidate PS au ministre alors en place Alain Juppé dans la deuxième circonscription de Gironde. Montrant une candidate en difficulté face à son concurrent donné favoris, ce reportage fût accusé par la candidate de mettre davantage en exergue le ministre. Elle se vengea donc dans la bassesse habile d'un rééquilibrage des représentations orales grâce à la prononciation répétée du nom de sa protégée -elle en a beaucoup parmi la gente féminine-.

Cette manoeuvre purement politicienne -elle ne s'en défend même pas- ne prenait en compte aucune conviction politique ni même une quelconque capacité à assumer la fonction mais uniquement une fébrilité partisane entretenue par la vexation toujours présente d'une défaite nette aux présidentielles. Cependant, cet acharnement animal à défendre sa candidate a fini par payer et monsieur Juppé est sorti vaincu du scrutin qui l'opposait à la cardiologue "qui va à l'hôpital sans se prendre la tête" -ses patients apprécierons-.

Aussi monsieur Juppé est apparut très vite devant les médias, d'abord pour présenter sa démission sitôt acceptée par le chef du gouvernement, ensuite pour se rendre en visite au salon des vins bordelais dans le cadre de sa fonction d'actuel maire de Bordeaux. C'est lors de cette courte visite que monsieur Juppé s'est montré affecté par son revers électoral. En effet, entouré par une oppressante foule de journalistes, le maire de Bordeau s'est exprimé en ces termes : "on dirait que cela vous excite de me voir aller mal, vous en crevez d'envie de me voir souffrir !".



Ce n'est pas la première fois que monsieur Juppé doit assumer les conséquences d'un revers au sein de son camps, tant et si bien que l'on se demande même parfois s'il n'est pas le fusible de la droite française... Déjà en 1995, alors que Chirac qui, dans un élan de lucidité l'avait qualifié de "meilleur d'entre nous" venait d'être élu président, il confia à son "favori" l'âpre labeur de la chasse aux sorcière et des remerciements, le conduisant à former un gouvernement de premier cercle favorisant les reconnaissances aux dépends de l'efficacité. 42 membres au gouvernement tous ou presque issu de la chiraquie. Et lorsqu'il fallut se rendre à l'évidence et "dégraisser le mammouth", c'est encore lui qui dût s'y coller, s'attirant les foudres des jupettes et par là même de l'opinion. Plus tard, en 1997, il fut la victime d'une double erreur, celle du Président de la République qui n'avait pas su tenir ses promesses et celle de Dominique de Villepin (-Néron pour les intimes-) qui plaida pour la dissolution de l'assemblé dont la majorité acquise en 1995 était historique. Résultat : un désastre électorale qui conduit à la troisième cohabitation et au départ de Matignon d'Alain Juppé. Au début des années 2000, alors qu'éclata le pseudo scandale des emplois fictifs de la mairie de Paris, le chef de l'Etat, principal acteur dans cette affaire de par sa fonction de maire de Paris et de chef du RPR de l'époque, bénéficiait de l'immunité présidentielle et c'est donc tout naturellement que l'on se tourna vers monsieur Juppé. Ce dernier paya un cher tribu à un procès digne d'une comédie burlesque où les accusés sont innocents et où les chefs d'inculpation sont des choses telles que les emplois fictifs, les fausses factures et sur facturations des marchés publiques et les résaux françafricain, qui ont été la règle durant des décennies.


En effet avant les lois sur les financements publics des partis politiques (qui ne sont toujours pas parfaites et encore sous le coup d'une hypocrisie totale), toutes les formations avaient recours à ce genre de pratiques pour le moins douteuses et si nous devions taxer d'inéligibilité tous les élus ayant eut de près ou de loin a faire à ces méthodes, il n'y aurait plus beaucoup d'élus ! Tout cela pour dire que je soutiens pleinement monsieur Juppé et que j'espère sincèrement qu'il sera reconduit à la mairie de Bordeaux.

jeudi 21 juin 2007

Un président qui consulte


Le Président de la République Nicolas Sarkozy terminera aujourd'hui Jeudi 21 juin 2007 sa série de consultations en vue du prochain sommet européen des 21 et 22 juin 2007.

Après avoir reçus successivement le fondateur du MoDem François Bayrou, Simone Veil, les anciens Premiers ministres Edouard Balladur et Jean-Pierre Raffarin, ainsi que Patrick Devedjian, Hervé Morin, ministre de la Défense, ex-UDF et fondateur du Nouveau Centre-PSLE, puis l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors lundi ainsi que monsieur Le Pen, président du Front National mercredi, monsieur Sarkozy poursuit sa consultation en vue du prochain sommet européen ce jeudi en recevant Cécile Duflot (Verts) à 09H30, Philippe de Villiers (Mouvement pour la France) à 09H00, Mme Royal (Socialiste), candidate malheureuse à la présidentielle face à Nicolas Sarkozy à 10H00 et enfin Marie-George Buffet (PCF) à 11H00.

C'est donc assez symboliquement que socialistes et communistes se succéderont pour clôturer ces rencontres. Rencontres à la porté d'autant plus importante que le Président de la République ne se rendra pas au conseil européen ce jeudi les mains vides mais avec dans ses bagages son projet de traité simplifié pour l'Europe.

Ce projet, monsieur Nicolas Sarkozy le porte haut, comme il porte le poids de ses responsabilités. Et si ce "mini-traité" prend une place si importante dans le discours international du Président, c'est tout simplement parce qu'il s'agit là, à la fois d'une promesse électorale ainsi que d'une sorte de dernière chance pour l'Union Européenne de se relever après les non français et néerlandais aux référendums sur la constitution européenne. Un point de vue que ne partage pas tous les membres de l'union puisque des pays tels que la Pologne, le Royaume-Uni ou la République Tchèque ont déjà fait connaître leurs réticences quant à ce texte. Ces prises de position préfigurent d'ores et déjà un premier conseil européen difficile pour le Président Sarkozy, mais une chose que nous ne pourrons pas lui reprocher, c'est de n'avoir pas préparer cette rencontre ou encore de l'avoir préparer d'une manière unilatérale.

mercredi 20 juin 2007

Un président qui s'explique !


Ce soir, le président Nicolas Sarkozy a donné sa première interview depuis son élection. Prenant un ton sérieux mais accessible, le président a exposé la feuille de route de son gouvernement (-ou celui de son premier ministre-) et s'est expliqué quant à son action. Cela ne s'était pas vu depuis longtemps et préfigure quelque chose que nous pouvions anticiper : un nouveau style de présidence dynamique et décontracté, sans complexe et travaileur, actif et optimiste.

On peut ésperer que cet optimisme, ce dynamisme et cette absence de complexe se propagera à toute la société et qu'on sortira enfin dès l'été (-ou, pour citer le Président "dès demain matin"-) de la déprime ambiante. Pour ma part, je dois bien avouer que les projets gouvernementaux m'ont convaincu et que je me sent déjà serain.

Merci Monsieur Le Président de la République !

Plus de détail sur l'allocution présidentielle dans la semaine.

mardi 19 juin 2007

Législative 2007, une victoire au goût amère

Il me tient à coeur de vous offrir ici un petit récapitulatif quant au déroulement des législatives de cette année. Cette analyse sera chronologique et divisée en deux parties, l'une consacrée au premier tour et l'autre au second. Voici donc l'exposé d'une prétendue victoire annoncée.


I) Premier tour : "vague bleue"

La campagne du premier tour des élections législatives fut doublement favorable à la droite et notamment à l'UMP. En effet, profitant de la dynamique de l'élection présidentielle (ainsi que de ce que l'on a pu appeler "l'effet Sarkozy"), la droite-centre droite (UMP-Nouveau Centre) dite "majorité présidentielle" faisait qui plus est face à une gauche divisée.

La dynamique entamée le 6 mai 2007 était du côté de la majorité en place pour plusieurs raisons. La première, évidente, était due au fait que le Président de la République élut à la majorité d'un suffrage universel directe était -et est toujours- de leur côté. La seconde, conventionnelle, provient du fait de ce qui fût baptisé le "calendrier inversé" (-à savoir : élections présidentielles puis législatives dans la foulée avec une durée de mandat similaire et non plus présidentielle tout les 7 ans et législatives tout les 5 ans en intermédiaire-) ; les électeurs mobilisés sur le nom de Nicolas Sarkozy allaient de toute évidence porter leur vote sur le candidat UMP de leur circonscription. La troisième et dernière, regrettable, était que les électeurs de gauche, déçus, ne semblaient pas prêts à se déplacer, annonçant ainsi une forte abstention de l'électorat socialiste.

Ainsi, après une campagne aisée mais non moins fatigante, la droite assistât en directe à une projection en siège dont même les plus optimistes n'avaient osé rêver. Se sentant pousser des ailes, elle nous ressassait sans arrêt sa modestie, tant et si bien qu'elle finit même par nous convaincre de ses certitudes de victoire. Certitudes qu'elle paya le prix fort.


II) Le second tour : "reflux"

La droite paya donc le prix de son triomphalisme masqué et de sa satisfaction réprimée, et ce d'une manière des plus perverse. Au soir de sa victoire au premier tour, la majorité présidentielle certaine de sa prochaine victoire large et magistrale ne s'embarrassait pas de se protéger d'une gauche que l'on avait jugé irréversiblement et considérablement affaiblie et hors de capacité de nuire. C'était sans compter sur le don de rebond du basketteur politique Laurent Fabius qui, face à Jean Louis Borloo posa la question fâcheuse. Précisons. La question fût la suivante : allez vous annoncer une augmentation de la TVA à la suite des législatives ? La question en elle même n'était pas fâcheuse. Non, cet aspect, elle le pris lorsque monsieur Borloo tenta de répondre plutôt laborieusement et maladroitement. Son manque de clarté et sa gêne apparente ne rendaient absolument pas compte du caractère nette et sans sous entendu de la réponse à apporter : non, ceci n'est qu'une piste de réflexion parmi beaucoup d'autres et nous n'envisageons pas sa mise en application, que ce soit au lendemain de ces législatives ou pour l'année 2008.

Ce ne fût pas en ces termes que l'on répondit à la question et la gauche, habilement menteuse sauta sur l'occasion pour mener une campagne de désinformation massive. Cela provoqua un reflux important caractérisé notamment par un retour de la gauche et un effritement de la base électorale de la majorité présidentielle qui après s'être fait promettre plus de 400 sièges s'est vu attribuer 345 sièges.

La majorité est donc bien acquise mais c'est avec une certaine amertume que nous devons annoncer un score inférieur à celui de 2002 ainsi que la défaite injuste d'Alain Juppé dans sa circonscrit ion. De plus, c'est personnellement très déçus que je doit vous annoncer la réélection d'Arnaud Montebourg ainsi que le maintient prévisible de ma circonscription -la 6ème de Meurthe-et-Moselle- à gauche.
Pour finir, voici la distribution des sièges dans la futur assemblée, sous réserve d'imprécisions éventuelles :

Communiste 15
Divers gauche 15
Socialiste 186
Radical de gauche 7
Les Verts 4
Régionaliste 1
Ecologiste 0
Divers 1
UDF- Mouvement Démocrate 4
Majorité présidentielle Nouveau Centre - PSLE 21
Union pour un Mouvement Populaire 313
Divers droite 9
Mouvement pour la France 1
Front national 0

Soit 344 sièges pour la majorité présidentielle.

lundi 4 juin 2007

De l'Ouverture au Populisme !


Grand prédicateur du rassemblement et de l'ouverture, monsieur Bayrou a peut-être été un poil trop loin lors de l'investiture dans le 93 du judoka Djamel Bouras. En effet, dans la recherche parfois besogneuse de candidats, monsieur Bayrou a cru trouver l'homme providentiel en la personne de Djamel Bouras qui, pense-t-il, est susceptible de faire un bon score dans une circonscription où la population de confession musulmane est largement représentée et où les jeunes sont demandeur d'une image de référence à qui ils peuvent s'identifier. La démarche parraît - et a sûrement été - très honorable mais la polémique est rapidement arrivée par le biais du journal gratuit quotidien "20 Minutes".

A la deuxième circonscription de Seine-Saint-Denis, le député communiste sortant Patrick Braouezec devra s'affranchir d'un candidat "people" investit par le nouveau MoDem de François Bayrou. "People" car il n'est autre que l'ancien judoka Djamel Bouras connu notamment pour ses positions sujettes à polémique quant à la question judéo-musulmane.

Ainsi, on peut relever le "palmarès" suivant du sportif :
Lors de l'émission « Tout le monde en parle », animée par Thierry Ardisson, du 28 octobre 2000, il a tenu des propos pro Palestiniens et s’est interrogé sur les nationalités des invités du plateau, Michel Boujenah et Enrico Macias : « sont-ils Israéliens, Tunisiens, Algériens… ? », et mis en cause la sincérité d'Enrico Macias, alors ambassadeur de l'UNESCO.
En janvier 2004, il participe à une manifestation contre la Loi française sur les signes religieux dans les écoles publiques organisée par le Parti des musulmans de France (PMF) de Mohamed Latrèche. A l’époque, le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, ou le mufti de Marseille, Soheib Bencheikh, appellent les musulmans à ne pas y participer. L’UOIF, issue du mouvement islamiste des Frères musulmans, n'y participe pas non plus.
Le 7 décembre 2004, il participe, en compagnie de Dieudonné, Rachid Benaïssa, Nouari Khiari, à une manifestation de soutien à "Al-Manar" devant le CSA à Paris, la chaîne du Hezbollah, menacée d’interdiction après des plaintes du Crif notamment sur la diffusion du Protocoles des Sages de Sion en feuilleton.
Il a également publiquement soutenu Dieudonné, notamment en montant sur la scène du Zénith de Paris en janvier 2005 avec Djamel Debbouze et l'acteur Daniel Prévost durant le spectacle intitulé (très) ironiquement "Mes excuses" « Je tiens à remercier Dieudo, cet homme libre. J'espère que vous allez continuer à le soutenir. Il y a certaines puissances qui nous font beaucoup de mal ». Depuis il a coupé les ponts avec Dieudonné estimant s'être fait tromper par celui qu'il considérait seulement comme un avocat de la liberté d'expression et qui dorénavant professe des positions indéfendables.
Le 11 février 2006, lors d'un débat sur l'affaire des Caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten, dans l'émission de Thierry Ardisson "Tout le monde en parle", il déclare à l'historien Max Gallo: "Il y a des églises qui ne servent à rien. Nous on prend même les églises, on a le droit de prier dans les églises", et préconise une loi contre l'islamophobie en rétablissant le délit de blasphème (ou plutôt d'insultes à une liberté de croyance). Considérant que l'amalgame entre l'islam et le terrorisme est un obstacle à la concorde entre les religions (pourtant tellement nécessaire à l'heure actuelle).

Rapellant cette facette du passé de Djamel Bouras, le vice-présidant de l'association "SOS racisme" Patrick Klugman s'est dit "trés choqué" tout en poursuivant "On ne présente pas à l'assemblé nationale des gens structurés par le ressentiment, Djamel Bouras est un compagnon des forces radicales". S'en prenant directement à Bayrou par la suite il affirme "[il] a beau jeu de critiquer les communautarismes, il présente de nombreuses candidatures ethniques en banlieues" posant ainsi la question des méthodes employées par le candidat malheureux aux éléctions présidentielles pour imposer son nouveau parti.

Intérrogés sur la question, les cadres du MoDem ont des réponses divergeantes. Ainsi, Jean-Christophe Lagarde qui se présente comme un ami du sportif affirme ne pas avoir eut connaissance du passé de celui-ci alors que la présidente du mouvement écologique Cap 21 Corinne Lepage dit ne pas aprouver cette investiture et regretter de ne pas avoir été consulté.

Mais dans tous les cas, s'il y a eut une quelconque erreure stratégique relevant d'une négligence dût à la précipitation de la part du (des) dirigeant(s) du MoDem, il est important de ne pas réduire Djamel Bouras à ses positions certe contestables mais de se souvenir de ces exploits de judoka réalisés sous les couleurs de la France notamment à Atlanta en 1996. De plus, je tiens à affirmer haut et fort mon respect pour toutes les communautées religieuses quelles qu'elles soient - exeption faite bien entendue, car la distinction est importante, de toutes les communautées radicales, intolérantes et intégristes malheureusement présentes dans toutes les confessions -. Enfin, je me permet de penser que peut-être les propos de Djamel Bouras ont parfois été mal interprétés et j'attend dans les prochains jours une explication claire et sans sous-entedus quant à ceux-ci.

samedi 2 juin 2007

Pourquoi le Nouveau Centre - PSLE ?


Nous avons créé le Nouveau Centre pour perpétuer l’existence d’un parti du centre au sein de la vie politique française et rassembler des femmes et des hommes attachés aux idées sociales, libérales et européennes, résolus à mettre en œuvre concrètement le message centriste. Ce parti constituera le pôle centriste de la majorité présidentielle nouvelle. Nous nous situons ainsi dans une longue tradition politique : sous la Cinquième République, la majorité présidentielle s’est toujours appuyée sur plusieurs piliers. En faisant le choix de maintenir une force politique au centre, nous manifestons notre refus de tourner le dos à l’histoire du centre et de rester fidèle à la tradition de la famille centriste, libérale et démocrate-chrétienne.
Nous nous situons au sein de la majorité présidentielle. Nous y conservons et conserverons toute notre liberté et notre autonomie. Ce choix n’est pas un reniement, ni un ralliement à l’UMP. C’est le choix de la raison et de la responsabilité, compte tenu du contexte politique et surtout compte tenu de ce que sont nos convictions, nos fidélités et nos principes. Nous voulons être utiles au pays.

Pour réussir le redressement de la France

Membres de l’UDF, nous avons soutenu Nicolas Sarkozy au second tour de l’élection présidentielle, pour trois raisons majeures.
Le programme de Ségolène Royal nous a paru incompatible avec les exigences du redressement du pays, sur des points centraux : l’économie, les retraites, les 35 h, l’interventionnisme de l’Etat. Au contraire, le projet de Nicolas Sarkozy va dans le bon sens : réformer l’Etat, réduire les dépenses publiques, revaloriser le travail, développer l’emploi…
Nicolas Sarkozy a pratiqué l’ouverture, en annonçant son intention de former un gouvernement rassemblant des femmes et des hommes compétents issus d’horizons politiques différents, de la gauche moderne à la droite modérée, pour sortir la France du déclin.
Il a également repris plusieurs de nos propositions : la réduction de la dette, l’Etat impartial, le « small business act » pour les PME, l’introduction d’une dose de proportionnelle…
Enfin, sur l’Europe, l’intention de Nicolas Sarkozy de relancer la construction européenne est conforme à nos convictions.

Pour rendre utiles les 7 millions de voix centristes

Notre pays connaît de graves difficultés et le temps du rassemblement est venu.
Il n’était donc pas responsable de faire l’impasse sur les cinq prochaines années pour se projeter déjà dans l’élection présidentielle de 2012.
Nous avons voulu que les 6,7 millions de voix qui s’étaient portées sur François Bayrou au 1er tour comptent dans les 5 années à venir, que le centre pèse dans le futur gouvernement et que les idées centristes soient appliquées.
Rester dans l’opposition, c’est se condamner à l’impuissance. Nous voulons être utiles, utiles au pays.

Pour rester libres et fidèles à nos convictions

Nous restons fidèles à nos convictions et à nos principes. Nous avons toujours été et restons des femmes et des hommes de centre-droit, attachés aux valeurs du travail, de la bonne gestion des finances publiques, de la famille, de la défense de la Nation…
Ce choix d’entrer dans la majorité présidentielle n’est pas un reniement, ni un ralliement à l’UMP, et nous ne baisserons pas notre drapeau. C’est le choix de la raison et de la responsabilité. Nous n’entrons pas à l’UMP, nous restons membres d’un parti du centre, indépendant.
Nicolas Sarkozy ne veut pas d’un parti unique de la droite et du centre. Il souhaite construire une majorité ouverte, rassemblant toutes celles et tous ceux qui sont prêts à participer au redressement du pays, qu’ils soient du centre, de la gauche ou de la droite.
Comme nous l’avons dit pendant la campagne présidentielle, une majorité de projet rassemblant des femmes et des hommes de sensibilités différentes doit pouvoir travailler ensemble pour résoudre enfin les difficultés de la vie quotidienne des Français : retraites, sécurité, emploi, pouvoir d’achat… La première étape importante pour réussir le rassemblement de cette nouvelle majorité présidentielle est clairement celle des élections législatives des 10 et 17 juin.


Pour large rassemblement

Face aux graves enjeux auxquels est confronté le pays — chômage, endettement public, retraites, pouvoir d’achat, école… —, il est nécessaire de se rassembler largement, au-delà de son camp d’origine, pour entreprendre les réformes nécessaires. La division est stérile et le rassemblement est une exigence, parce que la France n’est forte que lorsqu’elle est unie et qu’aujourd’hui elle a besoin d’être forte pour relever les défis auxquels elle est confrontée.


La très grande majorité des députés UDF
sont les artisans de ce mouvement.