jeudi 22 février 2007

Qu'est-ce que la démocratie chrétienne ?

Je vous dis que je suis un chrétien démocrate sans même vous expliquer ce qu'est ce courant. La démocratie chrétienne est donc, comme vous l'aurez compris, une idéologie politique. Mais au delà de cette dimension à connotation parfois péjorative, la démocratie chrétienne est aussi un courant de pensée, un cheminement intellectuel qui a ses propres codes.
Mais malgré cette pluralité remarquable de signification, je m'attarderais davantage sur la dimension politique de ce terme. Ainsi, c'est en ce sens que la démocratie chrétienne peut être regardée comme l'expression d'un "social libéralisme chrétien" ou autrement dit comme l'aile sociale et protectrice du libéralisme démocratique. Ses origines doivent être cherchées dans la conception catholique et sociale du libéralisme telle que la formulait en leur temps Lamennais et De Mun. Cette mouvance reconnaissait à l'époque la misère ouvrière et la nécessité d'une amélioration des conditions ; répondant ainsi à la montée des mouvements socialistes et syndicaux de plus en plus actifs. Le courant chrétien démocrate est un des plus large courant politique, trouvant des représentants tant à droite qu'au cenre droit voire même parfois jusqu'au centre, centre gauche. Mais tous les chrétiens démocrates s'accordent sur de nombreux points qui fondent leur unité. Ainsi, tous pense que l'Etat doit être décentralisé et posséder un pouvoir fort, affirmé ; tous voient l'économie comme étant au service de l'homme et non l'inverse, comme le pensent les libéraux. Aussi, la conception chrétienne démocrate de l'Etat est particulière. Ne remettant pas en cause le capitalisme qu'ils jugent juste et stable, ils reconnaissent cependant les lacunes de ce système. C'est dans cette optique qu'ils affirment que l'Etat trouve sa légitimité dans son action. Il doit en effet selon eux intervenir au moyen d'une législation à la dimension social qui ne doit pas entraver l'évolution et le fonctionnement naturel du capitalisme mais compléter celui-ci, le seconder. On dit que les chrétiens démocrates sont des "étatiques modérés et réfléchit" qui affuble à l'Etat un rôle économique (que les libéraux nient) plus caritatif que régulateur (comme le pensent les socialistes). De là, les chrétiens démocrates ne revendiquent pas de nationalisations d'entreprises.
La démocratie chrétienne englobe dans son large giron les doctrines politiques issues tant du catholicisme que du protestantisme. Et si de subtiles différences font jour au niveau des programmes (du fait des différences de valeurs entre les romains et les réformés), c'est un fort sentiment d'unité qui se fait sentir. Les chrétiens démocrates voient l'Homme comme une entité libre et raisonnable, comme un être pensant. De la proviennent aussi des rapprochements et des divergences avec les deux courants dominants de la politique française actuelle à savoir (dois je vous le rappeler ?) le socialisme réformateur et le libéralisme conservateur. Ainsi, comme le libéral, le chrétien démocrate reconnaît l'Homme en tant qu'individu unique et défend à ce juste titre les droits de l'Homme et les libertés individuelles. Mais il va en ce sens plus loin que les libéraux, et ce jusqu'à rejoindre les socialistes lorsqu'il étend ces libertés à toutes les dimensions de l'individu, allant de sa personne à sa personnalité, en passant par le surnaturel.
Ainsi, le chrétien démocrate reconnaît à l'individu une place à part entière dans une société empreinte d'une politique et d'une économie libérale complétée par une présence étatique renforcée. Cette idée peut être résumée de la manière suivante : chacun est libre mais a un filet de sécurité qui, sans le limiter dans ses mouvements, le protège des externalités du marché conçut par les libéraux.
Issu d'une pensée à l'origine religieuse parfois ostère (puritains protestants), la chrétienne démocratie croit en la valeur "travail". Aussi, cela appuit encore la dimension largement caritative de l'Etat (charité chrétienne) qui a alors vocation tant à décourager l'individu à demeurer inactif qu'a l'accompagner sur le chemin du retour au travail et à l'aider en cas d'externalité résiduelle, autrement dit en cas de chomage dit "de fonctionnement" (qui es latent au fonctionnement du marché, dut générallement à la suffisance en terme de production se faisant à un niveau d'emploi inférieur à celui du "plein emploi").
La modération des chrétien démocrate se retrouve dans le fait que ces derniers ont la fois en un changement lent et progressif de la société, qui doit être controler de manière à éviter autant que cela est possible les mouvements sociaux brusques se faisant inconditionnellement au détriment de certain, s'opposant ainsi aux partisant de la "rupture" si tranquille soit-elle. Pour les chrétiens démorates, le "changer vite" est synonyme de "changer mal", sans prendre en compte de tout les facteurs tels que la conjonctures économique, la réalité sociale et oubliant par la même souvent de prévoir les retombées à long terme de cette politique parfois dite "du renouveau".
Dans le monde, le courant chrétiens démocrate est particulièrement bien représenté, c'est-à-dire politiquement implanté. Souvent rassemblé dans un grand parti à l'image de la CDU-CSU allemande d'Angela Merckel ou de l'UDC italienne, il est parfois divisé en deux partis de droite/centre-droite, comme en France où les chrétiens démocrates se retrouvent à la fois à l'UMP (Michel Barnier), à l'UDF (François Bayrou) voire même au PS (Jacques Delors). Majeur dans bien d'autres (voire toutes) démocratie occidentales, le courant chrétien démocrate est (et cela est regrétable) minoritaire en France.

mercredi 21 février 2007

Agriculteurs, votez Bayrou !



Lundi 19 février dernier dans l'émission de TF1 "J'ai une question à vous poser" présentée par PPDA, la candidate socialiste Ségolène Royale a été confrontée à la question pour le moins simple d'un agriculteur "Quelle perspectives pour l'agriculture française de demain ?". Cette question fût grossièrement associée a deux autres questions concernant l'agriculture biologique et les OGM. Il n'en fallut pas plus à l'interrogé pour passer outre la question primordiale sur l'agriculture et faire un long monologue sur son soutient à José Bové, son opposition aux OGM et sa volonté de promouvoir le développement d'une "culture respectueuse de la biomasse". Tout cela bien-sûre en remettant en cause sans véritable argumentation ni proposition de solution la distribution actuelle des DPU (Aides compensatoires). Mais alors, quelles perspectives pour l'agriculture française de demain puisque vous même madame Royale reconnaissez que l'agriculture biologique ne peut constituer qu'une simple part de la culture totale ? Pensez vous comme la commissaire européenne qu'il nous faudra d'ici a 2012 un deuxième emploi pour subvenir à nos besoins ? Et bien je tiens à vous informer que les agriculteurs ne sont jamais passés aux 35 heures (on a bien essayé mais on a toujous trouvé que 24 heures dans une journée !) et qu'avec un emploi demendant une occupation aussi constante et régulière, cette proposition devient en plus d'être inacceptable totalement inapplicable.
Je suis fils d'agriculteur tout comme monsieur Bayrou et je vous dit à vous tous agriculteurs, que madame Royale n'est pas en mesure de vous comprendre et encore moins de vous défendre.
De son côté, monsieur Sarkozy, chancre du libéralisme risque ne pas avoir dans son optique politique de défendre la politique agricole commune. D'autant que son carrièrisme (ne nous mentons pas) ne le poussera surement pas à déplacer une once d'énergie pour moins de 4% de la population active. Il nous faut donc un président qui nous écoute et nous comprenne. Ce président trouve son incarnation en la personne de François Bayrou.

lundi 19 février 2007

Corinne Lepage, pourquoi pas avec Bayrou ?

Corinne Lepage, la candidate CAP21 (-écologiste-) à l'élection présidentielle entame sa deuxième campagne. En 2002 déjà, elle était présente et avait alors rassemblée moins de 2% des suffrages exprimés. Aussi peut-on penser qu'elle est comme aiment à le dire les journalistes, une "petite candidate". Comme ceux qui furent en 2002 accusés d'avoir provoqué le maelström qu'était le passage de Le Pen (Front National) au second tour. Ceci étant, les élut furent aussi misent en cause quant à leur responsabilité par rapport à la distribution des signatures. C'est dans cette optique que ceux qui sont considérés comme "petits candidats" (-je n'aime pas cette expression-) tels que Lepage, Gamerre, Schivardi etc. ou "candidat indésirables" (-je n'aime pas non plus cette expression-) tels que Le Pen, De Villier etc. affirment avoir beaucoup de difficultés cette année pour obtenir leur 500 signatures réglementaires.

Ainsi, Corinne Lepage disait dans une interview accordée à M6 le 18 février 2007 qu'elle trouvait "difficile voire très difficile cette année d'obtenir ses signatures". En cause, le blocage imposé par la machine UMPS désireuse de ne pas voir se reproduire le scénario du 21 avril 2002. Dans cette même interview elle confiait qu'en cas de passage de François Bayrou au second tour, elle n'éprouverait aucune difficulté pour formuler ses consignes de vote, ajoutant que dans ce cas de figure, elle appellerait a voter pour le candidat UDF sans hésitation.
Mais pour s'assurer que la situation soit simple au second tour et se libérer de l'oppression que représente la course aux signatures, il serait judicieux, si je puis me permettre d'associer les programmes et que madame Lepage soutienne dès maintenant François Bayrou.

dimanche 18 février 2007

BioGrafy Express' : Jacques DELORS


Je souhaite vous faire la BioGrafy Express' d'un homme politique français admirable pour son action et son efficace sens du consensus. Cet homme n'est autre que monsieur Jacques DELORS.


Jacques Delors est un homme politique et économiste français né le 20 juillet 1925 à Paris. Originaire de Lonzac en Corrèze, il est membre du parti socialiste. En fait rattaché, à l'origine, à la famille Chrétienne Démocrate, il participe activement aux activités de La Vie Nouvelle au sein duquel il crée en 1959 Citoyen 60, revue qu'il dirigera jusqu'en 1965. La Vie Nouvelle est en fait un mouvement catholique d'inspiration personnaliste qui joua un rôle majeur dans l'émergence de ce qui fut appelé la "deuxième gauche" et qui le conduit au PS.


Sa carrière débuta à la Banque de France où il fût rédacteur ; de là il est remarqué et poursuit en devenant expert économique à la CFTC. Par la suite, il rentre au Commissariat général du Plan puis est appelé au cabinet de Jacques Chaban-Delmas. Premier Ministre de 1969 à 1972, il influença grandement le projet "Nouvelle Société" qu'il souhaitait promouvoir. En 1974 il entre au parti socialiste. De 1974 à 1979, il est professeur associé à l'Université Paris-Dauphine ; de 1979 à 1981, il est élu député européen ; il démissionne en 1981 pour rejoindre le gouvernement de François Mitterrand où il fût successivement :

-Du 22/05/1981 au 22/03/1983 : ministre de l'économie et des finances du gouvernement de Pierre Mauroy (il joue à ce titre un rôle dans le virage de la rigueur en 1982).

-Du 23/03/1983 au 17/07/1984 : ministre de l'économie, des finances et du budget du gouvernement de Pierre Mauroy (3ème)

Il n'est pas reconduit par Laurent Fabius car préssentit pour succéder au Luxembourgeois Gaston Thorn à la présidence de la commission européenne de janvier 1985 à décembre 1994. Il est par diverses interventions à la source de la signature de l'Acte Unique en février 1986.


Il fût à un moment favoris pour les élections présidentielles de 1995 mais refusa de s'y engager suret annonça son choix lors de l'émission d'Anne Sinclair, 7sur7, le 11 décembre 1994. Il se justifia en expliquant que les conditions n'étaient pas réunies pour lui pour gouverner tel qu'il l'entendait, ne pouvant s'accommoder de la majorité en place et ne pouvant conduire les Français à en choisir une autre, plus en phase avec ses opinions héritées de son passé de ministre sous Mitterrand et de sa proximité avec les Chrétiens Démocrates. Mais d'autres donnèrent à cette décision une dimension et une causalité plus familiale : sa femme ne souhaitait parait il pas le voir à la tête de l'Etat et lui n'avait pas l'intention d'entraver en quoi que ce soit la carrière de sa fille Martine Aubry (-qui n'aura pas le droit à une BioGrafy Express' !-) en politique.

samedi 17 février 2007

Alain Duhamel nous suit !

Alors qu'il donnait une conférence aux élèves de science po le 27 novembre 2006, le célèbre journaliste politique Alain Duhamel a lâché dans une "intime confidence publique" que monsieur Bayrou était une personne "qu'il aimait bien et pour qui il allait voter en 2007". Pour sa liberté de parole, monsieur Duhamel est une nouvelle fois privé de campagne. En effet, en 2002 déjà il fut prié de garder le silence après un livre d'entretient avec Lionel Jospin. Cette fois, la sanction ne mit que quelques heures pour tomber : France télévision lui retirent Question ouverte et ne le convient plus a participer à l'emmission A vous de juger présentée par Arlette Chabot et RTL le privent de son éditorial matinal quotidien (ceci s'étant a priori fait selon un accord passé entre la radio et le journaliste). Quoi qu'il en soit, je ne puis m'empêcher de constater qu'Alain Duhamel a fait le bon choix. Bravo et Merci !

vendredi 16 février 2007

Pourquoi j'ai choisis Bayrou


Comme vous le savez, je suis un passionné d'Europe. Comme vous le savez, je m'inquiète de la dette. Comme vous savez j'aime la politique et son action. Partant de là, il m'était tout a fait inenvisageable de ne pas soutenir un candidat à la présidentielle de 2007, rendez-vous incontournable et primordial du calendrier électoral.
Ainsi, j'ai choisit de soutenir monsieur François Bayrou, candidat UDF. Pourquoi me direz vous ? Et bien parce qu'il m'est apparut comme le plus proche de mes préoccupations, celui qui apporte le plus clairement et sans langue de bois ni fausse promesses les réponses aux questions que je me pose. Aussi, il est le seul a admettre cette chose qui a toujours été vraie et qui est que des bonnes idées peuvent être trouvées à droite comme à gauche, que les idées parfois se croisent et que le centre est le meilleurs moyen de les concilier.
Il est certain que pour concilier des idées d'horizon différents, il faut avoir le sens du dialogue. Eh bien il l'a ! Preuve en est de son face a face avec monsieur Le Pen au lendemain du premier tour des élections présidentielles de 2002. Alors même que monsieur Chirac, le second qualifié, refusait obstinément le duel, monsieur Bayrou, lui y allait vaillamment et sans discours accusateur ou abusif, ce qui surpris d'ailleurs le candidat Front National et suscita chez lui un grain de respect. En effet, tout en réfutant toute thèse extrémiste, raciste ou autre, François Bayrou tira profit de cette occasion de dialogue et d'écoute. Ainsi, il sut prendre non pas le pouls d'un parti ou d'un candidat, mais la mesure de la détresse de 20 % des électeurs.
Cette écoute et ce dialogue seront des qualités utiles lors des choix qui s'annonce à nous et au prochain gouvernement. Ceci étant, il y a encore beaucoup de raisons qui m'ont poussé à faire ce choix. Ainsi, entre un candidat de droite qui frôle l'extrémisme et qui passe son temps à démolir la gauche et une candidate de gauche arrivée un beau matin sur nos écrans de télévision qui pense que les Français vont lui faire son programme, j'opte pour un candidat qui, au centre, se propose de jouer de la pluralité qui s'offre à lui, jouant des meilleurs. Pour finir, il est le seul à ne pas nous bercer d'illusions et a toujours avoir en ligne de mire le coût de son programme et la faisabilité des choses qu'il annonce. Pourquoi se poser plus longtemps la question ? Il nous écoute, nous entends et nous comprend.
Il est désormais compréhensible que ce blog arborera fièrement les couleurs de l'UDF.

L'UNION FAIT LA FRANCE !

Un lien distrayant vers "K Bayrou"

http://www.wideo.fr/video/iLyROoaftrvF.html

Le site de l'UDF, pour information


http://www.udf.org