jeudi 29 novembre 2007

Le centre en mouvement !


Société en Mouvement, club de réflexion politique fondé par Gilles de Robien, seul ministre UDF de 2002 à 2007, s'est prononcé mercredi pour une "confédération" pour réunifier la famille centriste éclatée.

Cet "antidépresseur" pour la démocratie revendique 2.000 adhérents. Il a affirmé mercredi à l'occasion d'un grand débat sur le thème : "Porter les valeurs du Centre dans la nouvelle majorité ?" où étaient notamment présent Jean Dionis du Séjour, Jean-Louis Borloo, André Santini, Jean-Marie Bockel et d'autre figures du centrisme qu'il était favorable à la constitution d'une confédération pour réunifier toutes les formations centristes.

Car depuis le lendemain du 22 avril 2007, la famille centriste s'est dispersée de façon vertigineuse. A gauche, Bockel crée "Gauche Moderne" ; au centre, Bayrou crée le "Mouvement Démocrate" ; au centre droit, les ex-UDF ralliés à la majorité présidentielle fondent le "Nouveau
Centre" et enfin, les Radicaux prônent la rupture avec les partis tuteurs et le rapprochement, mettant en place une formation plus centriste que d'ordinaire. Tout cela sur un segment politique déjà encombré et divisé en de nombreuses entités comme "Initiative Economique et Sociale","Aujourd'hui Autrement", "Alternative Libérale" et bien d'autres encore.

Gilles de Robien a donc appelé à un rassemblement dans le cadre d'un débat constructif visant à la création d'une confédération réunissant la famille centriste. Je soutiens tout à fait cette vision et ce projet et réaffirme mon attachement au cercle de réflexion "Société en Mouvement" auquel je compte adhérer en 2008.

Un de moins !

Benoit-Bayrou, c'est fini. Contrairement à son ami Jean Arthuis (Ouest-France d'hier), Thierry Benoit, pourtant élu en juin dernier député de la sixième circonscription Liffré-Fougères sous l'étiquette UDF-MoDem, n'adhérera pas au Mouvement des démocrates qui doit être officiellement créé début décembre à Paris.

« Je ne le porterai pas sur les fonts baptismaux, nous a indiqué hier Thierry Benoit. Il y a un mois j'ai écrit une lettre à François Bayrou en lui indiquant que nos chemins allaient se séparer. »

Le 30 novembre, lors du congrès du parti centriste démocrate-chrétien, il plaidera « pour la survie de l'UDF ». Et si celle-ci résiste à la création du MoDem, il deviendra alors, sur le banc des non-inscrits, le seul député UDF de l'Assemblée nationale. S'il n'en reste qu'un, Thierry Benoit sera lui là... « UDF, canal historique »

Voilà qui clarifie une ambiguïté née entre les deux tours de l'élection présidentielle, quand François Bayrou déclare qu'il ne votera pas Sarkozy. Comme bon nombre de militants UDF attachés au centre-droit, Thierry Benoit, qui a voté Sarkozy, c'est le début du désamour. Une rupture qui sera définitivement consumée si les radicaux parviennent à leur but et que le Nouveau Centre est suffisamment intelligent pour ne pas renier l'alliance.

Inscrit en préfecture comme candidat UDF-MoDem aux législatives, le conseiller général de Fougères-sud fait campagne sous le seul label UDF. Il dit non à François Bayrou qui se propose de venir le soutenir sur ses terres du pays de Fougères. Mais cette ambiguïté lui permet d'être élu à la surprise générale face à l'UMP Marie-Thérèse Boisseau. Quand François Bayrou l'accueille à l'Assemblée nationale, Thierry Benoit joue le jeu pour ne pas désobliger le sénateur fougerais Philippe Nogrix, MoDem pur et dur. Mais il est déjà sur ses gardes...

La rupture est sans doute consommée dans les Landes lors de l'Université d'été du MoDem, théâtre d'une passe d'armes Bayrou-Benoit.

Cette clarification intervient sans doute au bon moment pour le député, inscrit dans une « logique de candidature » pour la mairie de Fougères.

Il souhaite convaincre l'UMP et sa leader municipale Isabelle Biard, de former une liste commune. Rien n'est fait. Mais ce positionnement enfin clairement à droite pourrait peut-être faciliter les choses.

D'autant que des listes UMP comprenant des MoDemistes en phase de détachement avec la formation bayrouiste sont d'ores et déjà prévues à Paris. Je pense notamment à monsieur Cavada... Ces défections sont selon certaines sources non seulement dû à l'autocratie de monsieur Bayrou mais aussi de la perspective d'une succession orchestrée et assurée par Sarnez, ce qui sait faire grincer bien des dents. On se croirait au FN !

mercredi 28 novembre 2007

Téléchargez c'est déconnecté !

Alors que l'industrie du disque vit une crise sans précédent (-50% en 5 ans), le gouvernement réagit en proposant une série de mesures qui, sans être excessives, sont contestées. Car il s'agit de surveiller les internautes de manière à leur envoyer un mail d'avertissement en cas de téléchargement illégal. Avertissement suivit, en cas de récidive d'une lettre recommandée, puis, d'une suspension voire d'une résiliation de l'abonnement internet.

Le président de la FNAC a remit aujourd'hui un rapport sur le téléchargement illégal au Président de la République. Ce dernier a rappelé qu'il s'était engagé sur ce plan en tant que candidat et qu'il respecterait cet engagement. "C'est vrai, il n'a pas changé d'un iota la position qu'il avait exposé en tant que candidat", a commenté après le discours Patrick Bruel, qui avait rencontré sur la question du piratage tous les candidats à la présidentielle.

Le Président de la République a aussi dénoncé le "jeunisme" et la "démagogie" des opposant à la loi. J'en suis un et en cela je m'accorde le droit de répondre à monsieur le Président.

Mon argumentation part de la problématique suivante : l'industrie du disque est-elle en crise ou en mutation ?

On nous parle de crise de l'industrie du disque et pour commencer, je préfère le terme d'industrie de la musique. Car le disque en lui-même, petit ne connait pas de crise particulière, il se vend sous d'autres formes et notamment sous forme de disque vierge. Je ne cherche pas ici à être ironique mais a vous montrer ce en quoi ce domaine est plus en mutation qu'en crise.

"Comment fait-on pour écouter de la musique sans l'acheter ? On se la procure par d'autres moyens, plus simples, plus faciles d'accès."

Alors parlons de l'industrie de la musique. Dans les faits, la musique se vend moins bien, certes. Mais en aucun cas on en écoute moins. Alors posons-nous les bonnes questions. Comment fait-on pour écouter de la musique sans l'acheter ? Je vous passe le fameux "eh ben on la vole mdr." Non ! Nous nous la procurons par d'autres moyens, plus simples, plus faciles d'accès. Sous d'autres formes aussi. Plus adaptées aux moyens que nous employons pour l'écouter. Car aujourd'hui, il est devenu de plus en plus rare de glisser un CD dans un lecteur pour l'écouter. En revanche, on voit tous les jours des jeunes se balader avec des écouteurs. Voilà la réponse : si la musique ou les disque ne se vendent plus, c'est parce que dans la bataille du ludique, le numérique a gagné.

Donc, il apparait clairement que les gens continue à écouter de la musique. Et je défendrai même que la démarche d'aller sur internet entraine une démarche de recherche. Cela est salutaire en ce sens que les gens découvre parfois au hasard de leur recherche une chose qu'ils ne connaissent pas. Et puisque c'est simple, on n'hésite pas à découvrir ces choses nouvelles. Une démarche beaucoup plus rare dans les rayons des magasins où, plus cher, plus matériel, le disque ne pousse pas à la découverte par simple curiosité.

Je pense donc qu'au lieu du projet gouvernemental, dénoncé par l'UFC Que Choisir comme une série de mesure liberticide, il faudrait que l'industrie de la musique s'adapte. Il lui devient indispensable d'entamer sa mutation qui la fera enfin entrer dans le 21ème siècle. Qu'elle passe au numérique, qu'elle cesse de pratiquer des prix exorbitants qui sont de véritables pousse au crime, qu'elle permette au consommateur de se procurer individuellement les chansons de son choix sans attendre la sortie d'un single ou le contraindre à se procurer l'intégralité d'un album car cela s'apparente à du forcing à la consommation.

ET SURTOUT QU'ELLE NE TARDE PAS SANS QUOI ELLE PASSERA A COTÉ DE LA NOUVELLE GÉNÉRATION QUI VA GRANDIR DANS LA CULTURE DU TÉLÉCHARGEMENT !

Cet article a été publié sur un autre blog sur lequel j'écris : www.lavoixdoctave.blogspot.com

dimanche 25 novembre 2007

Ensemble tout devient possible même au centre !

Élu lundi 19 novembre, sans surprise, président du Parti radical lors du 108e congrès de cette formation politique, qu’il coprésidait depuis 2005 avec le maire de Nancy André Rossinot, Jean-Louis Borloo s’est fixé une feuille de route on ne peut plus claire : « Faire du Parti radical, l’un des premiers partis de France. »

Investi très confortablement avec 83% des suffrages exprimés par le millier de délégués réunis à Paris, face à son unique challenger, le député de Belfort Michel Zumkeller, le numéro deux du gouvernement sent une fenêtre de tir pour booster son parti, actuellement associé à l’UMP. Le diagnostic d’André Rossinot est simple : d’un côté le PS implose et n’a pas réussi sa mutation – « François Hollande, c’est Guy Mollet, c’est la fin d’un cycle » –, de l’autre le centre, à travers le MoDem et le Nouveau centre, se cherche, tandis que l’écologie politique est très affaiblie. Jean-Louis Borloo, lui, entend remettre son parti en ordre de marche et affirmer son autonomie vis-à-vis du parti giron, l’UMP. « Les Valoisiens ne sont plus un courant du l’UMP, mais une formation politique de la majorité », assure-t-il. Pour cela, il entend tripler le nombre d’adhérents – aujourd’hui près de 10 000 – en an, et fédérer au-delà des radicaux de gauche. Ce congrès intervient en effet alors que Jean-Louis Borloo, André Rossinot et Jean-Michel Baylet, chefs de file des deux familles radicales, Parti radical et Parti radical de gauche, se sont rencontrés pour la première fois mercredi 14 novembre à Paris et ont renoué le dialogue mercredi après trente-cinq ans de brouille, en vue d’un éventuel rapprochement. « On essaie de fermer la parenthèse » ouverte après la scission en 1972, a déclaré M. Borloo, les deux partis ont « une histoire commune, nous sortons du même moule, même si on ne se ressemble plus tout à fait parfaitement », a déclaré de son côté M. Baylet, sénateur du Tarn-et-Garonne et président du PRG. Devant les délégués qui l’ont applaudi longuement, Borloo a défendu sa « stratégie d’indépendance loyale ». Certes, « je suis convaincu que ce qu’on va faire va en déranger plusieurs, parmi nos amis, mais il faut le faire dans l’intérêt de notre pays » ; mais « bien entendu, nous soutenons l’action du président et du gouvernement, dans une liberté d’action, de rêve et de parole ».

Pour l'échéance de mars 2008, « ni les radicaux valoisiens, ni les radicaux de gauche ne remettent en cause leurs alliances traditionnelles », avertit M. Baylet, qui avait rencontré la veille les dirigeants de la gauche dont le premier secrétaire du PS François Hollande. Côté valoisien, on affiche une plus forte détermination à sceller la réconciliation, avec la bénédiction de l'UMP. Mais « on se donne du temps après les municipales qui sont un temps de respiration de politique locale », affirme M. Rossinot. Toutefois, le maire de Nancy, qui vient de recevoir son investiture de l'UMP pour briguer un cinquième mandat, affirme sa volonté de faire de la Lorraine un « laboratoire du rapprochement » des deux familles « dès les municipales ». « Il existe déjà de fait dans certaines communes », renchérit Jean-Louis Borloo évoquant des listes « dans lesquelles il y aura ensemble des radicaux dits de gauche et valoisiens ». Au PRG, « on est aujourd'hui sur le constat de nos convergences », dit prudemment M. Baylet. A propos de la fusion, il répond, « on verra ». Cependant, il apparait que les deux formations, et surtout les valoisiens, entendent bien « organiser le centre ».

En cela, le Nouveau Centre est en passe de se faire souffler se place de parti de centre-droit. Et rien ne pourrait être plus fort et plus puissant que l'union. C'est pourquoi je souhaite que toutes les formations du centre gauche au centre droit, notamment Gauche Moderne, le Parti Radical de Gauche, le Mouvement Républicain et Citoyen, le Nouveau Centre, Démocratie Libérale, le Parti Radical Valoisien, l'UDF, Cap21, Génération écologie, Alternative Libérale et toutes les autres que je ne cite pas et qui se reconnaissent dans le centre, le progressisme, qui ont un rêve d'Europe, de démocratie, de liberté, de citoyenneté, d'écologie constructive, à se rassembler et se rapprocher pour réfléchir ensemble à l'avenir commun que l'on pourrait se donner malgré nos différences.

Parce que nous avons un devoir d'avenir, parce que nous voulons peser et exister demain, parce que nous avons foi en nos conviction, construisons ensemble le centre du XXIè siècle.
Ensemble, construisons l'avenir, choisissons l'audace !

PARCE QUE L'UNION FAIT LA FRANCE !!!

mercredi 21 novembre 2007

Et si c'était vrai...


Le député Nicolas Perruchot a annoncé, mercredi 7 novembre dans un communiqué, son intention de démissionner de son poste de porte-parole du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée nationale.

"Le fonctionnement d'un groupe parlementaire nécessite un partage de vision et d'objectifs entre ses membres, et notamment entre le président et son porte-parole. Ainsi, n'étant manifestement pas sur la même ligne que François Sauvadet sur différents points, je lui remettrai ma démission de porte-parole du groupe mardi 13 novembre", explique-t-il.


Mardi, M. Perruchot avait notamment déploré, à l'issue de la réunion de son groupe, "le manque de cohérence et de lisibilité du gouvernement","les difficultés sur le pouvoir d'achat ou l'évolution du salaire du président de la République". Des propos qui avaient créé la surprise à l'UMP mais aussi au Nouveau Centre, le président du groupe François Sauvadet tenant à rappeler que ce parti était "dans la majorité".


Le député et maire de Blois indique qu'il souhaitait "mettre [sa] liberté d'expression au service de notre majorité" présidentielle. "J'avais l'illusion de penser que cette liberté de parole était partagée par mes collègues du Nouveau Centre, il n'en est rien", déplore-t-il, regrettant aussi que le fait de "relayer certaines réserves" est perçu par certains comme un "outrage". Et de mettre en garde ses collègues : leur "utilité politique ne se fera pas uniquement dans une attitude trop systématiquement similaire à celle du groupe UMP".


Et si c'était vrai ? (moi je le crois bien...)


A titre personnel, je tiens à manifester mon soutien à monsieur Perruchot qui a eut le courage de faire part de ses opinions et de ses réserves quant à la politique menée depuis le mois de juin dernier par monsieur Sarkozy et monsieur Fillion. Et je veux dire à monsieur Sauvadet que, avec tout le respect que je lui dois, je pensais que le Nouveau Centre entrait dans la majorité sans perdre sa "liberté de parole". Je me vois déçus de ces propos qui pour moi sonnent comme "ce parti est dans la majorité, nous devons penser comme la majorité". Je dis NON ! Je n'irai pas jusqu'à défendre la politique d'autonomie totale de monsieur Bayrou qui est pour moi stérile mais je vais peut-être me montrer nostalgique du "Parti Libre" qu'était l'UDF. Voici donc mes premières réticences en ce qui concerne le Nouveau Centre. J'espère qu'il ne va pas se montrer totalement soumis et redevenir rapidement une force de proposition et de modération de la majorité. Il n'est pas concevable que le centre parte en lambeau de la sorte !


Je souhaite dire HAUT et FORT tout ce que je pense de mal de la politique des gouvernements Fillion 1 & 2.


D'abord, cette politique est amplement basée sur l'offre. Cela pourrait être positif, mais pour plusieurs raisons, ça ne l'est pas. Ce keynésianisme libéral s'obstine donc à relancer la demande de biens de consommation alors même que l'offre française n'est pas en mesure de répondre. Or cela risque à terme de provoquer un phénomène d'exportation de la consommation, faisant par là même exploser le déficit commercial qui se creuse déjà de jour en jour. Le président du pouvoir d'achat se conduit comme un aveugle dans un magasin de porcelaine. Il continu, malgré les signes d'alerte (faible croissance, accroissement des déficits commerciaux mais aussi budgétaire...) à se borner à une politique de relance de la "demande privée" qui a déjà su se montrer vicieuse en 1982. Pourtant il est facilement concevable que c'est l'offre, les entreprises, qui sont à la base de l'emploi et donc en parti du pouvoir d'achat. Des personnalités du centre ont déjà souligné les dangers de la faiblesse de l'offre française comme Christian Blanc ou François Bayrou (eh oui ! s'il n'avait dit que des choses bêtes et inintelligibles, je ne l'aurai pas soutenu lors de la présidentielle).


Le paquet fiscal représente une somme de 14 milliards d'euros qui va être allouée au plus favorisés. Si cette politique volontariste trouve des défenseurs pour énoncer que les plus favorisés sont ceux qui investissent dans l'industrie et dans le luxe, domaine de prédilection de la France, il est claire que deux choses peuvent leur être répondues. La première, les 14 milliards ne seront pas en intégralité investi en France. La seconde, c'est que la somme dépensée est à un niveau largement supérieur à ce qui va être investi et que, quand bien même elle serait totalement injectée en France, elle ne suffirait clairement pas à combler les insuffisances de l'offre de notre pays. Il aurait été préférable selon moi d'allouer une somme plus faible à ce paquet fiscal et de consacrer le reste à des primes à la recherche développement directement versée aux entreprises ou à la valorisation de la recherche développement par tout autre moyen.


Enfin, il me semble que le gouvernement ne se fait pas assez pédagogue. Et si notre Président parle beaucoup, il semblerait qu'il ne soit pas parvenu à expliquer toutes ses réformes qui sont parfois mal comprises de la population. Je souhaite à ce titre revenir sur l'augmentation de salaire du Président de la République. Il me semble que la population ne veut pas en entendre parler, alors même que cette réforme s'inscrit dans une série de mesures dont la fin de la possibilité du cumul salaire-retraite. Alors si cette augmentation, peut-être excessive ne serai-ce que d'un point de vue moral, pourrait trouver justification, il apparait qu'elle n'est pas acceptée par la population. Je pourrai certainement continuer, mais formuler une liste visant à souligner tout ce qui ne va pas ne suffit pas à régler les problèmes.


Pour finir, je veux réaffirmer ma foi en le Nouveau Centre et en sa capacité à proposer des choses du fait de ses nombreux membres de qualité et de conviction, parmi lesquels je citerai Charles de Courson, Christian Blanc, Nicolas Perruchot, Jean-Christophe Lagarde et la liste n'est bien-sûr pas exhaustive ! En espérant que le groupe saura être un peu plus loquace par le futur, sans quoi les électeurs de l'UDF ne sauront reconnaitre leurs élus, européens, libre, sociaux-libéraux et surtout créatifs.



Pour approfondir mon propos sur la dangerosité de la faiblesse de l'offre Française voici une vidéo du brillant économiste Jean Peyrelevade.



dimanche 18 novembre 2007

Le MoDem ou Bayrou.fr

Monsieur Bayrou voulait un grand parti, alors il a créé le MoDem, monsieur Bayrou voulait un parti "démocrate" alors il a créé le MoDem. Cela étant fait depuis environ six mois, je me permet de faire un bilan -acide, je vous le concède- de l'action de François le démocrate libre.

"Je veux un grand parti démocrate"
François Bayrou

Durant la présidentielle, alors qu'il s'envolait dans les sondages, nous donnant l'espoir de voir un centriste à L'Élysée, monsieur Bayrou annonçait qu'il voulait pour la suite créer un grand parti démocrate dans le prolongement de l'UDF. Dans les mots, tout cela paraissait idyllique. Oui mais, dans les faits, cela l'est beaucoup moins. En effet, monsieur Bayrou n'a pas créé un parti dans la continuité de l'UDF mais s'est efforcé de supprimer l'UDF qui, avec ses cadres, pouvait représenter une menace interne. Il remplaça alors l'Union par le Mouvement. Mouvement qui doit lui être tout entier dévoué, mouvement qui doit le porter de toutes ses forces à la tête de la France en 2012.

Le mouvement est ainsi "presidentialisé à outrance" comme le relève Jean Arthuis qui affirme d'ailleurs dans une interview publiée sur le point.fr, avoir l'intention de rester à l'UDF-MoDem dans le but de dénoncer la gouvernance personnalisée et non démocratique de ce nouveau grand parti démocrate. Il reproche entre autre à monsieur Bayrou de s'être inscrit sans retenue dans l'optique de la présidentielle de 2012, mais aussi d'avoir fonder un parti sans élu, où il est dans son bon droit lorsqu'il nomme et révoque à loisir les membres de l'exécutif de la jeune formation.
Ce mode de fonctionnement est tout sauf démocratique. On peut même considérer que monsieur le grand gourou agit en tyran, égocentrique, convaincu de son destin présidentiel. Madame Simone Veil relève à ce propos dans le nouvel observateur que "[monsieur Bayrou] était convaincu qu’il était touché par le doigt de Dieu et qu’il était évidemment prédestiné à devenir un jour président de la République", tout en le décrivant comme "un intrigant, un opportuniste, un traitre, surement, mais aussi un illuminé." Pour ma part, je vous invite à vous rendre sur un moteur de recherche et de taper "mouvement démocrate". Vous observerez alors que le site qui sortira de cette recherche est le site "bayrou.fr". Cela me pousse à soutenir la thèse que ce parti n'est qu'un camouflet voué à le servir, lui et son ambition plus que la France et ses convictions. (Rectificatif : récemment, l'ordre des liens a changé sur google, faisant apparaitre le site du mouvement démocrate en tête de liste. Je salue cette modification mais ne modifie pas mon point de vue quant à la direction autocratique du parti.)

Tout cela ajouté bien-sûr au mépris exprimé par monsieur Bayrou lors de l'investiture par le comité national d'une quarantaine de candidats aux municipales de 2008. Comité national dont la légitimité est remise en cause jusque dans le noyau dur du MoDem (je sais que vu le faible nombre de personnalités, cette expression n'a pas beaucoup de sens mais bon !), notamment par Quitterie Delmas qui se demande encore : «Ces gens ont été investis par qui ? Comment ? On ne sait toujours pas !» Cette adjonction de faits sont pour le moins dénonciateurs de la situation d'impasse dans laquelle se trouve François Bayrou, amené à jongler entre une nouvelle base de militants dont la sensibilité est plus de centre-gauche et des élus restants (car bon nombre ont rejoint le Nouveau Centre) qui pour la plupart sont issu d'une mouvance de centre-droit. Cette stratégie d'indépendance a par ailleurs fait récemment preuve de sa faiblesse puisque monsieur Cavada (pour qui je garde un profond respect) qui est l'un des rares élus de l'UDF-MoDem préferera pour 2008 conduire une liste de droite à défaut de pouvoir conduire une liste d'union du centre et de la droite. Cette ligne que tenais traditionnellement l'UDF, le Nouveau Centre la teindra, notamment à Nice avec l'alliance de monsieur Christian Estrozy et de monsieur Rudy Salle.

A tous les déçus du Bayrouisme déviant je dis, l'alternative au centre, la nouveauté au centre, c'est le Nouveau Centre !

Les Jeunes Centristes disent "Non au blocages, oui au respect des libertés !"


Communiqué
Paris, le 13 novembre 2007

Après la loi portant autonomie des universités, à quand une loi en faveur de l’autonomie des syndicats étudiants ?

Les JEUNES CENTRISTES, mouvement des jeunes du NOUVEAU CENTRE, par la voix de son président Damien ABAD, dénoncent le mouvement étudiant de contestation, tant sur le fond que sur la forme.

En effet, contrairement à un certain nombre de revendications exprimées lors de la réforme du CPE, cette vague de protestations manque de crédibilité.

Sur le fond, nous nous étonnons du mouvement soudain de contestation qui s’empare de certains syndicats étudiants.

Nous constatons un changement radical dans les discours de nombreux syndicats étudiants par rapport à ceux tenus en Juillet dernier (lorsqu’ a été votée la réforme sur l’autonomie des universités) et déplorons le travail de désinformation de l’UNEF, de la Confédération étudiante et des groupuscules d’extrême gauche à destination d’étudiants qui ne connaissent pas la teneur réelle de cette réforme. L’amalgame volontaire et caricatural de notions, (« privatisation de l’université », « frais d’inscription à 3 000 € », etc.) fait ainsi office de repoussoir et fournit un prétexte au blocage des Universités.

Les JEUNES CENTRISTES souhaitent donc rappeler quelques vérités :

* La loi s’inscrit dans un contexte d’augmentation des moyens en faveur des universités :
- les crédits en faveur du logement étudiant augmentent de plus de 50% dans le budget 2008 (11 M€ contre 5,3 initialement) ;
- le budget des universités augmentera de 50 % entre 2007 et 2012 (+ 1 Mds € en 2008) ;
- des moyens supplémentaires sont alloués aux étudiants : + 100 M€ pour la réforme des bourses, création de 30 000 bourses de mérite.
* Loin d’une « privatisation », la loi consacre le rôle de l’Etat comme partenaire et garant de l’université :
- les frais d’inscription sont fixés par l’Etat ;
- il n’y a pas de sélection à l’entrée de l’université puisque la loi consacre le libre accès en licence pour les titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent ;
- la loi consacre le caractère national des diplômes.

De surcroît, les JEUNES CENTRISTES constatent que ce volte-face des syndicats d’étudiants est étrangement synchronisé avec l’appel des syndicats de cheminots à la paralysie des transports en commun.

Le blocage des gares par les étudiants est la preuve de l’opportunisme de cette pseudo-alliance de circonstances.

Encore une fois, ce sont des jeunes qui sont instrumentalisés, récupérés et qui, au final, défendent des intérêts catégoriels injustes dont ils seront les premiers à payer le prix fort : dans la situation budgétaire actuelle, ces avantages spéciaux anachroniques ne peuvent en effet être préservés que par l’aggravation d’un endettement dont la charge reposera in fine sur les jeunes générations actuelles.

Les JEUNES CENTRISTES s’inscrivent contre la forme de cette mobilisation.

Les JEUNES CENTRISTES dénoncent ouvertement la prise en otage des étudiants à l’approche des examens partiels (en particulier celle des étudiants boursiers contraints dont les bourses sont conditionnées notamment par le suivi des travaux dirigés), le noyautage et les conditions antidémocratiques des Assemblées générales : refus de prévenir à l’avance de la tenue des AG, invitation massive de jeunes extérieurs à l’université, refus du vote à bulletin secret, refus de laisser la presse suivre les AG, traitement infligé aux adversaires du blocage, prolongement artificiel des AG – parfois plus de 6 heures - de sorte que les étudiants souhaitant se rendre en cours ne puissent prendre part au vote, etc.

Cette instrumentalisation régulière des étudiants décrédibilise la jeunesse, notamment au regard de nos amis européens. Elle ne parvient à ne proposer rien d’autre qu’une jeunesse de blocage, sans force de proposition.

Ainsi, contrairement à un certain nombre de revendications exprimées lors de la réforme du CPE, les JEUNES CENTRISTES estiment que ces mouvements de contestation, orchestrés par certains syndicats étudiants, ne sont justifiés ni sur le fond ni sur la forme et reposent sur des seules fins idéologiques.

Aussi, les JEUNES CENTRISTES, par la voix de leur président Damien ABAD, demandent la création d’une Commission d’enquête parlementaire sur la réalité des processus démocratiques au sein des AG étudiantes.

Dans l’immédiat, les Jeunes Centristes :

- invitent tous les étudiants à se rendre aux AG afin de permettre l’expression de la large majorité silencieuse ;
- demandent à chacun des responsables de mouvements jeunes politiques ou associatifs opposés à de tels blocages, de prendre leurs responsabilités et d’indiquer clairement leur opposition à de telles pratiques ;
- invitent les partisans du déblocage des Universités à se joindre aux manifestations en faveur du suivi des enseignements ;
- demandent la généralisation du vote à bulletin secret sur les campus, la publicité des débats et la prévisibilité des assemblées générales


Damien ABAD, Président des JEUNES CENTRISTES


Je me permet d'ajouter ce lien à titre personnel et vous invites à venir signer cette pétition
http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1351