jeudi 2 octobre 2008

Sénat, le centre va jouer un rôle


À la suite des sénatoriales du 21 septembre, le visage de la Chambre Haute a changé. Il a rosit... ce n'est pas plus mal et cela pour deux raisons : d'une part, cela coupe court aux critiques qui prétendent que le Sénat est le symbole d'une gérontocratie de droite, une chambre conservatrice où l'alternance est impossible et d'autre part, cela donne un rôle d'arbitre au groupe Union Centriste. Car si le centre perd un sénateur, il gagne en terme d'influence. Son volume est certes moins important mais son poids compte désormais beaucoup plus. Explications.

L'UMP a perdu quelques plumes (9 pour être précis) alors que le PS s'est gracieusement remplumé (de 25 membres). La gauche progresse donc au sain de la chambre haute. Tant et si bien que certains se demandent si elle ne pourrait pas basculer en 2011. Cela serait historique. En effet depuis le début de la Vème République en 1958, le Sénat a toujours connu des majorités de droite. Cela lui a valu de nombreuses critiques, notamment de la part de Boubou. Si l'alternance devait se produire, cela renforcerait encore la légitimité de cette institution, déjà accrue par ce scrutin. Ce ne serait pas forcément pour me plaire (bah oui, un Sénat de droite, moi, j'aime encore assez bien) mais si vraiment c'est ce qu'il faut pour faire taire les médisants, alors effectivement, je conviendrai qu'en tout malheur est une bonne chose.

Le centre maintenant. Mon cher groupe Union Centriste a perdu un membre. Mais je relèverai l'élection d'Hervé Maurey, maire de Bernay, Conseiller général Nouveau Centre de l'Eure, dès le premier tour, avec près de 55% des voix ainsi que la réélection au Sénat de Jean-Léonce Dupont, 53 ans, premier vice-président du Conseil Général du Calvados, avec encore près de 55% des voix.

Je disais donc que malgré la perte d'un membre, le groupe Union Centriste joue désormais un véritable rôle important dans le rapport des forces. L'UMP ne dispose plus que de la majorité relative et, bien loin de l'époque où le Sénat était un bastillon de droite, elle devra jouer politiquement pour faire passer ses textes. Les arbitres de ces jeux sont les centristes ! En premier lieu, ce qui sera la première conséquence de cette importance nouvelle, Mercier pourra se permettre de revendiquer pour son groupe le maintien de deux présidences de commissions, celle des Affaires sociales détenue par Nicolas About et celle des Finances occupée par Jean Arthuis, ainsi qu'un poste de questeur.

Je tient à faire ensuite quelques remarques diverses. D'une part, je ne suis pas surpris du fastueux train de vie du Sénat... ce qui ne m'empêche pas de le condamner. Déjà à l'époque des présidentielles, François Bayrou (et oui, s'il n'avait dit que des conneries, je ne l'aurai jamais soutenu) avait affirmé que réduire le train de vie de l'État était une priorité pour réduire la dette. Visiblement, ce n'est pas la solution qui a été retenu par notre président qui préfère taxer nos pic-nics et nos produits sucrés et gras (toujours avec des argument éminemment travaillés). Christian Poncelet a fait le bon choix en refusant d'occuper l'appartement mit à sa disposition, je regrette cependant qu'il ne l'ai fait que sous la pression médiatique et je me demande ce qu'il va advenir de cet appartement... et des centaines d'autres.

Ensuite, comme l'a fait Jean-Christophe Lagarde, je regrette que suite à ces élections sénatoriales, la Polynésie compte désormais deux sénateurs indépendantistes du fait de l’alliance passée entre Gaston Flosse et Oscar Temaru.

Pour finir, Gérard Larcher a été élu à la tête du Sénat sans surprise aucune après être parvenu à écarter son plus sérieux rival, l'ancien Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin pour qui j'ai une sympathie toute centriste. Mais y a-t-il une surprise là dedans ? Les candidats, hormis le candidat socialiste, s'étaient tous désistés jusqu'au dernier moment. Je souhaite vraiment que monsieur Raffarin retrouve une liberté de parole, et qu'il l'utilise pour dire ce qu'il pense, quitte à nous faire quelques raffarinades (moi je les aime, j'en ai un livre que j'ai acheté, oui j'ai payé pour avoir un recueil de raffarinades dans ma bibliothèque !). Sur ce, bonne nuit très chers lecteurs.

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Pas mal comme article, moi qui suis au MoDem je partage pas mal de choses. Oui le centre va compter.
Cependant il ne peut compter que lorsqu'il dispose d'une marge de manoeuvre face à l'UMP et paradoxalement ce sera le cas au Sénat malgrè la perte de sièges.

Maintenant quelle sera l'attitude
des sénateurs puisqu'on trouve au sein de du groupe des centristes perdus, des Nouveau Centre, des MoDem, des indépendants, des gens dont on ne sait ce qu'ils sont venus faire (comme Nathalie Goulet), ceux qui croient encore à l'UDF ?

Pour peser l'unité sera indispensable mais comme les sénateurs centristes sont divisés sur la marche à suivre ça peut favoriser l'UMP.

Donc quid de cet atout qui peut devenir faiblesse.

Maxime Mangeot a dit…

Merci pour le compliment. On me dit souvent que je pense comme un modem. Je ne reviendrai pas sur les raisons de mon engagement au Nouveau Centre...

Ensuite, je suis un partisan du rassemblement des centres. De ce fait, j'ai tendance à voir d'un bon oeil le groupe Union Centriste. Quel rôle lui donner ? C'est le plus gros défit du centre... Ce même défit qui a toujours été le nôtre. Il faut que nous apprenions a vivre avec nos différence dans une unité qui fera notre force.

Anonyme a dit…

De rien pour le compliment, quand je trouve un article très bon et ce quelque soit la tendance politique de la personne je la félicite.

Je ne jette pas la pierre aux personnes qui sont partis au Nouveau Centre par convictions, j'ai par contre plus de mal avec celles qui sont parties en essayant de savonner la planche à Bayrou et en faisant des coups bas aux anciens militants UDF restés fidèles ou aux nouveaux adhérents MoDem.

Moi aussi je suis d'accord pour un rassemblement mais ce qui nous sépare entre Nouveau Centre et MoDem, ce ne sont pas les idées et les valeurs qui sont identiques mais notre positions face à l'UMP.

Le Nouveau Centre dit : "on ne peut pas rester dans une opposition tout le temps, il faut savoir participer à la reconstruction de la France, il faut s'allier avec la majorité présidentielle".

Le MoDem : "nous devons conquérir notre indépendance et ne plus regarder dans un seul coté. L'alliance systématique est mortelle à long terme car les français n'y voient plus aucunes différences et vont préférer l'original à la copie. Au final on fini par disparaitre et ne plus exister".

J'ai été un votant de Bayrou dès le premier tour tout comme vous mais j'ai préféré la deuxième solution à la première ensuite.

Effectivement pour en revenir au sénat, il faudrait une unité mais au sein de cette assemblée, il y a des élus très hostiles au MoDem et à la personne de François Bayrou qui refuseront de discuter avec les sénateurs du Mouvement Démocrate. Ils sont en minorités (sinon il auraient crée un groupe) et donc sont forcés de cohabiter avec l'ensemble des centristes pour le moment.

une bonne chose au MoDem : nous avons une charte des valeurs qui permet aux élus d'avoir la totale liberté pour le vote au sein du groupe. Bayrou n'a jamais tenté de faire pression sur les sénateurs de l'union centriste pour qu'ils rejettent la réforme constitutionnelle alors qu'ils en avaient le pouvoir

Aussi si l'Union Centriste au sénat veut exister, les sénateurs hostiles au Modem ou ceux qui se cherchent encore devront travailler avec tous les autres élus. Dans ce cas oui il pésera vraiment sur l' UMP mais il faudra être solide.

Maxime Mangeot a dit…

Merci de ne pas me jeter la pierre. J'ai effectivement été au Nouveau Centre par conviction. La conviction que ce quinquennat verrait des bouleversements trop importants pour que l'on n'en soit pas des acteurs à part entière. C'est aussi pour cela que j'ai soutenu l'ouverture. Parce que ce moment politique ne pouvait faire l'objet d'un monopole.

Je crois donc que c'était plus une participation de circonstance autant qu'une proximité idéologique qui m'ont, plus que rapproché de l'UMP, fait adhérer au Nouveau Centre.

Ce que le centre doit faire, c'est ce qu'il n'a finalement que trop rarement su faire dans l'histoire : faire bloc !

Anonyme a dit…

J'avais bien compris que vous étiez au NC par conviction du reste il est facile de le voir en lisant les blogs des personnes de ce parti. Vous avez aussi des gens qui sont au Nouveau Centre mais qui étaient pro sarkozy avant le premier tour et des personnes qui étaient à l'UMP autrefois et qui ont rejoint le NC par opportunisme car les places étaient prises dans leur parti d'origine.

Le problème avec le centre c'est qu'autrefois il était un parti de notables bien plus qu'un parti de militants (ce que le MoDem est devenu depuis).

il fut un temps cependant où l'UDF était un peu plus automome mais il faut remonter à l'époque de Giscard d'Estaing. C'est Chirac qui a finalement coulé l'ancien président en 1981 en faisant voter ses partisans pour Mitterrand.

Pour s'exonérer de ce choix, Chirac a inventé "l'union RPR-UDF" et cela a débuté en 1984 quand il a proposé aux cadres de l'UDF de faire liste commune aux européennes et ce malgré le fait qu'à cette époque Chirac était eurosceptique et qu'il avait lancé le fameux "Appel de Cochin" en 1979.

Par peur d'avoir à supporter des candidats RPR dans leurs circonscriptions, les UDF ont accepté ce piège mortel et au fil des ans on a vu que petit à petit le RPR a commencé à les manger.

La création de l'UMP en 2002 n'a été que l'ultime avatar de cet épisode. Entre temps l'UDF avait du exclure ses membres qui avaient fait alliance avec le FN et voir partir les libéraux.

Finalement le choix de Bayrou en 2007 était la dernière possibilité de voir encore exister le centre en France. S'il avait appelé à voter Sarkozy, nul doute que le centre indépendant était mort.
Choisir Royal c'était aussi la même chose.

Son score l'obligeait à se décider de devenir une nouvelle force politique. S'il avait fait 6-7% la cause était entendue.

Pour un tas de raisons, bon nombres de personnes ne voulaient pas adhérer à l'ex UDF. Elles pouvaient se reconnaitre dans les valeurs mais compte tenu qu'avec l'alliance systèmatique avec le RPR, elle était en situation de tout négocier, le moment venu elle devait s'assoir sur ce à quoi elle était le plus attachée (pour ne pas froisser le parti chiraquien).

Ensuite des gens étaient parfois heurtés par les élites de ce parti, le fait que le militant de base n'avait pour fonction que de la fermer, de coller les affiches et de distribuer les tracts n'incitait pas à vouloir s'engager.

En créant le MoDem, Bayrou libérait des milliers de personnes qui ont eux l'envie de militer pour la première fois de leur vie.

Alors l'avenir du centre ? question intéressante. Faire bloc ? oui c'est un fait mais il faudra avant tout savoir ce que l'on veut faire pour l'avenir. Rester indépendant ou bien dans une logique d'alliance avec l'UMP ?

Je ne pense pas que Bayrou ait encore envie de travailler avec des personnes comme Morin, Leroy, Sauvadet ou Lagarde compte tenu de leurs comportements au moment de la présidentielle. Ils pouvaient partir avec élégance mais ils ne l'ont pas fait. C'est une blessure qui sera dur à guérir.

Pour autant rien n'est perdu. Certains adhérents NC commencent à nous rejoindre et il arrive que localement MoDem et Nc soient sur des listes comme pour les municipales.

Pour ma part j'ai soutenu une telle équipe dans une commune du Nord avec un UMP à sa tête, preuve que le Mouvement Démocrate n'est pas composé de gauchistes comme Monsieur Lagarde semblait le penser....

Un Centre ne peut pas être absent lors des élections présidentielles. Ne pas avoir présenté de candidats en 1995 a par exemple été une grosse erreur.

Il faut bien reconnaitre que le seul qui peut gagner à ce type d'élection reste encore et toujours Bayrou, je ne vois pas un seul membre du NC qui puisse y arriver.

Alors Bayrou devient-il socialiste comme certains le pensent ? D'abord il n'a jamais prononcé le nom de ce parti dans son discours de septembre (la presse a mal extrapolée). Lui est favorable pour rassembler les courants politiques compatibles avec le centre (dont les sociaux-démocrates et les gaullistes). Je ne pense pas qu'il soit contre les autres centres dont le NC, les radicaux Valoisiens ou le PRG.

Le problème, je le répéte, ce ne sont pas les idées ou les valeurs mais de savoir si ces partis ou ces courants auront le courage de faire le premier pas.

Maxime Mangeot a dit…

Le principal problème est bien, au delà des idées, la stratégie de chacun. Cela fait longtemps que je le dis. Mais ce que je dis aussi, c'est que l'erreur n'est pas à faire totalement incomber aux non-modem. Il y a eu, et il faut le reconnaitre, des personnes qui se sont engagés au centre après 1984 en n'imaginant pas se retrouver avec d'anciens militants socialistes.

Il y a aussi d'anciens giscardiens, des libéraux qui pourraient faire parti d'un rassemblement centriste mais qui au fil du temps, se sont habitué à travailler avec la droite.

C'est donc un travail de fond qu'il faut effectuer. Cela prendra du temps et je ne crois pas que le centre sera uni en 2012, même si je ne demande que cela.
Il faut convaincre tout le monde que nous sommes capable de travailler ensemble. Il faut nous convaincre nous-même, le reste viendra de façon naturelle.

Le NC, le PRG, le PRV peuvent travailler ensemble, je peux travailler avec des sociaux démocrates... Mais comment réconcilier tout le monde ? Et si le meilleur moyen était les européennes ?

Certes, il y aura toujours les frileux, ceux qui refuseront, ceux qui rejoindront les listes UMP... On peut se dire que ce n'est pas grave, que cela fait un tri. Mais à force de trier, il ne reste plus grand monde !

A nous dès lors, de se rencontrer pour se rendre compte que nous sommes compatibles... Rencontrons nous, recentrons-nous !

Je ne sais pas d'où vous êtes mais je serais enchanté de rencontrer des militants modem, et au delà... Es-ce réciproque ?

Anonyme a dit…

Oui il faut s'unir c'est un fait et un devoir pour l'avenir mais la question est comment s'unir ?

comme vous le dites il y a avant tout la stratégie qui importe.

Il y a ceux qui suivent François Bayrou et ceux qui refuse sa position personnelle et pourtant en 2007 ces deux groupes n'en formaient qu'un.

Le formidable score du béarnais a justement été obtenu par la posture qu'il avait eu (et qu'il a encore aujourd'hui) à savoir dépasser les clivages de la gauche et de la droite et rassembler au delà des partis. Tout est le monde est d'accord pour reconnaitre que ce positionnement lui a permis de faire presque 19%, inespéré pour un centriste. Dans ce score outre les udf tradionnalistes (favorables à l'union avec la droite classique) se sont retrouvés des gens de gauche, d'autres de la droite gaulliste qui ne voulait pas de Sarkozy voire aussi des ex FN perdus et des idéalistes.

Si Bayrou avait proné le message tradionnel du centre (le "oui mais") en insistant sur une union à l'issue du premier tour avec l'UMP, la messe était dite : il n'aurait pas fait plus de 8%.

Ce qui fait mal, c'est que ceux qui l'attaquent le plus au Nouveau Centre étaient ceux qui étaient les plus enthousiastes à défendre la stratégie Bayrouiste. C'est surtout pour cette raison que le NC traine une si mauvaise image.

Comme je l'avais dit auparavant, parmi les électeurs de Bayrou en 2007 il y avait une poignée d'idéalistes qui sont loin d'être la majorité. Quand le Mouvement Démocrate s'est crée ils ont adhéré pensant que le Mouvement Démocrate allait être une sorte de LCR améliorée. Bien sur ils ont été les premiers à parler et à donner cette image que le parti de Bayrou allait devenir un parti de gauche.
La presse et nos détracteurs ont relayé ce fait alors que ce n'était pas la majorité des adhérents.

Lors des premières universités d'été à Seignosse en 2007 ces personnes ont été très visibles et ont donné encore plus cette impression déplaisante.

Quelques mois plus tard ces idéalistes minoritaires ont quitté le MoDem en se rendant compte que nos valeurs étaient aux antipodes des leurs (nous sommes très pro-européens et eux non) si bien que lors des secondes universités d'été à Cap Estérel, le climat a été nettement pacifié. Nous sommes maintenant unis.

Bien sur comme vous le dites des personnes se sont engagées au centre après 1984, peut être sont elles ensuite parties au NC car elles avaient eu peur que le MoDem devienne la place pour les idéalistes dont je parlais.

Seulement le Mouvement Démocrate n'est pas à gauche c'est un certitude. Seulement dans l'esprit de Bayrou, il voulait faire travailler ensemble des gens venant d'horizons différents aussi bien l'ancien militant UMP-RPR, l'UDf et des ex socialistes mais soyons réalistes, le but n'était pas de voir s'affirmer les étiquettes mais bien les valeurs et ce que l'on voit c'est que ces 3catégories, si elles veulent bien bosser volontairement peuvent se rendre compte qu'elles partagent bien des choses.

Pour vous rassurer parmi les ex militants de gauche qui oeuvrent avec nous, nous n'avons pas des personnes qui croient encore au programme commun et à l'économie planifiée. D'abord elles sont venues de leur plein grès et ensuite elles étaient de tendances sociales-démocrates donc compatibles avec nos idées.
La frange la plus "extrême" de la gauche nous déteste, nous classe à droite et nous traite de capitalistes. Donc pas de danger de les voir à notre table.

ce que Bayrou désire, ce n'est pas agréger toute la gauche à lui mais attirer ces personnes qui pensent comme nous et qui sont encore actuellement au PS mais aussi des personnes actuellement à l'UMP, qui sont de tendances gaullistes et qui ne se retrouvent pas dans la politique de Sarkozy.
Bayrou n'a pas pour but de devenir premier secrétaire du Ps ça n'aurait aucun sens.

Pour Bayrou cette union est indispensable pour que le centre triomphe en 2012. Il est certes obstiné par la présidentielle mais il sait aussi que c'est le moment ou jamais.

Compte tenu qu'actuellement le PRG, Les radicaux valoisiens, les centristes de l'UMP, le NC ne veulent pas bouger, il doit s'élargir sur sa gauche sans pour autant être à gauche.

Quand on vous dit que vous pensez comme un MoDem c'est parce que vous êtes ouverts dans tous les sens du terme. Vous voulez parler à des sociaux-démocrates mais ceux ci sont au Ps actuellement et les leaders NC l'ont dit : pas d'accords avec le PS.
Le MoDem lui regarde dans les deux sens. Il sait travailler avec Alain Juppé à Bordeaux mais aussi des sociaux-démocrates comme François Rebsamen par exemple à Dijon.
Dans le fond je pense que vous êtes MoDem sans le savoir...

Enfin pour terminer oui il est possible qu'un sympathisant NC rencontre des MoDem.

pour ma part ce sera un peu dur : je sui originaire du Nord et Nancy est un peu loin mais dans nos réunions, l'une des premières choses que nous avons accepté était le fait que si des personnes d'autres partis, non cartées, non membres du MoDem désiraient débattre avec nous, elles étaient les bienvenues et ce sans engagements. Nous sommes partants pour les recevoir dans nos réunions et de réfléchir sur des sujets possibles.

Même chose aussi avec les Jeunes démocrates de mon secteur (Hainaut-Douaisis-Cambrésis), nous pouvons faire un débat-déjeuner dans un bon resto avec des personnes d'autres partis qui le demandent, nous n'attendons que ça et que ces personnes se rassurent :elles ressortiront vivantes à la fin !

En tout cas je suis ouvert à toutes questions de votre part. Je consulte votre blog régulièrement, je peux vous répondre ici

Cordialement

Frédéric

Anonyme a dit…

Le nouveau Centre veut refaire du cente une force, alors que le MoDem a choisi d'e^tre systématiquement dans l'opposition c'est très dommage je suis au Nouveau Centre, et j'espère que l'ont vas arriver à rallier tout les partis du centre en un.
Je n'en reviens pas que tu es douter de t'es conviction il y a quelques jours cela m'inquiète

http://delmas-cyril.over-blog.com

Maxime Mangeot a dit…

Cyril, je crois que nous avons déjà communiqué. Il me semble que votre point de vue soit un peu trop "prosélyte" à mon goût. Il ne faut pas, je crois, stigmatiser les positions de chacun et ériger le MoDem comme le grand méchant et à l'inverse le Nouveau Centre comme le seul souhaitant rétablir l'unité centriste.

Clairement, Bayrou souhaitait créer un grand parti du centre et rassembler tous les centristes. Si cela a échoué, c'est parce que tous les centristes ne se sont pas entendus sur la stratégie et les positions. Cela vient simplement du fait de la multiplicité des personnalités qui se revendiquent du centre : certaines penchent à droite, d'autres plus à gauche.

Ceux qui penchaient plus à droite et qui travaillaient avec la droite depuis un long moment n'ont pas voulu se placer dans une logique d'opposition (pas si systématique que vous le laissez entendre), peut-être par respect voire par reconnaissance vis-à-vis de leurs "anciens" collègues.

Ceux qui penchaient plus à gauche n'ont pas voulu d'un nouveau parti car, travaillant avec la gauche et connaissant son état, ils ne voulaient certainement pas rajouter de la division à la division. Se sentaient-ils aussi redevables ou reconnaissants, je ne saurai le dire.

Le fait est que, les uns comme les autres ont certainement jugé le pari de Bayrou trop personnel et trop risqué. Ils en ont conclu qu'il valait mieux être fidèle aux positions plutôt qu'au leader. Qu'on ne les condamnent pas !

Pour finir, je n'ai pas douté de mes convictions, mais de la place et du sens que je devais leur donner. C'est là que ce situe toute la problématique en cette période de dispersion des centres.

Enfin, le Nouveau Centre ne parviendra pas à rallier tous les partis du centre en un... C'est justement ce à quoi a échoué Bayrou, que l'on ne vienne pas me dire que Morin y parviendra (au risque de me faire virer ou critiquer). Que l'on essaye déjà de rassembler le centre-droit... de Robien et ses partisans de Société en Mouvement (pour qui j'ai beaucoup d'estime) ne sont toujours pas à compter dans nos rangs... Voyons déjà ce que nous pouvons faire, nous verrons ensuite ce que l'on peut en faire dans le cadre d'un rassemblement des centres...

A bon entendeur, ce sont des positions fermées comme les vôtres qui empêchent toute discussion et tout rassemblement... Ce sont des discours comme les vôtres qui nous font avoir une mauvaise image et qui nous affaiblissent. Réfléchissez, réagissez...

Anonyme a dit…

Je vois que, une fois encore, je suis en accord avec la majorité de vos propos.

Cependant étant MoDem je suis sur une ligne un peu différente de la votre.

Bayrou n'a pas totalement réussi à réunir les centres c'est un fait.

Son score de 2007 certes excellent n'a pas permis la victoire est c'est en ça qu'on peut parler d'échec partiel.

c'est pour ça qu'il persévére encore en 2008 avec le Mouvement Démocrate qui est le prolongement naturel en plus encadré de la campagne de 2007 (en ça Bayrou n'a pas changé par rapport à ce qu'il disait pendant les présidentielles. Il n'a pas opéré de virages).

Si actuellement les choses ne bougent pas, on ne peut pas tout imputer à Bayrou qui essaye de faire bouger les lignes en rassemblant les sensibilités qui peuvent cohabiter avec le centre voire de tenter de rendre tout son sens avec la "centralité" du centre.

Moi par exemple je reproche aussi le manque de courage de courants opposés actuellement mais qui nous sont très proches et aussi la faiblesse des hommes.
Je m'explique : je trouve incroyable que les centristes de l'UMP centrifugés comme ils le sont depuis 2002 et n'occupant pas de postes clefs (ex : l'échec de Jen-Pierre Raffarin contre un ex.RPR) ne disent rien, ne fassent rien alors qu'ils sont plumés comme des dindons.
Dans l'autre camps au PS, comment se fait-il que le courant social-démocrate puisse arriver à cohabiter et vivre avec des personnes comme Mélanchon, Hamon et d'autres encore qui pronent "A Gauche toute" avec le Pc et presque pour un retour au programme commun.
Pareil pour les Radicaux de gauche et les radicaux valoisiens qui se sont divisés dans les années 70' quand certains étaient pour le programme commun et les autres non. Le mur de Berlin est tombé depuis 1989.

Ce que Bayrou tente c'est une voie indépendante. Une voie nettement plus difficile que la voie de l'alliance systèmatique avec un camp ou un autre.

Tout le monde le sait, ces différents courants pourrait travailler ensemble au lieu de s'opposer de manière artificielle. Qu'ils soient courageux et disent qu'ils n'en peuvent plus d'être réduits à l'état où ils sont dans leurs partis respectifs.

En politique le courage compte et c'est ce que j'attends d'eux.

Le MoDem lui prend des risques dont on ne sait pas avec certitude si cela marchera mais au moins il essaye.

Moi je veux rassembler aussi comme vous Maxime et comme aucuns des camps situés à gauche et à droite n'arrivent à me séduire, j'ai choisi le Mouvement Démocrate.

Je voulais terminer par vous féliciter encore une fois pour votre réflexion et votre ouverture. Je suis toujours intéressé par votre questionnement et vos arguments qui font avancer le débat.

La personne avant moi (Cyril) a du subir quelque peu mes foudres sur son blog et mon coté caustique. Ce que je trouve regrettable c'est qu'il n'y a pas justement comme chez vous de la réflexion mais des avis tranchés (ex: le NC est formidable en gros, Bayrou est nul, vive l'UMP)