mardi 19 juin 2007

Législative 2007, une victoire au goût amère

Il me tient à coeur de vous offrir ici un petit récapitulatif quant au déroulement des législatives de cette année. Cette analyse sera chronologique et divisée en deux parties, l'une consacrée au premier tour et l'autre au second. Voici donc l'exposé d'une prétendue victoire annoncée.


I) Premier tour : "vague bleue"

La campagne du premier tour des élections législatives fut doublement favorable à la droite et notamment à l'UMP. En effet, profitant de la dynamique de l'élection présidentielle (ainsi que de ce que l'on a pu appeler "l'effet Sarkozy"), la droite-centre droite (UMP-Nouveau Centre) dite "majorité présidentielle" faisait qui plus est face à une gauche divisée.

La dynamique entamée le 6 mai 2007 était du côté de la majorité en place pour plusieurs raisons. La première, évidente, était due au fait que le Président de la République élut à la majorité d'un suffrage universel directe était -et est toujours- de leur côté. La seconde, conventionnelle, provient du fait de ce qui fût baptisé le "calendrier inversé" (-à savoir : élections présidentielles puis législatives dans la foulée avec une durée de mandat similaire et non plus présidentielle tout les 7 ans et législatives tout les 5 ans en intermédiaire-) ; les électeurs mobilisés sur le nom de Nicolas Sarkozy allaient de toute évidence porter leur vote sur le candidat UMP de leur circonscription. La troisième et dernière, regrettable, était que les électeurs de gauche, déçus, ne semblaient pas prêts à se déplacer, annonçant ainsi une forte abstention de l'électorat socialiste.

Ainsi, après une campagne aisée mais non moins fatigante, la droite assistât en directe à une projection en siège dont même les plus optimistes n'avaient osé rêver. Se sentant pousser des ailes, elle nous ressassait sans arrêt sa modestie, tant et si bien qu'elle finit même par nous convaincre de ses certitudes de victoire. Certitudes qu'elle paya le prix fort.


II) Le second tour : "reflux"

La droite paya donc le prix de son triomphalisme masqué et de sa satisfaction réprimée, et ce d'une manière des plus perverse. Au soir de sa victoire au premier tour, la majorité présidentielle certaine de sa prochaine victoire large et magistrale ne s'embarrassait pas de se protéger d'une gauche que l'on avait jugé irréversiblement et considérablement affaiblie et hors de capacité de nuire. C'était sans compter sur le don de rebond du basketteur politique Laurent Fabius qui, face à Jean Louis Borloo posa la question fâcheuse. Précisons. La question fût la suivante : allez vous annoncer une augmentation de la TVA à la suite des législatives ? La question en elle même n'était pas fâcheuse. Non, cet aspect, elle le pris lorsque monsieur Borloo tenta de répondre plutôt laborieusement et maladroitement. Son manque de clarté et sa gêne apparente ne rendaient absolument pas compte du caractère nette et sans sous entendu de la réponse à apporter : non, ceci n'est qu'une piste de réflexion parmi beaucoup d'autres et nous n'envisageons pas sa mise en application, que ce soit au lendemain de ces législatives ou pour l'année 2008.

Ce ne fût pas en ces termes que l'on répondit à la question et la gauche, habilement menteuse sauta sur l'occasion pour mener une campagne de désinformation massive. Cela provoqua un reflux important caractérisé notamment par un retour de la gauche et un effritement de la base électorale de la majorité présidentielle qui après s'être fait promettre plus de 400 sièges s'est vu attribuer 345 sièges.

La majorité est donc bien acquise mais c'est avec une certaine amertume que nous devons annoncer un score inférieur à celui de 2002 ainsi que la défaite injuste d'Alain Juppé dans sa circonscrit ion. De plus, c'est personnellement très déçus que je doit vous annoncer la réélection d'Arnaud Montebourg ainsi que le maintient prévisible de ma circonscription -la 6ème de Meurthe-et-Moselle- à gauche.
Pour finir, voici la distribution des sièges dans la futur assemblée, sous réserve d'imprécisions éventuelles :

Communiste 15
Divers gauche 15
Socialiste 186
Radical de gauche 7
Les Verts 4
Régionaliste 1
Ecologiste 0
Divers 1
UDF- Mouvement Démocrate 4
Majorité présidentielle Nouveau Centre - PSLE 21
Union pour un Mouvement Populaire 313
Divers droite 9
Mouvement pour la France 1
Front national 0

Soit 344 sièges pour la majorité présidentielle.

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