jeudi 29 novembre 2007

Un de moins !

Benoit-Bayrou, c'est fini. Contrairement à son ami Jean Arthuis (Ouest-France d'hier), Thierry Benoit, pourtant élu en juin dernier député de la sixième circonscription Liffré-Fougères sous l'étiquette UDF-MoDem, n'adhérera pas au Mouvement des démocrates qui doit être officiellement créé début décembre à Paris.

« Je ne le porterai pas sur les fonts baptismaux, nous a indiqué hier Thierry Benoit. Il y a un mois j'ai écrit une lettre à François Bayrou en lui indiquant que nos chemins allaient se séparer. »

Le 30 novembre, lors du congrès du parti centriste démocrate-chrétien, il plaidera « pour la survie de l'UDF ». Et si celle-ci résiste à la création du MoDem, il deviendra alors, sur le banc des non-inscrits, le seul député UDF de l'Assemblée nationale. S'il n'en reste qu'un, Thierry Benoit sera lui là... « UDF, canal historique »

Voilà qui clarifie une ambiguïté née entre les deux tours de l'élection présidentielle, quand François Bayrou déclare qu'il ne votera pas Sarkozy. Comme bon nombre de militants UDF attachés au centre-droit, Thierry Benoit, qui a voté Sarkozy, c'est le début du désamour. Une rupture qui sera définitivement consumée si les radicaux parviennent à leur but et que le Nouveau Centre est suffisamment intelligent pour ne pas renier l'alliance.

Inscrit en préfecture comme candidat UDF-MoDem aux législatives, le conseiller général de Fougères-sud fait campagne sous le seul label UDF. Il dit non à François Bayrou qui se propose de venir le soutenir sur ses terres du pays de Fougères. Mais cette ambiguïté lui permet d'être élu à la surprise générale face à l'UMP Marie-Thérèse Boisseau. Quand François Bayrou l'accueille à l'Assemblée nationale, Thierry Benoit joue le jeu pour ne pas désobliger le sénateur fougerais Philippe Nogrix, MoDem pur et dur. Mais il est déjà sur ses gardes...

La rupture est sans doute consommée dans les Landes lors de l'Université d'été du MoDem, théâtre d'une passe d'armes Bayrou-Benoit.

Cette clarification intervient sans doute au bon moment pour le député, inscrit dans une « logique de candidature » pour la mairie de Fougères.

Il souhaite convaincre l'UMP et sa leader municipale Isabelle Biard, de former une liste commune. Rien n'est fait. Mais ce positionnement enfin clairement à droite pourrait peut-être faciliter les choses.

D'autant que des listes UMP comprenant des MoDemistes en phase de détachement avec la formation bayrouiste sont d'ores et déjà prévues à Paris. Je pense notamment à monsieur Cavada... Ces défections sont selon certaines sources non seulement dû à l'autocratie de monsieur Bayrou mais aussi de la perspective d'une succession orchestrée et assurée par Sarnez, ce qui sait faire grincer bien des dents. On se croirait au FN !

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