mercredi 21 novembre 2007

Et si c'était vrai...


Le député Nicolas Perruchot a annoncé, mercredi 7 novembre dans un communiqué, son intention de démissionner de son poste de porte-parole du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée nationale.

"Le fonctionnement d'un groupe parlementaire nécessite un partage de vision et d'objectifs entre ses membres, et notamment entre le président et son porte-parole. Ainsi, n'étant manifestement pas sur la même ligne que François Sauvadet sur différents points, je lui remettrai ma démission de porte-parole du groupe mardi 13 novembre", explique-t-il.


Mardi, M. Perruchot avait notamment déploré, à l'issue de la réunion de son groupe, "le manque de cohérence et de lisibilité du gouvernement","les difficultés sur le pouvoir d'achat ou l'évolution du salaire du président de la République". Des propos qui avaient créé la surprise à l'UMP mais aussi au Nouveau Centre, le président du groupe François Sauvadet tenant à rappeler que ce parti était "dans la majorité".


Le député et maire de Blois indique qu'il souhaitait "mettre [sa] liberté d'expression au service de notre majorité" présidentielle. "J'avais l'illusion de penser que cette liberté de parole était partagée par mes collègues du Nouveau Centre, il n'en est rien", déplore-t-il, regrettant aussi que le fait de "relayer certaines réserves" est perçu par certains comme un "outrage". Et de mettre en garde ses collègues : leur "utilité politique ne se fera pas uniquement dans une attitude trop systématiquement similaire à celle du groupe UMP".


Et si c'était vrai ? (moi je le crois bien...)


A titre personnel, je tiens à manifester mon soutien à monsieur Perruchot qui a eut le courage de faire part de ses opinions et de ses réserves quant à la politique menée depuis le mois de juin dernier par monsieur Sarkozy et monsieur Fillion. Et je veux dire à monsieur Sauvadet que, avec tout le respect que je lui dois, je pensais que le Nouveau Centre entrait dans la majorité sans perdre sa "liberté de parole". Je me vois déçus de ces propos qui pour moi sonnent comme "ce parti est dans la majorité, nous devons penser comme la majorité". Je dis NON ! Je n'irai pas jusqu'à défendre la politique d'autonomie totale de monsieur Bayrou qui est pour moi stérile mais je vais peut-être me montrer nostalgique du "Parti Libre" qu'était l'UDF. Voici donc mes premières réticences en ce qui concerne le Nouveau Centre. J'espère qu'il ne va pas se montrer totalement soumis et redevenir rapidement une force de proposition et de modération de la majorité. Il n'est pas concevable que le centre parte en lambeau de la sorte !


Je souhaite dire HAUT et FORT tout ce que je pense de mal de la politique des gouvernements Fillion 1 & 2.


D'abord, cette politique est amplement basée sur l'offre. Cela pourrait être positif, mais pour plusieurs raisons, ça ne l'est pas. Ce keynésianisme libéral s'obstine donc à relancer la demande de biens de consommation alors même que l'offre française n'est pas en mesure de répondre. Or cela risque à terme de provoquer un phénomène d'exportation de la consommation, faisant par là même exploser le déficit commercial qui se creuse déjà de jour en jour. Le président du pouvoir d'achat se conduit comme un aveugle dans un magasin de porcelaine. Il continu, malgré les signes d'alerte (faible croissance, accroissement des déficits commerciaux mais aussi budgétaire...) à se borner à une politique de relance de la "demande privée" qui a déjà su se montrer vicieuse en 1982. Pourtant il est facilement concevable que c'est l'offre, les entreprises, qui sont à la base de l'emploi et donc en parti du pouvoir d'achat. Des personnalités du centre ont déjà souligné les dangers de la faiblesse de l'offre française comme Christian Blanc ou François Bayrou (eh oui ! s'il n'avait dit que des choses bêtes et inintelligibles, je ne l'aurai pas soutenu lors de la présidentielle).


Le paquet fiscal représente une somme de 14 milliards d'euros qui va être allouée au plus favorisés. Si cette politique volontariste trouve des défenseurs pour énoncer que les plus favorisés sont ceux qui investissent dans l'industrie et dans le luxe, domaine de prédilection de la France, il est claire que deux choses peuvent leur être répondues. La première, les 14 milliards ne seront pas en intégralité investi en France. La seconde, c'est que la somme dépensée est à un niveau largement supérieur à ce qui va être investi et que, quand bien même elle serait totalement injectée en France, elle ne suffirait clairement pas à combler les insuffisances de l'offre de notre pays. Il aurait été préférable selon moi d'allouer une somme plus faible à ce paquet fiscal et de consacrer le reste à des primes à la recherche développement directement versée aux entreprises ou à la valorisation de la recherche développement par tout autre moyen.


Enfin, il me semble que le gouvernement ne se fait pas assez pédagogue. Et si notre Président parle beaucoup, il semblerait qu'il ne soit pas parvenu à expliquer toutes ses réformes qui sont parfois mal comprises de la population. Je souhaite à ce titre revenir sur l'augmentation de salaire du Président de la République. Il me semble que la population ne veut pas en entendre parler, alors même que cette réforme s'inscrit dans une série de mesures dont la fin de la possibilité du cumul salaire-retraite. Alors si cette augmentation, peut-être excessive ne serai-ce que d'un point de vue moral, pourrait trouver justification, il apparait qu'elle n'est pas acceptée par la population. Je pourrai certainement continuer, mais formuler une liste visant à souligner tout ce qui ne va pas ne suffit pas à régler les problèmes.


Pour finir, je veux réaffirmer ma foi en le Nouveau Centre et en sa capacité à proposer des choses du fait de ses nombreux membres de qualité et de conviction, parmi lesquels je citerai Charles de Courson, Christian Blanc, Nicolas Perruchot, Jean-Christophe Lagarde et la liste n'est bien-sûr pas exhaustive ! En espérant que le groupe saura être un peu plus loquace par le futur, sans quoi les électeurs de l'UDF ne sauront reconnaitre leurs élus, européens, libre, sociaux-libéraux et surtout créatifs.



Pour approfondir mon propos sur la dangerosité de la faiblesse de l'offre Française voici une vidéo du brillant économiste Jean Peyrelevade.



2 commentaires:

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Anonyme a dit…

Je pense que la politique du gouvernement est liée à une analyse des délais des politiques: il faut compter plusieurs années pour qu'une politique d'offre se mette en place et donne des résultats. le gouvernement a commencé à agir avec la loi Pécresse ou le doublement des subventions à OSEO Innovation (l'ex Anvar)
Il a donc considéré qu'il fallait prendre des mesures dont le résultat est plus rapide, en agissant sur les heures sup et demain sur les conttrats de travail
Au passage, il a fait des cadeaux à sa clientèle
restera t'il assez d'argent pour mettre progressivement le paquet sur l'université et la recherche: c'est une bonne question. cela dépend aussi d'un autre chantier: celui de la réforme de l'Etat. On attend avec impatience le résultat des audits de la révision générale des politiques publiques