lundi 24 décembre 2007

Biografy'express : Jean-Christophe Lagarde



Je vous propose aujourd'hui la biografy'express d'un homme politique de terrain. Son action remarquable et remarquée dans la circonscription de Bobigny-Drancy dont il est le député depuis 2002 et dans sa ville de Drancy qu'il administre en tant que maire depuis 2001 l'ont rendu célèbre. Vous aurez bien entendu reconnu monsieur Jean-Christophe Lagarde.

Jean-Christophe Lagarde est un homme politique français né le 24 octobre 1967 à Châtellerault dans le département de la Vienne. Il est le très charismatique maire de Drancy, ville qu'il a arraché de haute lutte à l'ancienne banlieue rouge communiste.

Après avoir ardemment soutenu François Bayrou pendant la campagne des présidentielles de 2007, il est investi par l'UDF-MoDem pour les législatives. Cependant, il préfère faire campagne sans étiquette dans sa circonscription de Drancy-Bobigny. Le 19 juin 2007, deux jours après son élection pour un deuxième mandat, il annonce son ralliement au groupe parlementaire du Nouveau Centre. Il a été désigné 5ème vice-président du Nouveau centre au sein de son organisation provisoire.

Sa carrière politique a cependant commencé bien avant cela. En 1974, il reçoit une gifle d'une monitrice du centre aéré de Drancy au motif qu'il avait eut le culot -et le réalisme ;)- d'arracher une affiche du candidat François Mitterrand. Adhérent de l'Union pour la Démocratie Française, il milite dès 1988 à la campagne de Raymond Barre, et en 1989, adhérant du Centre des Démocrates Sociaux, il est élu conseiller municipal de Drancy sur la liste d'union RPR/UDF. En 1990, il devient président des Jeunes démocrates sociaux de la Seine-Saint-Denis pour lesquels il va s'investir à fond, jusqu'à délaisser ses études d'histoire. Il rencontre François Bayrou lors d'un congrès dans les Pyrénées en 1991.

Mais sa carrière va réellement commencer en 1993 lorsqu'il se présente pour la première fois aux élections législatives dans la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis. Il sera battu, comme lors de sa seconde tentative en 1997 par le socialiste Jean-Claude Gayssot. Plus tard, en 1995, il est tête de liste de l'union de l'opposition aux élections municipales à Drancy, et met pour la première fois de l'histoire locale en ballottage le maire sortant Maurice Nilès, figure du Parti Communiste Français et maire de la ville depuis trente-six ans. A l'échelle de son parti, Jean-Christophe Lagarde est élu Président National des jeunes UDF en 1996 et le reste jusqu'en 2002. En 1998, il est élu conseiller régional d'Île-de-France. Lors des municipales du 11 mars 2001, Jean-Christophe Lagarde remporte dès le premier tour la mairie de la ville de Drancy avec 50,84 % des voix, une des villes de l'ancienne banlieue rouge communiste. Il est élu un an plus tard lors des législatives du 16 juin 2002 député de Drancy-Bobigny (cinquième circonscription de la Seine-Saint-Denis), par 22 voix de majorité, ravissant ainsi une circonscription ancrée à gauche depuis des décennies. Il intègre le groupe parlementaire de l'Union pour la Démocratie Française.

Lors de cette XIIème législature, en octobre 2004, Jean-Christophe Lagarde interpelle le ministre de l'intérieur Dominique de Villepin au sujet d'un disque de rap distribué par la municipalité de Bobigny et qu'il juge offensant pour les forces de l'ordre. Suite à son initiative, le préfet a porté plainte et deux agents municipaux et un rappeur sont condamnés par le tribunal de Bobigny en avril 2007 pour cette affaire. Dans le même temps, il attaque un employé municipal syndicaliste pour diffamation par un tract dénonçant la politique de l'emploi dans la Ville de Drancy. La décision de justice est en appel mais le syndicaliste est condamné en première instance. Il se fera aussi connaître pour son remarquable travail de terrain, toujours marqué par une volonté d'ordre et de justice, de respecte de tous. On le verra apparaître pour défendre des familles en difficulté, dénoncer la ghettoïsation et le manque de moyen des "quartiers sensibles", féliciter et encourager les forces de l'ordre. Il est selon moi celui qui est le mieux placé et le plus compétent aujourd'hui quant aux questions relatives aux banlieues en difficulté. À l'automne 2005, lors des émeutes des banlieues, il n'hésite pas à monter en première ligne avec le maire d'Evry, Manuel Valls, ce qui lui donne une réputation de "Sarkozy de l'UDF dans le 9-3." Roger Karoutchi, patron de l'UMP d'Île-de-France dira même de lui que "C'est un sectaire qui est en train de mal tourner".

Jean-Christophe Lagarde est un homme de terrain dont l'action remarquable a toujours été marquée par une volonté d'ordre et de justice, de respect de tous. Il a toujours su mener sa barque avec justesse et impartialité.


Et c'est avec le référendum sur le traité établissant une constitution pour l'Europe que Jean Christophe Lagarde va commettre "le" faux pas. Il sera en effet l'un des rares députés UDF, (avec Jean Lassalle), qui prônera un "non" en raison du risque de l'entrée de la Turquie. Sa circonscription le suivra d'une nette majorité (73 % de "non"). Je me permet de penser que cela est regrettable dans la mesure où le risque turque reste entier avec le rejet du traité constitutionnel, tout comme la propension de l'Union Européenne à l'ultra-libéralisme.

Pour la campagne présidentielle 2007, il est devenu le porte-parole de François Bayrou, dont il dit : « Bayrou veut faire péter le système. Il a raison. Y en a marre de cette monarchie républicaine. De ces candidats qui promettent tout et ne tiennent rien. Je suis libre. Je ne dois rien à personne. Je dis ce que je pense. » Par le suite, il fait partie des nombreux hommes politiques qui ont gardé leur distance avec le Mouvement démocrate et son président. Lors des élections législatives de 2007, Jean-Christophe Lagarde se représente sans étiquette (ses documents de campagne feront mention des deux communes de sa circonscription Bobigny et Drancy en guise de tendance politique) pour un second mandat tout en étant investi par l'UDF/Mouvement Démocrate. Il est réélu au second tour le 17 juin avec 59,87 % des voix. Deux jours après son élection, il annonce son ralliement au Nouveau Centre d'Hervé Morin.

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