vendredi 7 décembre 2007

Municipales nous voilà !


Primitivement programmées en 2007, les élections municipales françaises ont été décalées pour ne pas surcharger le calendrier électoral qui prévoyait cinq échéances cette année-là. Elles se dérouleront donc les 9 et 16 mars 2008. Leur caractère local tout comme les indications nationales données par cette échéances seront capitales pour le Nouveau Centre, héritier de la défunte UDF, ancienne première force politique en terme d'élus locaux.

Même si ces élections ont une importance locale, le fait que toutes les communes votent en même temps est un indicateur de la popularité des partis, surtout dans les villes où les élections se jouent d'habitude à peu de chose. Il est donc claire que les familles politiques, notamment la famille centriste, va mesurer non seulement sa popularité mais aussi les rapports de forces des formations multiples. Ce sera aussi l'occasion de savoir quelle est l'efficacité des stratégies mises en œuvre par chacune d'elles. Les alliances cohérentes et claires, les alliances localisées, dispersées, incohérentes, l'autonomie partielle, totale. Bref. De plus, il est plausible qu'un certain nombre d'élus rejoignent le Nouveau Centre ou refusent la stratégie modémiste comme ce fut le cas lors de la cinglante rupture Bayrou-Cavada.

Enfin, il est claire que quelques grandes figures vont tester leur popularité comme par exemple Bayrou à Pau, Delanoë à Paris ou encore Juppé à Bordeaux. Parmi eux, tous vont voir se jouer à cette occasion beaucoup plus que leur mandat de maire. Leur crédibilité, leur avenir politique et pour Delanoë et Bayrou, leurs éventuelles aspirations élyséennes. Ce n'est pas peu dire !



De plus, ces maires élus vont constituer une sorte de toile d'élus locaux qui sera indispensable à la vie des partis et familles politiques et ce pour deux raisons.
  1. La première et que dans le domaine de l'animation locale des fédérations et donc dans l'organisation d'actions militantes, ces responsables jouent le premier rôle. Ils sont les figures proches représentantes des appareils nationaux. Ils légitiment leur existence. Ils animent les réunions locales, les meeting régionaux, mobilisent les militants, constituent la base de l'organisation, la fondation d'un mouvement politique. Ils sont le cœur source de vie des familles politiques et les artisans honorable de la réussite électorale et de la promotion des idées de ces familles.
  2. La seconde est qu'en septembre 2008, ce seront eux les grands électeurs sénatoriaux qui voteront pour élire les sénateurs. Pour avoir une chance d'obtenir des membres au Sénat, les partis et familles politiques doivent s'assurer l'obtention d'un nombre suffisant d'élus. Ces élections sont donc à double tranchant.
Je crains pour ma part que l'éclatement de la famille centriste ne compromette amplement l'établissement d'un réseaux cohérent d'élus. Cela s'annonce et m'effraie. Car ça serait gênant tant sur le premier que sur le second point que je viens d'énoncer. Je pense qu'il ne faut pas attendre et répondre rapidement et massivement à l'appel lancé par les membres de "société en mouvement" et organiser, mettre en ordre de bataille en quelque sorte, les centristes qui se reconnaissent dans la majorité présidentielle pour que nous puissions nous exprimer d'une seule et même voix. C'est le gage de notre audibilité. Pour cela, il ne faut pas hésiter à passer des alliances efficaces avec les candidats de la majorité présidentielle, j'entends bien sûr les candidats de l'UMP et ne pas faire, à l'image du MoDem, le choix des listes concurrentes où seules les têtes de liste ont une chance. Il nous faut être cohérent ! Nous sommes membres indépendants de la majorité présidentielle ! N'abandonnons pas notre étiquette politique mais assumons notre participation à l'action gouvernementale.

En ésperant que le premier conseil national du Nouveau Centre prévu pour le Dimanche 16 décembre de 9h00 à 13h30 à la Maison de la Chimie, 28, rue Saint Dominique à Paris (75007) ira dans ce sens.

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