jeudi 19 juin 2008

Le Sénat refuse l'inscription des langues régionales dans la Constitution

Le Sénat a eut la parole de raison. En effet, dans un précédent article j'argumentais contre l'inscription dans la Constitution de la reconnaissance des langues régionales. C'est donc avec plaisir que j'apprends que la Chambre haute du Parlement a voté en faveur de la suppression de la référence aux langues régionales. Voici la dépêche de l'Agence France Presse.


PARIS (AFP) — Le Sénat a refusé mercredi d'inscrire la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, revenant sur une disposition votée en ce sens par les députés en première lecture du projet de réforme des institutions.


Les sénateurs, par 216 voix contre 103, ont adopté, contre l'avis du gouvernement et de la commission des Lois, un amendement supprimant la référence aux langues régionales que les députés avaient ajoutée au texte initial.


La majorité UMP mais aussi les centristes, les communistes, les radicaux -dont l'ancien PS Michel Charasse- et quelques sénateurs PS, comme Robert Badinter ou Jean-Luc Mélenchon, ont voté la suppression. La majorité du PS, les Verts et quelques UMP ont en revanche voté contre.


Le 22 mai, l'Assemblée nationale avait décidé à la quasi-unanimité d'ajouter au premier article de la Constitution une phrase stipulant que "les langues régionales appartiennent au patrimoine" de la Nation.


L'Académie française, dans une démarche "extrêmement rare", a critiqué lundi la reconnaissance des langues régionales qui porte selon elle "atteinte à l'identité nationale". Elle a demandé le retrait de l'article.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

je ne suis pas d'accord le fait de préciser qu'elles font partie de notre patrimoine est important. Si les langues régionales meurent c'est une partie de nous même qui meurt. Nous avons un passé avec cette langue et une histoire. Si le lorrain meurt nous ne seront plus des lorrains mais seulemnt des français fonduent dans la masse française. Le lorrain c'est notre carte d'identité régionale. Moi je suis fier de mon accent, de mon jargon et de ma langue régionale.

Tof

Maxime Mangeot a dit…

Oui, je suis tout à fait d'accord sur le fait que les langues régionales font partie de notre patrimoine et doivent être protégées.

Simplement, je dis que ce n'est pas du ressort de la Constitution de préserver les diverses langues de nos régions comme il n'est pas plus de son ressort que de préserver les paysages, les caractéristiques architecturales ou les animaux en danger !

Il faut réfléchir à qui ou quelle institution est la plus adaptée pour s'occuper de la défense et de la promotion des langues régionales. Clairement, il ne s'agit pas de la Constitution.

Ensuite, ce n'est pas le jargon ou l'accent que la Constitution site mais bien des langues régionales... Se régâââler de mirabelle est tout à fait français, tout comme le fait de répondre "uui je sé ksé poâs à mwâé mais mont'voir quand même !"

Je ne suis pas sûr que les langues régionales soient plus en danger qu'hier, d'autant qu'elles suscitent aujourd'hui l'intérêt des publicitaires depuis le succès de "Bienvenu chez les chtis."

Anonyme a dit…

aussi pour les langues régionales ... et quid du reste de la reforme ?

voir ma note : http://politikos.hautetfort.com/archive/2008/07/17/index.html