mercredi 16 janvier 2008

Erika, reconnaissance judiciaire du désastre

La justice française considère que le groupe, condamné à 375.000€ d'amende, a commis une faute d'imprudence en affrétant un pétrolier trop vieux.


375.000 euros. Total écope de l'amende maximale. Le tribunal correctionnel de Paris a déclaré mercredi que le groupe pétrolier s'est rendu dans le naufrage de l'Erika, coupable de «pollution maritime » et d'une «faute d'imprudence». Cette imprudence a joué «un rôle causal dans le naufrage de décembre 1999 et comme telle a provoqué l'accident». Total SA qui avait affrété le bateau, n'a pas tenu compte de «l'âge du navire», près de 25 ans, et de «la discontinuité de sa gestion technique et de son entretien».


Même sévérité envers la société de classification Rina déclaré elle aussi coupable de «pollution maritime» à la suite de la catastrophe de l'»Erika. L'entreprise devra égalementverser 375.000 euros d'amende. L'armateur Giuseppe Savarese et le gestionnaire du pétrolier, Antonio Pollara, sont reconnus coupables d'une faute caractérisée et devront payer 75.000 euros d'amende. Selon le tribunal correctionnel, les deux Italiens ne pouvaient pas ignorer que les travaux de réparation du navire avaient été conduits de manière à «réduire les coûts ».


400 km de côtes polluées



Ce jugement était très attendu. Il intervient après sept mois de délibéré suivant quatre mois d'audience du premier grand procès d'une catastrophe écologique en France. Défenseurs des animaux, associations écologiques, pêcheurs, collectivités locales, mareyeurs et hôteliers... En tout, une centaine de parties civiles réclament un milliard d'euros d'indemnisations pour la destruction de la nature et de la vie sauvage -plus de 150.000 oiseaux morts et 400km de côtes souillées- et le coup d'arrêt porté à l'économie de trois régions suite au déversement de 20.000 tonnes de fioul lourd, ultra-polluant sur les rivages de l'hexagone.


Il semble qu'ils se soient fait entendre du tribunal correctionnel qui a prononcé cette après-midi environs 900.000€. Saluons l'engement de la présidente de CAP21 Corinne Lepage aux côtés des sinistrés. Je publierais dès que possible la réaction de cette cadre remarquable du Mouvement Démocrate.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Corinne Lepage n'est pas cap 21 enfin n'est plus car cap21 est fondu dans le Mouvement Democrate de meme que l'UDF ...
desolé mais je pense qu'il faut parfois retablir la verité...
ou bien recentrer l'information ...
pas facile de recentrer lorsque l'on penche trop d'un coté..

Anonyme a dit…

Je vais pour une fois défendre notre ami néo-centriste, injustement attaqué. Cap 21 et l'UDF existent toujours en tant que tels, malgré la création du Mouvement Démocrate.
Corinne Lepage garde donc son statut et l'information n'est pas erronée, me semble-t-il...

Maxime Mangeot a dit…

Merci Maxime de rétablir cette vérité. Il est vrai que l'UDF et Cap 21 existent encore en tant que tels. D'ailleurs j'ai rencontré ce week-end une militante... UDF ! Elle n'a pas sa carte au MoDem... Bref, Corrine Lepage est une formidable femme, présidente d'un mouvement politique, n'en déplaise aux partisans du "tout pour Bayrou" !