lundi 21 janvier 2008

Trash ce Crash !

1. Cour du CAC 40 sur la journée du Lundi 21 Janvier 2008

2. Cour du CAC 40 sur cette semaine (du 14/01/2008 au 21/01/2008)

3. Cour du CAC 40 sur ces six derniers mois (de juillet 2008 a janvier 2008)

La Bourse de Paris a clôturé ce 21 janvier en baisse de 6,83 %, sa plus forte chute en une seule séance depuis le 11 septembre 2001, victime comme les autres places européennes et mondiales des craintes de récession aux États-Unis. Les investisseurs ont été déçus par le plan de relance de 140 milliards de dollars proposé vendredi par le président américain, George W. Bush, et semblent craindre le pire pour l'économie des États-Unis, ce qui est un mauvais présage pour l'économie du reste du monde. On se souvient que la crise de 29 y avait commencé...


Le CAC 40, indice vedette de la place parisienne, a perdu 347,95 points à 4 744,45 points, sa clôture la plus basse depuis le 15 juillet 2006. Le volume d'échanges a quant à lui battu son record historique, dépassant pour la première fois les 13 milliards d'euros, malgré la fermeture des marchés américains en raison du Martin Luther King Day, jour traditionnel de congé de la Bourse aux États-Unis. La Bourse de Paris a dévissé dès l'ouverture, dans le sillage des marchés asiatiques, accentuant sa baisse au fil de la séance alors que le mouvement de panique gagnait tous les secteurs - aussi bien les valeurs financières que l'énergie ou la santé, traditionnels "refuges" en période de crise-. La capitalisation boursière cumulée des 40 composantes du CAC a fondu de 87,7 milliards d'euros.
L'indice paneuropéen Eurofirst 300 a fini en recul de 5,33 %, à 1.286,14 points, son niveau le plus bas depuis juillet 2006. La chute des Bourses de Paris, Londres et Francfort a fait perdre ce lundi environ 300 milliards de dollars de capitalisation boursière, selon des calculs effectués par Reuters. Alors que les principaux marchés européens évoluaient à la baisse dans la journée, dans la foulée de la chute des marchés asiatiques, les responsables européens avaient cherché à rassurer sur l'état de santé de leurs économies, tout en reconnaissant une inquiétude grandissante face au ralentissement aux Etats-Unis. "Il semble que les marchés envisagent la possibilité d'un ralentissement plus prononcé" qu'attendu de la croissance aux Etats-Unis, "peut-être même une récession", a déclaré à Bruxelles le commissaire européen aux affaires économiques et monétaire, Joaquin Almunia. "J'espère qu'ils vont aussi prêter attention aux informations sur l'économie réelle, en particulier en Europe, et qu'ils vont retrouver leur calme", a-t-il ajouté, avant une réunion des ministres des finances de la zone euro (forum de l'Eurogroupe).

Cette situation de panique et de chute violente des marchés à la suite de la crise des subprimes (dont elle est une conscéquence) a de quoi inquiéter les dirigeants des pays européens puisque c'est de leur avenir dont il s'agit. En effet, si la situation s'aggrave, les répercussions risqueraient d'être catastrophiques sur cette économie qu'ils disent "réelle". La perte totale de confiance favorise l'inflation, la thésaurisation et pénalise donc la croissance. De plus, le départ ou la disparition d'investisseurs peut avoir des retombées très négatives comme la prolongation de cette situation (qui dure déjà depuis août) voire même une expansion du désœuvrement ou autrement dit du chômage.

Il faut noter que le marché parisien n'a clôturé en baisse de 7% ou plus seulement six fois sur un total de 9258 séances depuis 1971 soit une proportion de 0.06%. Cela était arrivé notamment à l'occasion de l'élection de François Mitterrand en mai 1981 où la Bourse de Paris avait perdu en deux jours, les 13 et 14 mai, respectivement 13.9 % et 9.5 %. A noter également, les krachs de 1987, -le 28 octobre, le marché parisien clôturait en recul de 7.5%-, du 17 août 1991 -l'indice avait alors reculé de 7.3 %-, et du 11 septembre 2001, lors de l'attentat contre les tours jumelles.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cette crise a l'air sérieuse lorsqu'on la projette dans une optique historique. L'analyse chronologique est en cela intéressante.
Cependant je ne pense pas que cette crise puisse vraiment avoir des répercussions sur notre vie de tout les jours (sauf si l'on est trader...).