lundi 24 mars 2008

Le congrès de mai prochain réveil déjà les ambitions

Alors que le Nouveau Centre tiendra son congrès les 24 et 25 mai prochain à Marseille, la question du leadership qui sera débattue à cette occasion réveille déjà les ambitions. Les petites phrases sont diffusées lentement par biais de presse... Le débat commence à émettre un chuchotement (encore timide) et cela est tout à fait souhaitable. Attention toutefois à ne pas faire de ce congrès l'occasion de nous diviser et de développer au sein de notre parti autant de courants qu'il y a de cadres... Nous ne sommes pas au PS !

Jean-Christophe Lagarde envisage de briguer la tête du Nouveau Centre

Le député Nouveau Centre (NC) Jean-Christophe Lagarde a indiqué dimanche 23 mars qu'il envisageait "sérieusement" d'être candidat à la présidence du Nouveau Centre alors que son actuel président, le ministre de la Défense Hervé Morin, a annoncé qu'il se représenterait à la tête du parti.
"J'ai encore du temps pour me décider mais je l'envisage sérieusement", a déclaré Jean-Christophe Lagarde sur I-télé alors que la présidence du parti doit être remise en jeu lors d'un Congrès organisé les 24-25 mai à Marseille.

Cumul des mandats

"Hervé Morin a permis que le Nouveau Centre existe mais il est ministre de la Défense et quand on est ministre on est tenu à la solidarité gouvernementale", a-t-il estimé jugeant par ailleurs que diriger un parti ce n'était "pas un job à plein temps mais presque".
Il n'a pas exclu en revanche de faire tandem s'il était candidat avec la secrétaire d'Etat à la Solidarité Valérie Létard pour faire entendre "une sensibilité sociale" au sein de la majorité.

"La voix du centre social et européen"

Selon le député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis), "aujourd'hui les centristes sont éclatés un peu partout, il y a besoin de reconstruire ce qu'a été l'UDF pour faire entendre cette voix d'un centre social et européen qui manque au sein de la majorité".
"L'UMP c'est le plus gros parti de la majorité" mais "quand on est partenaire, on ne doit pas être toujours des béni-oui-oui", a-t-il souligné.
Lors du débat sur les institutions, Jean-Chistophe Lagarde juge notamment nécessaire que "les voix centristes se fassent entendre" en faveur d'"une représentation proportionnelle à l'Assemblée nationale"

Et moi je dis...

JCL est une personne que je respecte beaucoup et je pense que ses qualités peuvent faire la différence. Entre sa poigne, son franc-parler qui reste respectueux, sa proximité et ses connaissances reconnues sur des dossiers tels que les quartiers difficiles, JCL rassemble tout ce qu'il faut pour être un bon leader. Il a le charisme nécéssaire pour prendre la tête, il peut donc y prétendre.
Mais au delà des qualités qu'il possède, domaine que l'on ne peu pas vraiment contester, j'aimerai revenir sur ce qui fait qu'il n'est pas LE candidat qui s'impose comme une évidence. D'abord, il prétend au poste de leader d'un parti social-libéral européen ; le fait est qu'en 2005, il a soutenu le non au référendum. Le parti qui se veut le plus favorable à l'Union Européenne et à sa construction saura-t-il rester crédible avec un noniste à sa tête ? Je ne le crois pas !
De plus, JCL est connu pour avoir été relativement durement positionné lors des émeutes dans les banlieues. Tant et si bien qu'il fut surnommé "sarko du 9-3" ou "sarko de l'UDF" (oui, à l'époque elle existait encore...), cela risque de nous cantonner à la droite du centre, créneau restreint voire sectaire... D'ailleurs, Roger Karoutchi, patron de l'UMP d'Île-de-France dira même de lui que "C'est un sectaire qui est en train de mal tourner".

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