dimanche 16 mars 2008

Nous avons cédé...


Alors que les premiers résultats tombent ce soir, on constate un poussé de la gauche et par là même, un recul de la droite. Mais ce que je constate, c'est la multiplication des listes dissidentes de la droite. J'avais déjà mis en garde contre ces listes et le danger qu'elles représentaient. Aussi, il semblerai que les alliances entre l'UMP et le MoDem n'aient pas toujours été porteuses de succès... Une fois encore, ce blog retranscrivait récemment les défauts et les risques d'une telle danse du ventre entre le parti présidentiel et le parti béarnais. Récit.

La situation locale comme national retranscrit bien ce malaise. On relèvera le cas particulièrement grave de Metz. Là-bas, deux listes de droite se sont affrontées, face à une liste d'union de la gauche. La situation est la suivante : l'UMP a soutenu Marie-Jo Zimmermann aux dépends du maire sortant Jean-Marie Rausch. Au premier tour, monsieur Rausch est arrivé en seconde position, derrière le socialiste Dominique Gros mais devant la candidate UMP. Refusant l'un comme l'autre de se soustraire ou de fusionner leur liste, les candidats de la droite se sont maintenu avec des stratégies différentes. Le premier a conservé une liste et une ligne inchangée, la seconde a décidé de fusionner avec la candidate du MoDem et un candidat sans étiquette.

Les résultats sont sans appel : Jean-Marie Rausch réalise un score de 27,41% contre 24,31% pour la candidate UMP qui se voit sanctionner sa politique d'alliance déconsidérée par les électeurs du parti présidentiel déjà peu mobilisés. Mais avec seulement 48,28%, la gauche prend la mairie, faisant payer à la droite ses divisions de longue date. Aussi, on voit bien que la droite majoritaire paye sa division et sa politique d'alliance opportuniste au prix le plus fort.

A Toul, la droite réalise un score de 56,31% au second tour et perd la mairie ! Comment ? En se divisant bien sur ! La maire sortante se frotte les mains, elle conserve sa mairie avec 43,69% des voix dans une ville qui avait déjà voté à droite lors de la présidentielle a plus de 56%. Ici, la très Sarkozyste Nadine Morano a fait front face à un candidat divers droite arrivé en première position au premier tour déjà... C'est tout le système sarkosyste est à remettre en cause. Ce système qui se croit au dessus de tout, supérieur à tous et qui, à force d'ouverture à gauche oublie même de rassembler son propre camps.

On ne peut pas se permettre d'imposer des candidatures qui ne correspondent pas à l'implantation locale d'une famille politique sous prétexte de renouveau. On se croirait au MoDem... Non ! De même, on ne peut pas aller faire des alliances à la sauce opportuniste avec n'importe qui et expliquer aux électeurs que c'est comme ça un point c'est tout. On se croirait au MoDem ! D'ailleurs les électeurs traditionnels de la droite et du centre ne cautionnent pas les alliances avec le MoDem. C'est donc de la communication qu'il faut rétablir, reconstruire. Toute la droite n'est pas sarkozyste, il faut le savoir et faire avec. Tout comme il faut se faire à l'idée que tout le centre n'est pas bayrouiste et que pour conquérir les voix centristes, il ne suffit pas, loin de là, de s'allier avec un ou deux modémistes égarés... Un projet et une cohérence serait certainement plus payant.

Nous avons cédé à la division, à l'opportunisme, la pression était trop forte pour ces municipales. Le sarkozysme a mit l'ensemble de la droite dans une cloche en croyant qu'il en était le maitre. Il s'est trompé, et c'est bien l'ensemble de la droite qui le paye.

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