jeudi 27 mars 2008

L'UMP fait le choix de l'équilibre


Xavier Bertrand et Nathalie Kosciusko-Morizet, deux proches Nicolas Sarkozy, deviendront tous deux secrétaires généraux adjoints de l'UMP dans le cadre du remaniement du parti majoritaire décidé après l'échec des élections municipales, selon le Monde.


L'arrivée du ministre du Travail et de la secrétaire d'Etat à l'Ecologie aux côtés du secrétaire général Patrick Devedjian vise à redoper une UMP "ébranlée par la défaite aux élections municipales", écrit le quotidien, daté de vendredi.


Ces nouveaux équilibres définis par Nicolas Sarkozy seraient la résultante "d'une mise en scène des rapports de force au sein de la majorité".


Pour Le Monde, la montée de Xavier Bertrand vise dans l'esprit du chef de l'Etat à instituer un "contrepoids" à l'influence du Premier ministre François Fillon, qui jouit d'une cote de popularité largement supérieure à la sienne.


La promotion de Nathalie Kosciusko-Morizet consacrerait l'émergence de la secrétaire d'Etat, réélue aux élections municipales à Longjumeau et susceptible de contrebalancer les ambitions de Xavier Bertrand.


Dominique Paillé devrait pour sa part devenir porte-parole du mouvement.


Ce remaniement à l'UMP pourrait être annoncé d'ici peu, après une dernière mise au point avec Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin, premier vice-président du Conseil national de l'UMP.


La direction bicéphale de l'UMP plancherait depuis le 17 mars sur la modification de l'exécutif du parti, où Patrick Devedjian fait l'objet de critiques depuis le revers de la majorité aux élections municipales et cantonales.


Mais cette réaction de bi-promotion, d'hyperéquilibre et de blocage des ambitions semble cantonner la nouvelle génération. Selon moi, le parti ne saurait ne pas préparer dès maintenant à l'après Sarkozy. Aujourd'hui, peu de têtes émergent, peu de nouveaux arrivent, pas de leader véritable se détache. Je ne peux voir que la prééminence peu productive du cercle sarkozyste. Ils sont les seuls aux manettes ; on assiste même à un resserage des rangs autour des fidèles et à une anesthésie des ambitions. Cette stratégie risque à terme de poser un problème de leadership...

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