mardi 18 mars 2008

Ne nous divisons pas, construisons notre avenir !


Après les municipales qui ont vue l'effondrement du centrisme arrivé extrêmement divisé dans la bataille, les petites phrases fusent entre les leaders des deux principales formations, à savoir ne Nouveau Centre et le MoDem. Chacun appelant les déçus de chez l'autre à rejoindre son mouvement, mettant en exergue les défaites symboliques des "camps adverses." Évènement.

Hervé Morin et les déçus du MoDem...

Le président du Nouveau Centre (NC), Hervé Morin, qui avait quitté François Bayrou dans l'entre-deux-tours de la présidentielle a appelé lundi les «déçus» du MoDem à rejoindre son parti, après «l'échec absolu» de Bayrou aux municipales. «Nous appelons toutes celles et tous ceux qui estiment qu'il y a besoin d'un centre modéré, d'une famille politique qui tempère, qui est profondément européenne, qui se veut libérale et aussi juste, à nous rejoindre», a-t-il déclaré.

Notons que Jean-Marie Cavada se veut lui aussi le rassembleur des modémistes égarés avec la très fameuse "Alliance des citoyens pour la démocratie". Tout comme Gilles de Robien, dont je pleur la défaite à Amiens, était depuis 2002 déjà, l'instigateur du premier mouvement de rassemblement des dissidents à la politique d'éloignement de l'UDF par rapport à son partenaire UMP menée par François Bayrou. Société en Mouvement était même favorable à une intégration de l'UDF à l'UMP.

L'un comme l'autre n'ont pas réussit leur pari, que ce soit au niveau de leur formations respectives restées infiniment confidentielle ou de leur élection puisqu'ils sont l'un comme l'autre, et c'est regrettable, battu assez largement. On peut donc constater que ces stratégies de récupérations ne sont pas porteuses de succès. Nous ne devrions donc pas nous abaisser à cela...

Bayrou réplique !

Bien entendu, Bayrou n'allait pas se laisser faire ! Et dans un élan indescrptible d'imagination et de créativité, Bernard Lehideux, député européen du MoDem, a répliqué, lundi, en appelant tous les «déçus» du Nouveau centre à rejoindre le Mouvement démocrate, «après les lourds échecs de leurs candidats notamment à Amiens avec Gilles de Robien, à Blois avec Nicolas Perruchot ou à Caen avec Luc Duncombe». Dieux que tout cela est convaincant ! Quittez votre navire, il coule ! Venez donc sur le notre... qui prend l'eau de façon tout à fait spectaculaire.

Mieux encore, le sénateur de Mayenne va demander à François Bayrou «de convoquer les instances dirigeantes d'urgence», celles du MoDem mais aussi celles de l'UDF qui, selon les décisions du congrès de Villepinte, «existent toujours juridiquement». Dans la même veine, le député européen Thierry Cornillet (qui a au passage qualifié de «suicidaire» la stratégie de François Bayrou, qui, selon lui, «sacrifie ses élus pour une chimère présidentielle») a annoncédès dimanche soir son intention de créer un courant de centre droit au sein du MoDem. Ici aussi, on crée des formation pour récupérer militants et électeurs de l'adversaire... Inspiration quand tu nous tiens pardi !

L'UMP n'est pas en reste...

La formation présidentielle qui se voulait à sa création "un grand rassemblement de la droite et du centre" (mais qui n'a finalement été qu'une formation de droite élargie au centre par les premiers ayant compris l'impasse dans laquelle s'enfonçait Bayrou) a bien perçu qu'elle n'avait pas réussit à mobiliser sur ses listes l'électorat centriste. Constat qui lui coûte dans l'ouest généralement d'obédience plus modérée.

Aussi a-ton pu entendre qu'il y a "une UMP centriste de l'Ouest à créer." M. Méhaignerie réfléchirait, avec Jean-Pierre Raffarin et Ambroise Guellec, député européen et conseiller régional de Bretagne, à une sorte de CSU (la branche bavaroise de l'Union chrétienne-démocrate allemande) pour le Grand Ouest. "Cet électorat centriste peut revenir vers l'UMP si elle montre qu'elle est capable d'héberger en son sein une véritable aile centriste." affirme-t-il.

Il souhaite viser avec cette structure régionale le "fond démocrate-chrétien important restant". Un électorat convoité donc, mais qui risque d'être de plus en plus désorienté par la multitude de l'offre. Or, ce n'est pas en nous divisant et en travaillant chacun de notre côté que nous pourront faire gagner notre famille politique. Nous sommes plus divisés et aigri que la gauche ! Relevons-nous, agitons le drapeau blanc et laissons les rancœurs au placard pour rassembler cette masse de force qui a déjà su tant faire.

Comment cette famille , notre famille a-t-elle pu tomber si bas ?

Notre famille a su faire le choix de la Résistance, notre famille a largement contribué à la reconstruction du pays dans les années 50, notre famille a inventé patiemment et sans relâche une Europe politique, notre famille a libéré la société française de son carcan sociétal conservateur dans les années 70, notre famille a su réunir pendant des décennies parmi les plus belles mécaniques intellectuelles de la classe politique et parmi les plus intègres...


Comment cette famille , notre famille a-t-elle pu tomber si bas ?


Espérons que les centristes ont, à cet instant, atteint le fond du gouffre. Mais aurons-nous les moyens de remonter à la surface ? Il est permis d'en douter

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